Jullié

Jullié est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Jullié

Vue d'ensemble du début du XXe siècle.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Beaujolais
Maire
Mandat
Jérémy Thien
2020-2026
Code postal 69840
Code commune 69104
Démographie
Population
municipale
433 hab. (2018 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 14′ 35″ nord, 4° 40′ 43″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 704 m
Superficie 9,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Belleville-en-Beaujolais
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Jullié
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Jullié
Géolocalisation sur la carte : France
Jullié
Géolocalisation sur la carte : France
Jullié

    Géographie

    Col de la Sibérie.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Jullié est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), cultures permanentes (33,2 %), prairies (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

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    Situé au nord du canton de Belleville, à la pointe extrême du département du Rhône, le village de Jullié est sans doute un des plus anciens du Beaujolais. Certains prétendent que son nom a été choisi pour honorer l'empereur Jules César, d'autres évoquent Juliacum (dérivé de Gentilice Julius). On peut aussi rappeler Julius Sextus Jonarius, questeur de Lugdunum (Lyon), qui fit don à la ville de la somme nécessaire pour 500 places au cirque.

    Sous l'Ancien Régime, Jullié, paroisse du Beaujolais, ressortissait du diocèse de Mâcon, de l'archiprêtré de Vauxrenard et de l'élection de Villefranche.

    Le nom de la commune est cité pour la première fois dans une charte de 913. Mais on ne sait rien de son histoire avant le XIVe siècle. Jullié appartenait alors à Edouard de la Roche, seigneur de la Court, qui fit serment de fidélité et promesse d'aveu au sire de Beaujeu, en 1375. Pendant quelque temps, la justice de Jullié fut réunie à celle de Juliénas.

    Politique et administration

    Mairie.

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Jean-Claude Laplace    
    2008 2014 Jacques Bret    
    2014 En cours Jérémy Thien    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes Saône Beaujolais.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].

    En 2018, la commune comptait 433 habitants[Note 3], en augmentation de 1,64 % par rapport à 2013 (Rhône : +4,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0261 0431 0651 0671 0661 0501 0381 0481 084
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0521 0891 0901 049998968884896884
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    857785742640618602613537546
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    532468408379361384403414439
    2018 - - - - - - - -
    433--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église de l'Assomption.
    Le château de la Roche.
    • Le château de La Roche (propriété privée) remanié par Aimé Charrier de La Roche (1602-1681) : grille d'entrée forgée, cour d'honneur et saut-de-loup, chapelle pentagonale du XVIIe siècle à dôme octogonal et pont tournant.
    • La chapelle de Vâtre (propriété privée) du XIIe siècle, XVIIe siècle et 1942. On dit qu'un pèlerinage pour les enfants catarrheux existait le à Saint-Jean-de-Vâtre, on dit aussi qu'à Jullié, à Saint-Paul (église paroissiale de Jullié) on allait en viage pour les convulsions des enfants (M. Violet dans un article publié en 1940 dans le "Bulletin des Amis de Tournus" -Les superstitions et croyances populaires-).
    • Église de Jullié : peintures murales du peintre Édouard Krug réalisées en 1874-1875, objets liturgiques et reliques de la Sainte Croix, de Saint Pierre, Saint Paul et de Marguerite-Marie Alacoque.
    • Le moulin scierie, le four à tuiles et le séchoir près de l'étang de la Roche sont en cours de réhabilitation.
    • La fontaine près de l'église, il se dit que c'est l'ancien socle de la croix du centre de la place, (mais c'est une légende!) La croix étant de nos jours au lieu-dit la Grand'Croix.
    • Mémorial inauguré le situé au col de la Sibérie en l'honneur des trois jeunes réfractaires au Service Obligatoire du Travail lâchement torturés et assassinés par la milice accompagnée des Allemands qui mirent le feu à l'hôtel de la Sibérie (). Les ruines de l'hôtel sont encore visibles : Souvenons nous et n'oublions jamais (Voir en mairie de Jullié le document réalisé en 2009 par Messieurs P. Dailler et M. Dugas, archives communales, archives départementales)
    • Monument aux morts (face à l'église) œuvre de Félix Dumas, sculpteur, statuaire et architecte lyonnais, lauréat des Artistes Français à Paris, membre du jury de l'école nationale des Beaux Arts. Il réalisa un buste de son ami de Pierre Aguétant. (Voir archives municipales Jullié avec courrier Félix Dumas.)

