Jumana Manna

Jumana Manna est une artiste contemporaine palestinienne née en 1987 à Princeton (États-Unis), autrice notamment de films et sculptures[1],[2]. Ses œuvres explorent les relations de pouvoir et leurs matérialisations[1]. En 2019, elle est basée à Berlin[3].

Biographie

Jumana Manna naît aux États-Unis mais grandit à Jérusalem[4]. Elle suit des cours à l’Académie nationale des beaux-arts d’Oslo et au California Institute of the Arts[5].

Dans les années 2010, elle participe à de nombreuses expositions personnelles ou collectives et à des festivals de cinéma. Son travail est exposé dans le pavillon des pays nordiques de la 57e Biennale de Venise[6], ainsi qu'à la Berlinale[3].

Œuvres

En 2010, Blessed Blessed Oblivion (vidéo, 23 min) se penche sur la culture « thug » du quartier de Silwan, à Jérusalem, et met en scène la masculinité des habitants, qui sont filmés chez le barbier, dans une station de lavage pour voitures, ou à la salle de musculation[4]. L’œuvre est inspirée de Scorpio Rising, film expérimental réalisé par Kenneth Anger en 1964[4] et fait partie des collections du Centre Pompidou[7].

En 2018, son long-métrage Wild Relatives suit le transfert de graines depuis la réserve mondiale de semences du Svalbard vers un centre de recherches syrien qui a dû se réimplanter au Liban à la suite de la guerre en Syrie[8]. Le film explore de nombreux thèmes et suit plusieurs personnes en Norvège, en Syrie et au Liban, et privilégie aussi la contemplation[9].

Distinctions

Elle obtient sa première récompense en 2012 : le A.M. Qattan Foundations' Young Palestinian Artist Award[10].

Elle est lauréate du Ars viva Prize for Visual Arts en 2017[11]. La même année, elle est également nommée au Preis der Nationalgalerie für junge Kunst[12] et l'année suivante, elle figure parmi les finalistes du New Visions Award[13].

Références

  1. (en-GB) Tate, « Jumana Manna: Wild Relatives – Film at Tate Modern », sur Tate (consulté le )
  2. « Jumana Manna | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr (consulté le )
  3. (it) « Ar/Ge Kunst: ecco la prima personale in Italia di Jumana Manna », sur Alto Adige Innovazione, (consulté le )
  4. (en-US) Ken Johnson, « Rossella Biscotti and Others at Sculpture Center », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. « Jumana Manna », sur Lafayette Anticipations (consulté le )
  6. « Jumana Manna - POP Montréal 2018 - Projection - Événement », sur Fondation Phi pour l’art contemporain (consulté le )
  7. « Blessed Blessed Oblivion | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr (consulté le )
  8. (en) « Wild Relatives - Jumana Manna », sur cargocollective.com (consulté le )
  9. (en) George Elkind, « Review: ‘Wild Relatives’ doc offers an understated metaphor of the refugee crisis — through seeds », sur Detroit Metro Times (consulté le )
  10. (en) « Ten Artists Qualify for the Young Artist Award 2012 », sur A M Qattan Foundation, (consulté le )
  11. « RAM Publications - ARS VIVA 2017 », sur www.rampub.com (consulté le )
  12. « Preis der Nationalgalerie 2017 – Preis der Nationalgalerie », sur preisdernationalgalerie.de (consulté le )
  13. (en-US) Kusum Maharjan, « The nominees for New:Vision Award 2018 are.. », sur CPH:DOX, (consulté le )
  • Portail de l’art contemporain
  • Portail des arts
  • Portail du cinéma
  • Portail des femmes et du féminisme
  • Portail de la Palestine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.