Josephine von Wertheimstein

Josephine von Wertheimstein, née Gomperz le à Brünn et morte le à Vienne, est une salonnière autrichienne.

Biographie

Sa mère Henriette (1792—1881) est la fille de Lazar Auspitz (1772—1853), un riche commerçant en laine à Brno qu'y fondera une draperie en 1839 ; son père Philipp Gomperz (1782—1857) est également un commerçant à Brno. Elle est l'aînée de huit frères et sœurs, dont les industriels Max (1822—1913) et Julius von Gomperz (1823—1909) et le savant Theodor Gomperz (1832—1912). Sa sœur Sophie (1825—1895) se mariera avec le banquier Eduard von Todesco (de) et gérera aussi un salon. L'autre sœur, Minna Gomperz (1827—1886), reste célibataire. Deux frères Karl et Rudolf meurent en 1851 à cause du choléra. En plus, il y a deux frères qui meurent très tôt.

Josephine Gomperz reçoit une bonne éducation. En 1843, elle épouse Leopold von Wertheimstein (1801—1883), banquier au service de Salomon Rothschild. Ils ont deux enfants, Franziska (1844—1907) et Carl (1847—1866). Peu de temps après le mariage, elle établit un salon, d'abord à Vienne Singerstraße 7. D' à , elle fait un voyage à Brighton puis à Paris, où elle rencontre Ivan Tourgueniev, Prosper Mérimée et René Taillander. La mort soudaine de son fils Carl, un sculpteur prometteur, en 1866, le jette dans une dépression qui durera quatre ans. En 1870, les Wertheimstein achètent la villa de l'industriel et collectionneur d'art Rudolf von Arthaber à Döbling. Dans la même année, elle rencontre l'écrivain Ferdinand von Saar qui devient un habitué du salon et un ami de la famille.

À l'occasion de sa mort, en 1894, Hugo von Hofmannsthal écrit les Terzinen über Vergänglichkeit Tercets sur la fragilité »)[1].

Le salon

Le salon de Josephine von Wertheimstein, qui poursuit la tradition des salons littéraires de Rahel Varnhagen et Henriette Herz à Berlin et Fanny von Arnstein et sa fille Henriette von Pereira-Arnstein (de) à Vienne, est un lieu d'encontre important pour la haute-bourgeoisie viennoise libérale, en particulier, celle des Juifs. Les familles Gomperz, Wertheimstein, Auspitz et Lieben forment le nucléus des habitués; parmi les visiteurs se trouvent[2]:

Notes

  1. Hugo von Hofmannsthal: Gedichte, Insel Verlag, Leipzig 1922, p. 26–28 Wikisource
  2. Kobau 1997. p. 271-280

Bibliographie

  • Ernst Kobau: "Rastlos zieht die Flucht der Jahre"… Josephine und Franziska von Wertheimstein, Ferdinand von Saar, Böhlau Verlag, Vienne 1997. (ISBN 3205986245)
  • Karlheinz Rossbacher: Literatur und Bürgertum, Böhlau Verlag, Vienne 2003. (ISBN 3205994973)

Liens externes

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