Jules Fraisseix

Jules Fraisseix, né le à Peyrat-le-Château (Haute-Vienne) et mort le à Eymoutiers (Haute-Vienne), est un médecin, homme politique français et résistant.

Jules Fraisseix
Fonctions
Maire d'Eymoutiers
Député de la Haute-Vienne
Sénateur de la Haute-Vienne
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Peyrat-le-Château
Date de décès
Lieu de décès Eymoutiers
Nationalité Française
Parti politique Parti communiste français
Profession médecin

Biographie

Jules Fraisseix[1] fait ses études de médecine à Paris ; il effectue son internat à l'asile de Clermont-de-l'Oise. Son doctorat porte sur le Goître exophtalmique et la tétanie. Après la soutenance de cette thèse en 1900, il s'installe comme médecin de campagne à Eymoutiers dont il sera plus tard maire pendant vingt-sept ans. Rapidement, il milite et prend part à la vie politique locale au sein de la SFIO avant la scission de Tours, avec comme ami le grand tribun Jules Guesde, puis du Parti communiste en ayant très bien connu Marcel Cachin venu une première fois à Eymoutiers en 1904. Il est bientôt conseiller municipal, maire, député de la Haute-Vienne en 1928. Destitué de ses fonctions de maire et de conseiller général en 1939 par le gouvernement Édouard Daladier après la signature du Pacte germano-soviétique le , il est inquiété pendant l'Occupation, et entreprend la nécessité de rebatir une organisation illégale. Malgré tout il sera arrêté avec d'autres camarades et jeté en prison à Limoges. Le docteur Fraisseix, à la suite d'une hémorragie est transporté en clinique, puis libéré. L'administration le soupçonne de collaborer avec la résistance, et le préfet de la Haute Vienne, François Bard, lui fait parvenir le billet suivant : « Il n'est pas question pour vous de travailler. Vous êtes en convalescence ; quand vous serez guéri, nous aviserons à ce que nous devons faire de vous ». Par un décret du au , le gouvernement demande d'éliminer des services publics, tous les éléments susceptibles de paralyser ou gêner leur fonctionnement. Pendant 19 mois, le docteur Fraisseix sera privé de ressources en échappant de justesse le à l'arrestation. Faute de l'avoir trouvé à son domicile, les Allemands pilleront sa maison, puis la feront sauter à la dynamite, détruisant ainsi, non seulement le mobilier mais aussi les souvenirs les plus chers de ce militant communiste. Il lui faudra se réfugier dans la clandestinité de village en village. À cette occasion il coupera sa barbe. Il dira plus tard que « cette mutilation fut une des grandes contrariétés de ma vie ». Après la Libération, il redevient maire d'Eymoutiers et est élu Conseiller de la République communiste (sénateur). Il publie ses mémoires en 1946. Une avenue porte son nom à Eymoutiers.

Détail des fonctions et des mandats

Mandats locaux : (Eymoutiers)

  • conseiller municipal (SFIO) : seul élu de sa liste (1908-1914)
  • maire : SFIO (1919-21) puis PCF (1921-1939), destitué (1939)
  • à nouveau maire : 1945-1952

(Conseiller général)

1910-1921 (SFIO) puis PCF (1921-39), destitué / 1945-1952

Mandats parlementaires:

  • 1928-1932 : Député de la Haute-Vienne
  • -  : Sénateur de la Haute-Vienne

Œuvres

Docteur Fraisseix, Au Long de ma route. Propos anecdotiques d'un militant limousin, (préface de Marcel Cachin) Limoges, 1946.

Notes et références

  1. Jules Fraisseix, Propos anecdotiques d'un militant limousin., Limoges,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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