Joseph Lagrosillière
Joseph Lagrosillière, né le à Sainte-Marie (Martinique) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique français. Il est le fondateur du mouvement socialiste en Martinique, est l'une des figures politiques les plus importantes de l'île dans la première moitié du XXe siècle, à l'image d'Hégésippe Jean Légitimus en Guadeloupe.
Joseph Lagrosillière | |
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Fonctions | |
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Président du conseil général de la Martinique | |
– | |
Prédécesseur | Maurice des Étages |
Successeur | Georges Gratiant |
– | |
Prédécesseur | Joinville Saint-Prix |
Successeur | Emmanuel Véry-Hermence |
Député de la Martinique | |
– (10 ans et 30 jours) |
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Législature | XVe et XVIe |
– (14 ans, 1 mois et 7 jours) |
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Maire de Sainte-Marie | |
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Prédécesseur | Anacharsis Agricole |
Successeur | Rodolphe Richer |
Biographie | |
Nom de naissance | Joseph Samuel Lagrosillière |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sainte-Marie (Martinique) |
Date de décès | (à 77 ans) |
Lieu de décès | Paris (Seine) |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO |
Profession | Négociant-agriculteur Publiciste Avocat Bâtonnier |
Biographie
Joseph Lagrosillière effectue en métropole des études de droit, puis en 1901, à son retour dans l'île, s'inscrit comme avocat au barreau de Fort-de-France. La même année, il crée la première Fédération socialiste de la Martinique. Puis il fonde le journal le Prolétaire, dont il est aussi le rédacteur en chef[1].
1902 : Joseph Lagrosillière est candidat aux législatives dans la circonscription Nord, mais, en raison de l'éruption de la montagne Pelée, le , le deuxième tour prévu le 11 n'a pas lieu. Sa famille est décimée dans la catastrophe. Démoralisé, il s'installe pendant deux ans à Saint-Pierre-et-Miquelon.
1910 : Il est élu député dans le Nord (il sera réélu en 1914). Il est élu maire de Sainte-Marie et reste le premier magistrat de la ville pendant 26 ans.
1913 (juillet) : Joseph Lagrosillière, en désaccord avec les députés socialistes métropolitains sur la question de l'assimilation, démissionne du groupe socialiste à la Chambre des députés.
1915 : Partisan farouche de l'assimilation, Lagrosillière en compagnie du député guadeloupéen Achille René-Boisneuf présente sans succès à la Chambre des députés une proposition de loi tendant à transformer les colonies antillaises en département français. Cette proposition est souvent citée mais personne n'en donne jamais la date.
1919 : Il conclut une alliance politique avec Fernand Clerc du parti de l'Usine au « banquet de Sainte-Marie » pour les législatives suivantes. Il est élu pour cinq ans député dans le Sud[2]. La même année, il devient président du conseil général, qu'il préside jusqu'en 1939.
1925 : Il est emprisonné après les élections municipales et la grève de 1925 pour incitation au trouble et à la violence.
1931 : Joseph Lagrosillière est arrêté pour « trafic d'influence » et écroué au Havre en France.
1932 : Malgré ses démêlés judiciaires, il est triomphalement élu à nouveau député dans le Sud. Il le reste jusqu'au début de la seconde guerre mondiale.
Joseph Lagrosillière livre sa dernière bataille politique lors des municipales de 1945 à Fort-de-France, où il est sévèrement battu par le jeune candidat communiste Aimé Césaire qui le distance de plus de 5000 voix.
Joseph Lagrosillière meurt le à l'âge de 77 ans.
Parcours politique
- De 1910 à 1936 : Maire de Sainte-Marie
- De 1919 à 1939 et 1943 à 1945 : Président du conseil général de la Martinique
- De 1910 à 1924 et de 1932 à 1940 : Député de la Martinique
Sources et écrits
- Joseph Lagrosillière, socialiste colonial, biographie en 3 tomes écrit par Camille Darsières, éditions Désormeaux, 1999 - Tome 1 : "Les années pures, 1872-1919", Tome 2 : "Les années dures, 1920-1931", Tome 3 : "La remontée, 1932-1950".
- La question de la Martinique : réponse aux calomnies et aux diffamations de M. Gérault-Richard, Paris, Groupe socialiste des Antilles, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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