Julie Le Brun

Jeanne Julie Louise Le Brun[1], épouse Nigris, dite Julie Le Brun, née à Paris le et morte dans la même ville le , est une artiste peintre française.

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Biographie

Jeanne-Julie-Louise Le Brun est la fille du peintre et marchand d'art Jean-Baptiste-Pierre Le Brunet de l'artiste peintre Élisabeth Vigée Le Brun, dont elle fut le modèle de beaucoup de ses tableaux[2].

Pour fuir la Révolution française, sa mère quitte Paris avec elle, sa gouvernante et 100 louis dans la nuit du 5 au [3] en direction de l'Italie.[4]. Elles vivront d'abord à Turin, puis Parme, Florence et Rome. Elles restent pour une période prolongée à Vienne et Saint-Pétersbourg[4].

Au début de sa vie, Julie Le Brun produit un certain nombre de pastels, dont un inspiré d'une œuvre du peintre Jakob Orth[5]. Sa mère fait référence à « ses heureuses dispositions pour la peinture » dans ses Souvenirs et y parle de sa fille comme étant « le bonheur de sa vie[6] ».

La rupture entre la mère et le fille se fera en Russie. Ses parents souhaitaient la marier au peintre néo-classique Pierre-Narcisse Guérin[7],[8]. Cependant, Julie Le Brun rencontre Gaëtan-Bernard Nigris (vers 1766-vers 1831) à Saint-Pétersbourg. Il était le secrétaire du comte Grigori Ivanovitch Tchernyshev, directeur du théâtre impérial de Saint-Pétersbourg. Ils se marient dans cette ville le [9] contre l'avis de sa mère. Elles ne se réconcilieront jamais complètement.[4]. Ses parents divorceront en 1794[10].

En 1804, Julie Le Brun rentre à Paris[11]. Le couple se séparera au bout de huit ans de mariage[4].

Le Brun tente de subvenir à ses besoins avec son art, apparaissant en 1811 sous le nom de « Mlle Nigris » dans une exposition de la rue Saint-Lazare[5].

Elle meurt le , dans la quasi-pauvreté ayant hérité des dettes de son père[4].

Un modèle pour sa mère

Ces portraits reflètent la forte affection de la mère pour sa fille et leur succès[4] dans les salons témoignent de l'importance de l’opinion de l'Europe à cette époque de la fin du XVIIIe siècle que l'enfance est un moment unique, distinct de l'âge adulte[2].

Notes et références

  1. « Site officiel du musée du Louvre », cartelen.louvre.fr (consulté le )
  2. (en) « Julie Le Brun (1780–1819) Looking in a Mirror », sur www.metmuseum.org (consulté le ).
  3. F. -R. Hervé-Piraux, Trois grandes artistes : Élisabeth Vigeé-Lebrun, Rosa Bonbeur, Marie Bashkirtseff, Les Éditions Ardant, , p. 28
  4. (en) Jayne Wrightsman, The Wrightsman Pictures, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-1-58839-144-5, lire en ligne).
  5. Profile in the Dictionary of Pastellists Before 1800.
  6. Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun et Geneviève Haroche-Bouzinac, Souvenirs, 1755-1842, H. Champion, (ISBN 978-2-7453-1695-0, lire en ligne).
  7. Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun et Geneviève Haroche-Bouzinac, Souvenirs, 1755-1842, H. Champion, (ISBN 978-2-7453-1695-0, lire en ligne).
  8. (en) Joseph Baillio et Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, Élisabeth Louise Vigée Le Brun: 1755-1842, Kimbell Art Museum, (ISBN 978-0-912804-06-4, lire en ligne).
  9. (en) Joseph Baillio, Katharine Baetjer et Paul Lang, Vigée Le Brun, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-1-58839-581-8, lire en ligne).
  10. (en) Julia Kathleen Dabbs, Life Stories of Women Artists, 1550-1800 : an anthology, Ashgate, , p. 441.
  11. (en) Joseph Baillio et Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, Elisabeth Louise Vigée Le Brun: 1755-1842, Kimbell Art Museum, (ISBN 978-0-912804-06-4, lire en ligne).
  12. (en) « Catalog Number 25 », sur www.batguano.com (consulté le ).

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