Johannis de Rijke

Johannis de Rijke () est un ingénieur civil néerlandais qui fut conseiller étranger au Japon pendant l'ère Meiji[1].

Johannis de Rijke
Statue de Johannis de Rijke à Aisai dans la préfecture d'Aichi au Japon.
Naissance
Noord-Beveland, Pays-Bas
Décès
Amsterdam, Pays-Bas
Nationalité Néerlandaise
Profession
Ingénieur civil, conseiller étranger au Japon
Distinctions
Buste de Johannis de Rijke à Colijnsplaat aux Pays-Bas.

Biographie

Enfance et formation

Natif de Noord-Beveland, Rijke est le troisième enfant d'une fratrie de sept. Son père, Pieter de Rijke, et sa mère, Anna Catharina Liefbroer, sont fermiers et quelquefois ouvrier sur les digues[2]. Il obtint plus tard un poste au ministère néerlandais de l'Intérieur où il fut l'apprenti de Jacobus Lebret, qui lui enseigna les mathématiques, les techniques de terrassement et l’ingénierie hydraulique.

Carrière

En 1865, Rijke fut embauché par Cornelis Johannes van Doorn pour construire les écluses d'Oranje pour fermer l'Ij entre le Zuiderzee de l'époque au village de Schellingwoude près d'Amsterdam. Rijke fut le contremaître principal de ce chantier[3]. Quand van Doorn fut invité au Japon en 1872, il convainquit Rijke de l'accompagner pour redessiner le port d'Osaka[2].

Au Japon

En , Rijke arriva au Japon avec van Doorn et George Arnold Escher. Pendant les trente années suivantes, ces trois ingénieurs civils développèrent tout un réseau de contrôle des eaux et de gestion des flux. Rijke conçu deux brise-lames pour le port d'Osaka et une jetée pour celui de Kobé. Il améliora les ports de Tokyo, Yokohama, Niigata et Tottori[2]. Son brise-lames du port de Yokkaichi est reconnu par le gouvernement japonais comme Bien culturel important.

Rijke a aussi conçu des plans pour améliorer les zones ripariennes de plusieurs rivières japonaises. Ses travaux ont notamment causé la séparation du fleuve Kiso, de la rivière Nagara et du fleuve Ibi près de Nagoya, ce qui est aussi appelé les trois rivières de Kiso (木曽三川, Kiso Sansen)[4]. Plus important, Rijke fut responsable de la construction d'un tunnel qui passait sous le lac Biwa et allait jusqu'à Kyoto[2]. Il a aussi conçu le réseau d'égouts de la rivière Kanda[1].

À partir de 1891, Rijke travailla en qualité d'officier impérial au ministère des Transports (運輸省, Un'yu-shō)[3]. Il gravit progressivement les échelons et devint finalement vice-ministre. Il fut plus tard enseignant à l'école impériale d'ingénieurs du Japon[5].

En Chine

En 1876, Rijke se rendit à Shanghai pour aider dans la conception de plans en vue d'améliorer la navigabilité du fleuve Yangzi Jiang[6].

En 1891, il retourna en Chine pour aider dans des projets de lutte contre les inondations du fleuve Jaune[1].

Fin de vie

Rijke reçu l'ordre du Trésor sacré (2e classe) et l'ordre du Soleil levant, et rentra aux Pays-Bas en 1903[3]. Dans son pays natal, il fut fait officier de l'ordre d'Orange-Nassau, puis, le , chevalier de l'ordre du Lion néerlandais. En Belgique, il fut fait chevalier de l'ordre de Léopold.

Il meurt le à l'âge de 70 ans à Amsterdam. Il est enterré au cimetière de Zorgvlied dans cette même ville[2].

Références

  1. Nussbaum, Louis Frédéric et al. (2005). "De Rijke, Johannes. Japan Encyclopedia, p. 152.
  2. Pinedo, Danielle. "Oer-Hollands; In Japan is Johannis de Rijke nog altijd een beroemdheid", NRC Handelsblad. January 13, 2000.
  3. Chubu Regional Construction Bureau, Ministry of Construction, Kiso River Lower Reaches Works Office. The Father of the Riparian Work on the Kiso-Sansen: Johannis de Rijke, p. 2.
  4. Karan, Pradyumna Prasad. (2005). Japan in the 21st century: Environment, Economy, and Society, p. 136. sur Google Livres
  5. Embassy of the Kingdom of the Netherlands in Tokyo, Dutch-Japanese relations
  6. Willem-Alexander, Prince of Orange. "Address at the Opening Ceremony of the 2nd International Yellow River Forum" (IYRF). 2005.

Bibliographie


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