Joseph de Fumel

Le comte Joseph de Fumel, né le à Toulouse et guillotiné à Bordeaux le (17 thermidor An II) est un noble français, militaire et éphémère maire de Bordeaux en 1791[1].

Biographie

Joseph de Fumel est le troisième [Note 1], des sept enfants du comte Louis de Fumel (1683-1749), mainteneur de l'Académie des Jeux floraux, issu d'une famille noble de Fumel, dans l'Agenais, et de Catherine Thomas de Bertier. Ses aïeux maternels sont François de Bertier, premier président du Parlement de Pau (1703), puis de Toulouse (1710), et Marie de Catellan.

Il est le frère de Jean-Félix-Henri de Fumel (1717-1790), évêque de Lodève.

Il est comte de Fumel à la mort de son père, baron de Pauilhac et de Lavelanet, seigneur d'Hautes-Vignes, Pessac, Haut-Brion et Margaux.

Il est membre de la Société des beaux-arts de Toulouse avant de quitter Toulouse pour Bordeaux en 1747.

Il épouse le Marie-Elisabeth de Conty d'Hargicourt, dont il a au moins sept enfants[Note 2].

Il poursuit une carrière militaire de 1739 à 1762, guerroyant successivement en Flandres, en Alsace, en Souabe, en Bavière, en Provence, en Bretagne et en Hanovre, jusqu'à accéder au grade de maréchal de camps. En 1773, il devient gouverneur du Château Trompette à Bordeaux, puis commandant de la province de Guyenne. Nommé lieutenant général en 1780, il reçoit l'année suivante la grand-croix de l'ordre de Saint-Louis.

A la Révolution, le roi le nomme commandant de la 11e division militaire le , mais il se démet de ses fonctions au mois de juin. Rallié à la cause de la révolution, il est élu maire de Bordeaux le par acclamation (2 193 voix sur 3 737 votants au second tour) des habitants de la ville  auprès desquels il bénéficie d'une réputation de générosité , mais renonce aussi à cette charge peu après[2], dépassé par l'âge.

Il se retire alors dans son château de Haut-Brion à Pessac, et n'intervient plus dans la vie publique. En 1793 il est arrêté et incarcéré à Bordeaux, puis guillotiné le (17 thermidor An II) étant donné que « s'étant montré l'ennemi du peuple, entrainant la dissolution de l'unité et de l'indivisibilité de la République, il doit être rangé dans la classe des aristocrates et condamné à mort ».

La sépulture familiale des de Fumel est encore visible au cimetière de la Chartreuse, à Bordeaux.

Notes et références

Notes

  1. L'aîné meurt avant son père et le cadet Jean-Félix-Henri de Fumel est prêtre, ce qui permet à Joseph d'hériter des titres et biens de sa famille.
  2. Seules deux filles survivent quand éclate la Révolution : elles sont elles aussi victimes de la Terreur à Bordeaux, l'une d'entre elles montant sur l’échafaud avec son père, selon les souvenirs du Marquis Maximilien de Bellefeuille.

Références

  1. Henri Gabriel Ogilvy, Pierre Jules de Bourrousse de Laffore, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne: revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, Volume 1, Dumoulin, (lire en ligne), Notice de Fumel, pages 28 à 31
  2. Histoire des maires de Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, , 523 p. (lire en ligne), pages 249
  • Portail de Bordeaux
  • Portail de la Révolution française
  • Portail du XVIIIe siècle
  • Portail de l’histoire militaire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.