Jules de La Morandière
Jules Édouard Potier Delamorandière, puis Potier de la Morandière en 1865[1], connu sous le nom de Jules de la Morandière est un architecte français né à Blois le et mort le aux Vistres à Chambon-sur-Cisse.
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Biographie
D'abord avocat, il entre à l'école des Beaux-Arts en 1843 et est l'élève de Félix Duban. Il est architecte du département de Loir-et-Cher à partir du et de la ville de Blois à partir de la même année.
Attaché à la commission des monuments historiques, inspecteur de Duban sur le chantier de restauration du château de Blois à partir de 1846.
En 1856, il reçoit la médaille de première classe pour dévouement dans les inondations de 1856. Il est secrétaire du comité local pour l'exposition universelle de 1855 à Paris, membre de la Société des sciences et lettres de Blois et membre de la Société archéologique de l'Orléanais.
Architecte diocésain de Blois à partir de 1846, il a construit la chapelle du grand séminaire. Après 1848, La Morandière est maintenu en tant qu'architecte diocésain.
Jules de La Morandière est décoré de la Légion d'honneur le .
La même année, une polémique l'oppose à Didron : il avait fait paraître une brochure intitulée : L'archéologie a fait son temps. Le rédacteur des Annales archéologiques[2] écrit alors : « Pour ne pas être désagréable à M. de La Morandière, je voudrais chanter comme lui la mort de l'archéologie chrétienne : par malheur... en cette année 1863, elle est plus active qu'à ses débuts et plus vivante encore qu'en 1840 ».
À l'exception de sa correspondance, les archives de La Morandière ont disparu lors de l'invasion allemande de 1870.
Il est inhumé au Cimetière de Blois-Ville à Blois.
Principaux travaux
Il a édifié les bâtiments suivants : la halle aux grains de Blois (concours de 1846, construction en 1849), le dépôt d'étalons de Blois (1854) en tant qu'architecte du ministère de l'agriculture et du commerce et l'hôtel-Dieu de Blois.
Il a construit et rénové un grand nombre d'églises, notamment l'église de Lamotte-Beuvron et celles de Rilly-sur-Loire, Candé-sur-Beuvron, Cellettes, Monteaux[3], Bourré et de la Chapelle-Enchérie.
Il a restauré plusieurs châteaux comme Chaumont-sur-Loire, Troussay, Saint-Gervais-la-Forêt et Les Vistres à Chambon-sur-Cisse qu'il aménage pour lui-même.
Il est le concepteur des viaducs ferroviaires de Besnault à Noyant-de-Touraine et de Beaugency[4].
De 1845 à 1847, il construit avec Pierre-Alexandre Pinault des bâtiments autour d'une cour ouverte sur la Loire et reliés au grand corps de logis de l'église Saint-Nicolas de Blois.
En 1847, il entreprend la rénovation de l'église Saint-Vincent-de-Paul de Blois.
En 1851, La Morandière construit à l'extrémité de l'aile Ouest du château de Chaumont-sur-Loire deux tourelles en surplomb. Prosper Mérimée critique la restauration qui n'est pas respectueuse du bâtiment (grand escalier, galerie de l'aile Sud, extrémité de l'aile Ouest).
Il construit un déambulatoire à trois chapelles en 1867 dans la cathédrale Saint-Louis de Blois.
Notes et références
- Rectification du patronyme Delamorandière en de la Morandière par jugement du 23 août 1865 du tribunal civil de Blois (Archives nationales, Dictionnaire biographique des préfets).
- Annales archéologiques, tome XXIII, 1863, p. 171.
- Dr Frédéric Lesueur, Les Eglises du Loir-et-Cher, 1969
- « Le viaduc de Beaugency », notice no IA45000148, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Michel Leniaud, « La Morandière Jules, Édouard Pottier de », Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle, éd. École nationale des chartes, Paris, 2003, (Éditions en ligne de l'École des chartes, no 4).
- Jean-Michel Leniaud, Les Cathédrales au XIXe siècle, Economica, Paris, 1993.
- Bruno Guignard, Blois de A à Z, éditions Alan Sutton, 2007.
Voir aussi
Bibliographie
- Archives nationales F19 7231.
- Bauchal Charles, Dictionnaire des architectes français, Paris, 1887, p. 636.
- Delaire Edmond, David de Pénanrun Louis-Thérèse, Les architectes élèves de l'école des Beaux-Arts, Paris, 1907, p. 211.
- Congrès archéologique de France, Paris, 1934, p. 274.
- Lacaine Victor et Laurent Charles, Biographies et nécrologies des hommes marquants du XIXe siècle, Paris, 1872, tome X, p. 106.
Liens externes
- Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle - Jules de la Morandière
- La construction du viaduc de Beaugency au XIXème siècle - par les architectes Morandière et Toyot
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