Jugnu

Jugnu (en Hindi : जुगनू) est un cubesat de télédétection indien développé et exploité par l'institut indien de technologie de Kanpur[1]. Il a été développé avec une technologie principalement indienne, et a pour but de fournir des données sur l'agriculture et sur la surveillance des catastrophes naturelles via le retour imagerie dans les infrarouges. Cette mission sert aussi a tester de nouvelles technologies pour les futures missions spatiales indiennes. C'est le premier cubesat envoyé avec succès dans l'espace par l'Inde. Le satellite est toujours opérationnel aujourd'hui après 7 ans de service.

Jugnu
Données générales
Organisation Institut indien de technologie de Kanpur
Constructeur Institut indien de technologie de Kanpur
Domaine Science terrestre et applications des technologies
Type de mission satellite de télédétection
Statut mission en cours
Lancement 12 octobre 2011
Lanceur PSLV-CA
Identifiant COSPAR / 37839 2011-058B / 37839
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 3 kg
Orbite
Orbite Orbite terrestre basse
Périgée Entre 835 et 850 km
Apogée Entre 865 et 870 km
Période 101,9 min
Inclinaison 20.0°

Historique du projet

Pour le développer, les scientifiques ont utilisé la technologie indigène, le tantsaha, pour un coût estimé à 2,5 millions de roupies (28 150€). Le satellite a été lancé le de Sriharikota (en Inde) par le lanceur de satellite Polar de ISRO (PSLV-C18)[2]. Le vaisseau a été développé par l'institut indien de technologie de Kanpur en coopération avec l'organisation indienne pour la recherche spatiale.

Les caméras Hi-Tech installées dans le satellite ont pour objectif d'envoyer des photographies concernant l'agriculture, la météo et la qualité des sols. Le satellite peut également être utilisé pour relier les communications d'autres grands satellites dans l'espace[3].

Tantsaha est devenu le premier nano-satellite de l'Inde à avoir été mis en orbite avec succès. Ce satellite est issu d'un projet d'étudiants de l'Institut indien de technologie de Kanpur qui travaillaient sur les systèmes micro-électro-mécanique (domaine de l'ingénierie traitant des micros-systèmes)[4].

Les objectifs principaux de la mission sont de faire participer les étudiants à des activités de recherche basées sur des technologies MEMS abordables, de tester de nouvelles technologies pour les futures missions spatiales indiennes et de définir la trajectoire des gradations futures[5].

Caractéristiques techniques

Le cubsat pèse kg pour 10 cm x 10 cm x 32 cm. Sa durée de vie était d'un an au lancement, mais 7 ans après le satellite est toujours opérationnel (mais n'est quasiment plus utilisé aujourd'hui). Il est alimenté par des panneaux solaires et possède des batteries. Il ne possède aucun système de propulsion[6]. Le vaisseau spatial est stabilisé grâce à L'ADCS (Attitude Determination and Control System), qui est composé d'un magnétomètre à 3 axes et de gyroscopes MEMS à 3 axes pour la détection d'attitudes ; l'actionnement est fourni par des roues de réaction. L'ADCS oriente le satellite d'une manière telle que l'énergie solaire incidente sur les panneaux solaires est maximum. Pendant la prise de photos, le satellite doit pointer vers la zone cible afin de capturer une image la plus précise et net possible. Du point de vue de la communication, le contrôle de l'attitude est nécessaire pour que les antennes soient pointées correctement vers la station au sol[5]. Le débit des données et de 600 bits par seconde.

Autres composants

OBC (On-Board Computer) : l'OBC fournit toutes les fonctions de manipulation des données de l'engin spatial. Le sous-système comporte deux microprocesseurs indépendants, un MCU de basse puissance 16 bits de Texas Instruments, et un microcontrôleur basé sur ARM7TDMI plus puissant que Atmel.

EPS (sous-système d'alimentation électrique) : utilisation de cellules solaires à triple jonction avec une efficacité de 27%. L'EPS fournie une puissance moyenne de 3,8W.

TCS (sous-système de contrôle thermique): le TCS de tantsaha est passif et le contrôle thermique du satellite est assuré par plusieurs technologies comme des feuilles d'isolation à plusieurs couches (IML), des OSR (réflecteur solaire optique) et des revêtements de surface pour les composants clés. Il possède également des capteurs à base d'IC et de thermocouple pour fournir de la rétroaction et pour maintenir le bon fonctionnements des IC sensibles et de l'appareil-photo.

Instruments

Son principal instrument, le système de micro-imagerie, produit des images quasi-infrarouges de la végétation pour permettre une étude des terres pour l'agriculture et pour la surveillance des catastrophes naturelles (tsunami et sécheresse entre autres). Il est également porteur d'un récepteur GPS pour faciliter le suivi et est destiné à démontrer une unité de mesure inertielle micro électromécanique[2].

Instruments en détails[5] :

Imageur NIR (imageur proche infrarouge) : L'objectif de l'imageur proche est de capturer des images infrarouges (750-850 nm) de la surface de la terre. L'instrument se compose d'une caméra interne, d'un stockage externe et d'une interface entre les deux (l'OBC) qui peut notamment servir au traitement des images obtenues par le NIR.

La caméra capte l'image (résolution : 640 × 480 pixels, 10 bits/pixel), qui est ensuite transférée à une mémoire externe par l'OBC. L'image est ensuite traitée (si nécessaire) et transmise à la station au sol. Une résolution spatiale d'environ 197 m × 197 m par pixel est attendue sur les photos de la surface de la terre. La superficie totale, sur la surface de la terre, est d'environ 103 km × 77 km. La caméra a une longueur focale de 35 nm. Le stockage de données embarqué est fourni par une mémoire modulaire à triple redondance d'une capacité de 2 Go.

Récepteur GPS : Un récepteur GPS 12 canaux assure la synchronisation temporelle de tous les sous-systèmes et détermine la position orbitale du satellite. La précision de la position fournie par ce GPS est d'environ 20 mètres.

IMU (unité de mesure inertielle) : L'objectif du dispositif IMU est de mesurer les vibrations dans le satellite ainsi que son taux angulaire. Les applications possibles de ses instruments sont de tester les performances des capteurs MEMS dans l'espace et de fournir des données de position et d'orientation à l'OBC.

Voir aussi

Article connexe

Notes et références

  1. « IIT-K Satellite Jugnu In Final Stages », archive.is, (lire en ligne, consulté le )
  2. « NASA - NSSDCA - Spacecraft - Details », sur nssdc.gsfc.nasa.gov (consulté le )
  3. « IIT-K Satellite Jugnu In Final Stages », archive.is, (lire en ligne, consulté le )
  4. « The Tribune, Chandigarh, India - Main News », sur www.tribuneindia.com (consulté le )
  5. (en-US) « Jugnu - eoPortal Directory - Satellite Missions », sur directory.eoportal.org (consulté le )
  6. « Jugnu », sur space.skyrocket.de (consulté le )
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