    Personnalités liées à la commune

    • Louis Charrier de La Roche, évêque de Versailles, enterré dans la chapelle du château de La Roche ou dans le caveau épiscopal de Versailles.
    • Pierre Aguétant, écrivain poète. L'une de ses œuvres, Le poème du Beaujolais, est inspirée de ses promenades à Jullié et ses environs. Dans son roman Les Noces de la terre et de l'amour, il situe une bonne partie de l'histoire à Jullié. Lors de l'inauguration du monument aux morts de Jullié, en 1923, l'un de ses poèmes, Les morts de la guerre, rendit hommage aux morts du village. Sur le monument, des vers de Pierre Aguétant sont gravés. Il est inhumé au cimetière de Jullié.
    • Mandrin, contrebandier. Lors de sa 5e campagne en , Mandrin demeura un jour à Jullié, le .
    • Édouard Krug (1829 - 1901), peintre. Il travaille dans l'église de Jullié (1874-1875) et réalise quatre peintures murales, deux Scènes de la vie de Saint Pierre et le Mariage de la Vierge, ainsi qu'une Conversion de Saint Paul (1875). Une cinquième peinture Les populations allant au Sacré Cœur de Jésus (signée en 1874), dans le fond du chœur de l'église de Jullié, est actuellement cachée, ayant été abîmée lors de la mise en place des vitraux au milieu des années 1950.
    • La famille Matrat : une véritable dynastie de compagnon sept charpentiers dont cinq furent compagnons de Devoir de Liberté.
      • Claude né à Jullié en 1860, "Beaujolais l'enfant du progrès".
      • Hippolyte né en 1863, "Beaujolais l'ami du progrès
      • Jean-Marie né en 1865 "Beaujolais le courageux".

    Les trois frères sont passés par l'école de trait GUILLON à Romanèche-Thorins. Claude est particulièrement connu pour avoir participé avec VIANNAY et SUCHARD au projet se chef-d'œuvre des "Indiens" (terminé pour l' Exposition Universelle de 1900. et bouclera son itinéraire par l'œuvre de 1925: la construction du palais ds Arts Décoratifs. Jean-Marie donna la passion à son fils Joanny né en 1895 et reçu compagnon sous le même nom "Beaujolais le courageux, puis à son autre fils Marcel-Louis né en 1891. Hippolyte transmet lui à son fils Claudius né en 1888 lui-même élève de l'école Guillon avec le même nom de compagnon que son père. Le grand-père maternel, Antoine CINQUIN, du trio était déjà compagnon charpentier installé à Jullié. Il n'eut pas de fils.

    • D'autres compagnons de Jullié! : Jean-Baptiste CORSIN né à Jullié reçu comme compagnon charpentier en 1854 "Beaujolais la tranquillité", Joseph LACONDEMINE né à Jullié reçu compagnon menuisier à Mâcon en 1899 également "Beaujolais la tranquillité", SAVOYE Jean-Pierre, né à Jullié reçu en 1859 à Angoulême comme cordonnier "Beaujolais le bien estimé" REF: livre d'Yves BRONDEL Compagnonnage en Beaujolais aux XVIIIe XIXe et XXe siècles.
    • Claude DEMURE curé de Jullié lauréat du concours du curé le plus aimé de ses paroissiens;
    • Bruno GUEDEL artiste peintre contemporain.

    Pour approfondir

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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