Joseph-Émile Bourdais

Joseph-Émile Bourdais, né à Angers le , mort à Paris le [1], est un brocanteur qui s'est rendu célèbre par l'achat d'une tête momifiée anonyme qu'il ne cessera ensuite d'attribuer à Henri IV.

Cet article possède un paronyme, voir Jules-Joseph-Guillaume Bourdet.

Biographie

Joseph-Émile Bourdais a été tour à tour employé chez un notaire, garçon de librairie, brocanteur occasionnel, photographe et gardien de nuit. Il vécut à Paris, d'abord rue du Vert-Bois, puis place du Calvaire, à Montmartre, mais également à Dinard, dans les années 1920[2].

Il est enterré au Cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis), 70e division, ligne 20, tombe 27.

Tête attribuée à Henri IV

En tête-à-tête avec sa momie : photographie émaillée sur la tombe de Joseph-Émile Bourdais, au cimetière parisien de Pantin.

Cette fameuse tête est acquise par Bourdais le à l'Hôtel Drouot, à l'occasion de la vente aux enchères d'objets de l'atelier d'Emma Nallet-Poussin (1853-1932), sculptrice et peintre mineure [3].

Fasciné par le Vert Galant, mais autodidacte sans formation historique sérieuse, Bourdais rédigera deux brochures au style confus[réf. souhaitée] pour tenter - en vain - de démontrer l’authenticité de sa "relique" à laquelle pourtant aucun document, aucune archive ne permet d'attribuer une origine royale, sans succès.

Bourdais a voulu léguer "sa" tête au musée du Louvre ou encore au musée Carnavalet. Sa sœur Mme Gaillard héritera de la "relique", avant de la vendre en 1955 à un certain Jacques Bellanger, retraité de la fonction publique féru d'histoire, qui accepte de la confier à deux journalistes en 2010[4].

Au cours de la même année, le crâne momifié est soumis à une batterie d'analyses, diligentée par le médecin légiste Philippe Charlier et une équipe d'experts internationaux. Au terme de ces analyses, la tête aurait été authentifiée comme celle de Henri IV. Mais cette hypothèse est immédiatement contestée par des historiens et des scientifiques, et fait toujours l'objet d'une ardente polémique.

Références

  1. Archives municipales du IVe arrondissement de Paris, registre des décès, année 1946. Cet acte a été transcrit le 24 janvier 1947 dans les registres du XVIIIe arrondissement de Paris, où habitait le défunt.
  2. Archives municipales d’Angers (Maine-et-Loire), registre des naissances, mairie d’Angers, 1er arrondissement, année 1881. Folio 13, verso.
  3. Philippe Delorme, "La Mauvaise tête de Henri IV, contre-enquête sur une prétendue découverte", Paris, F. Aimard/ Y. Briend Ed., 2013, p. 146 sqq.
  4. Nicolas Koch, La science au secours de l'histoire, Pygmalion, , p. 2014

Articles connexes

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