Joseph Hyacinthe François-de-Paule de Rigaud

Joseph-Hyacinthe-François de Paule de Rigaud, comte de Vaudreuil, né à Saint-Domingue le et mort à Paris au palais du Louvre le , est un courtisan français.

Lieutenant-général, Grand Fauconnier de France, chevalier des ordres du roi, Pair de France, gouverneur du Louvre, membre libre de l’Académie des beaux-arts, il est connu pour avoir été l’ami du comte d’Artois, ainsi que le possible amant de la proche amie de la duchesse Gabrielle de Polignac[1] et de la portraitiste Élisabeth Vigée-Lebrun.

Biographie

Fils de Joseph-Hyacinte de Rigaud, comte de Vaudreuil, gouverneur de la partie française de l’île de Saint-Domingue de 1753 à 1757, il fait la guerre de Sept Ans comme aide de camp du prince de Soubise, et comme officier supérieur de la gendarmerie. Il parvient ensuite au grade de lieutenant général, est nommé grand fauconnier de France, et a beaucoup de succès à la cour.

En 1782, il accompagne le comte d’Artois au siège de Gibraltar.

Proche de la reine dont il est l’un des favoris, cousin de Gabrielle de Polignac, également favorite de Marie-Antoinette, il profite des largesses de la souveraine, mais après le 14 juillet 1789, il quitte la France avec d'Artois, se rend avec lui à Turin, et l’accompagne ensuite, durant l’exil, dans différentes contrées, soutenant fidèlement le futur Charles X et veillant avec soin sur Louise de Polastron, le grand amour du comte d’Artois, jusqu’à son retour, en 1814. Il est alors nommé pair de France et gouverneur du Louvre, et il meurt dans cette charge en janvier 1817.

Louis XVIII fait déposer le cœur du comte de Vaudreuil dans la chapelle Saint-Landry de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris et son corps est inhumé dans la sépulture familiale au cimetière du Calvaire (Paris).

Publications

  • Correspondance intime du comte de Vaudreuil et du comte d'Artois pendant l'émigration (1789-1815)[2], avec introduction, notes et appendices par M. Léonce Pingaud, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, 1889 ; Pergamon press[3], cop. 1990

Notes et références

  1. La nature exacte de sa relation avec la duchesse de Polignac est toujours contestée. De nombreux historiens ont suggéré que les deux étaient amoureux (voir Antonia Fraser, Marie-Antoinette), d'autres ont soutenu que Vaudreuil a été épris d’elle, mais qu’elle ne lui a pas rendu son affection (voir Évelyne Lever, Marie-Antoinette : la dernière reine, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire », (no 402)).
  2. Notice bibliographique sur le catalogue général de la BnF.
  3. Livre consultable sur gallica.bnf.fr.

Voir aussi

Sources et bibliographie

Liens externes

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