Joseph E. Johnston
Joseph Eggleston Johnston ( - ) est brigadier-général dans l'US Army et l'un des généraux les plus hauts rangs de l'armée des États confédérés d'Amérique durant la guerre de Sécession.
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Joseph Eggleston Johnston | ||
Surnom | "Joe" | |
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Naissance | Farmville, Virginie |
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Décès | Washington DC |
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Origine | Américain, Virginien | |
Allégeance | États-Unis (1829-1861) États confédérés (1861-1865) |
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Grade | Brigadier général Général |
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Années de service | 1829 – 1865 | |
Commandement | Armée de la Shenandoah (1861), Armée de Virginie du Nord (1861–1862), Division (Department) de l'Ouest (1863), Armée du Tennessee, Division (Department) de la Caroline du sud, de Géorgie, et de Floride, ainsi que la division (Department) de la Caroline du nord et de la Virginie du Sud (1865) |
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Conflits | Guerre américano-mexicaine Guerres séminoles Guerre de Sécession |
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Faits d'armes | Bataille de Cerro Gordo Bataille de Chapultepec Première bataille de Bull Run campagne de la Péninsule Bataille de Seven Pines Campagne de Vicksburg Campagne d'Atlanta Bataille de Bentonville |
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Joseph E. Johnston | |
Fonctions | |
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député du 3e district de Virginie à la Chambre des représentants des États-Unis | |
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Prédécesseur | Gilbert Carlton Walker |
Successeur | George D. Wise |
Biographie | |
Parti politique | Parti démocrate (États-Unis) |
Sa carrière militaire au sein de l'armée confédérée est marquée par de perpétuels conflits avec le président de la Confédération Jefferson Davis car il démontre durant toute cette période sa fine intelligence politique, réussissant à considérer sa responsabilité bien au-delà des opérations militaires.
Jeunesse - avant guerre
Johnston naît à Farmville en Virginie à Longwood House, actuel résidence du Recteur de la Longwood University. Ses prénoms font référence au Major Joseph Eggleston sous qui son père a servi durant la guerre d'indépendance. Il entre à West Point et est diplômé en 1829[note 1] (la même année que Robert E. Lee). Il participe à la deuxième guerre séminole ainsi qu'à la guerre du Mexique où il est blessé à la bataille de Cerro Gordo et à celle de Chapultepec.
Il sert aussi en Californie et est nommé le quartier-maître général (responsable de la logistique et de l'intendance) et obtient le grade de brigadier-général.
Johnston épouse Lydia McLane, mais ils n'auront pas d'enfant. Elle meurt en . Son frère, Charles Clement Johnston, est député et son neveu, John Warfield Johnston, est sénateur, tous les deux représentant la Virginie au Congrès.
Guerre de Sécession
Quand son État natal fait sécession de l'Union en 1861, Johnston démissionne de son poste de brigadier-général de l'armée, officier de plus haut rang à faire cela. Initialement nommé comme major-général dans la milice de Virginie le , il est nommé brigadier-général dans l'armée confédérée dès le . Johnston remplace Thomas J. "Stonewall" Jackson à Harpers Ferry en mai et organise l'armée de Shenandoah en juillet.
Lors de la première bataille de Bull Run (première bataille de Manassas pour les sudistes) en , Johnston amène des forces de la vallée de Shenandoah pour renforcer celle du brigadier-général P.G.T. Beauregard mais lui cède la direction de la bataille bien qu'ayant plus d'ancienneté ayant peu de familiarité avec le terrain. Il réussit néanmoins à retirer une partie du crédit pour la victoire du sud. Après Bull Run, Johnston assiste Beauregard et William Porcher Miles dans le dessin et la production du drapeau de guerre confédéré. On doit à Johnston l'idée du drapeau carré.
En août, Johnston est promu full general — ce qui correspond à général 4 étoiles dans l'actuel US Army — mais n'est pas très satisfait que trois autres hommes qu'il dépasse dans le grade dans l'ancienne armée de l'Union, désormais le surpassent, même si le président Davis antidate sa promotion au . Johnston pense que comme il est l'officier le plus ancien à quitter l'armée de l'Union et rejoindre les Confédérés, il ne peut pas être derrière Samuel Cooper, Albert Sidney Johnston et Robert E. Lee. Seul Beauregard est placé derrière lui sur la liste des cinq nouveaux généraux. Cela conduit à un froid entre Johnston et Jefferson Davis qui perdurera pendant toute la guerre.
