John McAllister Schofield

John McAllister Schofield, né le à Gerry (New York) et mort le à Saint Augustine (Floride), est un général et homme politique américain. Membre du Parti républicain, il sert pendant la guerre de Sécession puis devient secrétaire à la Guerre entre 1868 et 1869 dans l'administration du président Andrew Johnson et enfin commandant général de l'armée des États-Unis entre 1888 et 1895.

Pour les articles homonymes, voir Schofield (homonymie).

John McAllister Schofield
Fonctions
Commandant général de l'armée des États-Unis
Président Grover Cleveland
Benjamin Harrison
Grover Cleveland
Prédécesseur Philip Sheridan
Successeur Nelson Miles
28e secrétaire à la Guerre des États-Unis
Président Andrew Johnson
Gouvernement Administration Johnson
Prédécesseur Edwin M. Stanton
Successeur John Aaron Rawlins
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gerry (New York, États-Unis)
Date de décès
Lieu de décès Saint Augustine (Floride,
États-Unis)
Nationalité Américain
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Académie militaire de West Point

Secrétaire à la Guerre des États-Unis

John McAllister Schofield
Allégeance États-Unis
Arme Artillerie
Grade Lieutenant général
Années de service 18531881
Commandement Régiment de volontaires du Missouri
Conflits Guerre de Sécession
Faits d'armes Bataille de Wilson's Creek
Distinctions médaille d'honneur
Hommages Schofield Barracks (Hawaii)

Biographie

Études et premières activités

John McAllister Schofield est diplômé de l'académie militaire des États-Unis de West Point en 1853[note 1], puis sert pendant deux ans dans l'artillerie et devient professeur assistant de physique expérimentale et de philosophie à West Point de 1855 à 1860. Pendant un congé (1860-1861), il enseigne la physique à l'université de Washington à Saint Louis (Missouri).

Guerre de Sécession

Lorsque la guerre de Sécession éclate, il devient major dans un régiment de volontaires du Missouri, et sert comme chef d'État-major du major-général Nathaniel Lyon, jusqu'à la mort de celui-ci au cours de la bataille de Wilson's Creek (Missouri), en août 1861. John McAllister Schofield agit avec une « bravoure remarquable » au cours de la bataille, et en 1892, il est récompensé par la méddaille d'honneur pour cette action.

Il est promu au grade de brigadier-général le , puis major-général le . De 1861 à 1863, il effectue diverses missions militaires dans le Missouri.

Le , il prend le commandement d'une division du XIVe corps de l'armée du Cumberland. Le , il prend le commandement du département de l'Ohio, succédant au général John Gray Foster. En 1864, en tant que commandant de l'armée de l'Ohio, il prend part à la campagne d'Atlanta, du major-général William T. Sherman.

Sherman, après la chute d'Atlanta, se lance dans sa marche vers la mer à travers la Géorgie. L'armée de l'Ohio de Schofield est détachée pour rejoindre le major-général George H. Thomas dans le Tennessee où le général confédéré John Bell Hood lance une grande offensive. Le 30 novembre, Hood parvient à lancer une attaque sur l'armée de l'Ohio, isolée et moins nombreuse, à la bataille de Franklin. Schofield réussit à se dégager de l'armée de Hood et à joindre ses forces à celles de Thomas. Les 15 et 16 décembre, Schofield participe à la victoire de Thomas lors de la bataille de Nashville. Pour ses actions à Franklin, il est élevé au grade de brigadier-général de l'armée régulière le , puis au grade de major-général le .

Il reçoit l'ordre de seconder Sherman en Caroline du Nord, et Schofield déplace son corps d'armée par train et par mer jusqu'à fort Fisher, en seulement 17 jours. Il occupe ensuite Wilmington le , participe à la bataille de Kinston[note 2] le 10 mars, et rejoint finalement Sherman le à Goldsboro en Caroline du Nord.

Après-guerre

Après la guerre, Schofield est envoyé en France, en mission diplomatique spéciale, en rapport avec l'expédition militaire française au Mexique. Au cours de la reconstruction du sud, Schofield est nommé gouverneur militaire de Virginie par le président Andrew Johnson.

