Joseph Antignac

Joseph Antignac né le à Bordeaux[1] et mort le à Paris, est un des responsables du Commissariat général aux questions juives sous le régime de Vichy.

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Biographie

Jusqu'à la guerre

En 1913, il obtient son baccalauréat et s'engage dans l'armée pour quatre ans. Brigadier en 1914, il finit la guerre avec le grade de lieutenant, la Croix de guerre, et trois citations. En , il est détaché à la 6e division de cavalerie polonaise en Galicie et entre à la fin de l'année 1920 pour six mois à l'école de Saumur. En 1927, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite avec le grade de capitaine.

En 1935, il est directeur d'une société spécialisée dans les bois-placages et isolants à Bruxelles. Mobilisé le [2] il combat les Allemands et, après la débâcle, il est démobilisé en [3]. Réfugié à Périgueux, il est chef de Province des Compagnons de France jusqu'en .

Sous Vichy

En octobre 1941, il est nommé directeur de la police aux questions juives (PQJ) pour la région de Limoges, en août 1942, il est directeur de la Section d'Enquête et de Contrôle (S.E.C.) pour la zone Sud[4] et en novembre 1942, chef de cabinet au Commissariat général aux questions juives (C.G.Q.J.). De janvier 1943 au , il devient directeur de cabinet au Commissariat général aux questions juives (C.G.Q.J.). À ce titre, les , 11 et , il écrit au SS-Obersturmführer Heinz Röthke, chef de la section juive du SD[5], trois rapports dans lesquels il dénonce la dissimulation d'enfants juifs étrangers par les collaborateurs de Juliette Stern au sein de l'Union générale des israélites de France (UGIF)[6]. Le , la Gestapo arrête et fait déporter les vingt personnes travaillant pour ce service[7]. En avril 1944, il est pendant quelques semaines directeur général de l'aryanisation économique. Du au [8], il est secrétaire général du Commissariat général aux questions juives avec délégation générale "à effet de signer pour l'exécution des décisions générales prise par le chef du gouvernement et en son nom tous les actes, arrêtés et ordonnances à l'exclusion des décrets".

Réfugié le , chez son ami Saint-Blancard au 102 avenue des Ternes à Paris, Joseph Antignac est arrêté le , puis interné à Nanterre. Atteint de tuberculose rénale et génitale grave, il demande dès le printemps 1945, sa libération qu'il n'obtiendra que trois ans plus tard[9]. En , il entre à l'hôpital Cochin. Il est condamné à mort le par la 9e sous-section de la cour de justice de la Seine[10],[11]. Après rejet par la Cour d'appel d'un pourvoi en cassation le , sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité par décret du signé par le Président de la République Vincent Auriol. Quatre ans plus tard, il est amnistié par le président René Coty.

Il meurt le au sein de l'Hôpital Cochin dans le 14e arrondissement de Paris [12]

Notes et références

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