Campagne de la péninsule
Le , Johnston succède à Beauregard au commandement du département du Potomac[1](p877).
Campagne d'Atlanta
Johnston est nommé à la tête de l'Armée du Tennessee après la défaite de son prédécesseur Braxton Bragg, défait à Chatanoogga. Il a alors pour mission de stopper l'avance du nordiste Sherman et d'empêcher la capture d'Atlanta coûte que coûte. L'armée de Johnston se compose approximativement de 42 000 hommes, celle de Sherman 105 000.
Joe Johnston sait qu'il risque d'être anéanti en cas d'affrontement direct mais connait le point faible de son ennemi, qui est dépendant d'une logistique de ravitaillement lourde et exposée aux raiders sudistes. À ce titre, Johnston demandera sans cesse l'appui de la cavalerie de Nathan Forrest, aide qui ne lui sera jamais accordée. Jefferson Davis veut que son général attaque l'ennemi, mais Johnston cherche à isoler les corps d'armée de Sherman pour les combattre un à un, de Dalton à Atlanta en passant par Marietta. Il n'aura jamais d'occasion franche. Sherman avance inexorablement sur Atlanta. Entretemps Jefferson Davis remplace Johnston par John Bell Hood, au grand dam de ses hommes qui l'apprécient beaucoup. Après plusieurs escarmouches infructueuses pour prendre Atlanta, Sherman lance, le , une grande partie de son armée à l'assaut de la voie ferrée au sud de la ville. L'offensive est un succès. Le 1er septembre, l'armée confédérée évacue Atlanta.
Après-guerre
Après la guerre, Johnston s'installe à Savannah en Géorgie et est président d'une compagnie ferroviaire de l'Arkansas. Il travaille aussi dans le monde de l'assurance entre 1868 et 1869. Il retourne en Virginie et s'installe à Richmond en 1877 et devient président d'une compagnie de messagerie. Il siège comme représentant démocrate de la Géorgie à la chambre des représentants des États-Unis de 1879 à 1881 mais ne se représente pas à la fin de son mandat. Il est commissaire aux chemins de fer dans l'administration du président Grover Cleveland.
Son analyse de ses activités durant la guerre civile dans Narrative of Military Operations, publié en 1874, est très critique à l'encontre de Davis, le président confédéré et de beaucoup de ses collègues généraux.
Johnston, comme Lee, n'oublie jamais la magnanimité de l'homme à qui il s'est rendu et ne permet jamais un mot déplacé contre Sherman en sa présence. Il officie même pendant ses obsèques. Durant la procession funèbre à New York, le , il reste avec son chapeau ôté en signe de respect dans le froid et la pluie. À quelqu'un qui lui recommandait de remettre son chapeau pour se protéger, Johnston répond « Si j'étais à sa place et lui à la mienne, il aurait gardé son chapeau enlevé. ». Il attrape une pneumonie et meurt quelques semaines plus tard. Il est enterré au cimetière de Green Mount à Baltimore.
Le seul monument public qui lui soit dédié est érigé à Dalton en Géorgie en 1912. Durant la seconde guerre mondiale, l'US Navy nommera un Liberty Ship en son honneur.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) John H. Eicher et David J. Eicher, Civil War High Commands., Stanford, Stanford University Press, , 1040 p. (ISBN 0-8047-3641-3).
Notes et références
Notes
- Il est de la même promotion que les futurs généraux James Barnes, Benjamin William Brice, Catharinus Putnam Buckingham, Thomas Alfred Davies, William Hoffman, Lewis C. Hunt, Ormsby MacNight Mitchell, Thomas H. Neill et Albert Gallatin Blanchard, Theophilus Hunter Holmes, Robert Edward Lee. Les huit premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les trois derniers dans ceux de la Confédération.
Références
- J. Eicher et D. Eicher
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