De juin 1868 à mars 1869, il est secrétaire à la Guerre des États-Unis, en remplacement d'Edwin M. Stanton[1] et en attente la confirmation de John Aaron Rawlins à sa succession.

En 1873, le secrétaire de la Guerre William Belknap lui confie une enquête secrète sur le potentiel stratégique de la présence des États-Unis aux îles Hawaii. Le rapport de Schofield recommande la création d'un port maritime américain à Pearl Harbor.

De 1876 à 1881, il est surintendant de l'U.S. Military Academy. Durant son mandat de directeur de West Point, un cadet Afro-Américain, Johnson Chesnut Whittaker, passe devant la cour martiale et est expulsé de l'école, pour avoir prétendument feint une agression commise contre lui par d'autres cadets. Une enquête du Congrès sur l'incident conduit à son retrait du poste de surintendant.

Le gouverneur de l’Idaho décrète l'état de siège en 1892 et demande l'intervention des troupes fédérales pour réprimer un important mouvement de grève. À la tête de 1500 soldats, le général Schofield fait arrêter 600 ouvriers et ordonne aux propriétaires de renvoyer tous les ouvriers syndiqués. Quand les mineurs repartirent en grève en 1899, Schofield reproduit la même tactique[2].

Le , il meurt à Saint-Augustine ; il est enterré au cimetière national d'Arlington[3]. Ses mémoires,Quarante-six ans dans l'armée[4] sont publiées en 1897. Son nom a été donné à l'installation militaire Schofield Barracks (Hawaii). Avant sa mort, il était le dernier membre survivant du cabinet présidentiel d'Andrew Johnson.

Depuis, sa mémoire est entretenue à l'académie militaire des États-Unis de West Point et à la United States Air Force Academy par une longue citation que tous les cadets doivent apprendre par cœur. Il s'agit d'un extrait de son discours lors de la remise des diplômes, de la classe 1879, à West Point[note 3].

Medal of Honor

Rang et organisation :

Major, 1er d'infanterie du Missouri. Lieu et date: à Wilsons Creek, Mo., . Entrée en service à : St. Louis, Missouri. Né le : , Gerry, État de New York. Reçue le: .

Citation

« Was conspicuously gallant in leading a regiment in a successful charge against the enemy. »
En français: « Fit preuve d'une évidente bravoure en conduisant la charge d'un régiment contre l'ennemi. »

Ouvrage

  • Forty-six Years in the Army, John McAllister Schofield, New York, Century Co., 1897. (OCLC 830971)

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Il est de la même promotion que les futurs généraux Alexander Chambers, James Birdseye McPherson (), Philip Henry Sheridan, Joshua Woodrow Sill (), William Sooy Smith, William Rufus Terrill (), Robert Ogden Tyler et William Robertson Boggs, John Stevens Bowen, Henry Brevard Davidson, John Bell Hood, Reuben Ross, James Argyle Smith, Henry Harrison Walker. Les six premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les huit derniers dans ceux de la Confédération.
  2. Cette bataille est aussi connue sous le nom de bataille de Wyse Fork. Il ne faut pas la confondre avec la bataille de Kinston qui s'est déroulée le .
  3. « The discipline which makes the soldiers of a free country reliable in battle is not to be gained by harsh or tyrannical treatment. On the contrary, such treatment is far more likely to destroy than to make an army. It is possible to impart instruction and give commands in such a manner and such a tone of voice as to inspire in the soldier no feeling, but an intense desire to obey, while the opposite manner and tone of voice cannot fail to excite strong resentment and a desire to disobey. The one mode or the other of dealing with subordinates springs from a corresponding spirit in the breast of the commander. He who feels the respect which is due to others cannot fail to inspire in them respect for himself. While he who feels, and hence manifests, disrespect towards others, especially his subordinates, cannot fail to inspire hatred against himself. »

Références

  1. Edwin M. Stanton est secrétaire d'État à la Guerre une grande partie de la guerre, de 1862 à 1868. Républicain radical, il entra en conflit avec Andrew Johnson, qui le fit remplacer.
  2. Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 310
  3. Eicher, pp. 472-73.
  4. Forty-six Years in the Army, John McAllister Schofield.

Article connexe


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