Justice est faite

Justice est faite est un film français réalisé par André Cayatte, sorti en 1950. Ce film montre la faillibilité du système judiciaire français.

Justice est faite
Réalisation André Cayatte
Scénario Charles Spaak
Acteurs principaux
Sociétés de production Silver Films
Pays d’origine France
Genre Film dramatique
Durée 105 minutes
Sortie 1950


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

À l'occasion du procès d'une jeune femme, Elsa, qui avait pratiqué l'euthanasie sur la personne de son amant, on assiste au démontage du mécanisme du jury et à l'analyse du comportement des jurés prisonniers de leur vie personnelle, de leurs habitudes, de leurs tendances secrètes. Le débat entre jurés consiste à comprendre si Elsa a tué son mari pour mettre fin à sa souffrance ou si elle l'a tué par intérêt personnel, étant amoureuse d'un autre homme. Elsa étant d'origine étrangère, les jurés peuvent être influencés par leurs préjugés dans la France de 1950, quelque peu empreinte de xénophobie et l'un d'entre eux se montre assez traditionaliste, attaché au christianisme, d'un patriotisme pouvant être considéré comme un nationalisme. Cet homme se montre inflexible dans ses jugements, mais aussi dans ses rapports avec sa famille, car ayant une conception patriarcale. Il suffit dans le procès d'une majorité de voix des jurés pour prendre une décision, et non de l'unanimité comme dans le système américain. Le film montre la faillibilité du jury et donc de la Justice et l'incertitude quant aux circonstances atténuantes ou aggravantes d'un homicide ou d'un assassinat. Le jury s'avère être influençable. Le doute persiste jusqu'à la fin sur la culpabilité ou l'innocence d'Elsa, les témoins n'apportant pas de témoignages concordants à ce sujet, et l'un des personnages principaux se rendant compte qu'en d'autres circonstances, il aurait pu voter différemment et alors améliorer le sort d'Elsa.

Fiche technique

Distribution

Récompenses et distinctions

Cas unique de ce film d'avoir obtenu un Lion d'or et un Ours d'or.

À noter

  • Le scénario a été novélisé par Jean Meckert avec le titre éponyme.
  • Ce film signe le retour au cinéma de la grande vedette du cinéma des années 30 Dita Parlo qui a refusé le rôle principal en raison du titre du film, craignant que cela apparaisse comme un message personnel, après avoir été internée à la Libération puis relaxée, justice ayant été faite à son égard.

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Glâtre, Val-d'Oise, terre de tournage, Cergy-Pontoise, Comité du Tourisme et des Loisirs du Val-d'Oise, , 118 p., p. 15-16, 52.

Liens externes

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