Joachim Hamann

Joachim Hamann, né le à Kiel et décédé le , est un officier de l'Einsatzkommando 3, une unité de l'Einsatzgruppe A, responsable de dizaines de milliers de morts (principalement juives) en Lituanie[1]. Hamann a organisé et commandé le Rollkommando Hamann, une petite unité mobile de mise à mort composée de 8 à 10 Allemands et de plusieurs dizaines de collaborateurs lituaniens locaux et de la police de sécurité.

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Joachim Hamann
Naissance
Kiel, Empire allemand
Décès
Origine Empire allemand
Allégeance  Troisième Reich
Arme Sturmabteilung
Wehrmacht
Schutzstaffel
Unité Einsatzgruppen
Grade SS-Sturmbannführer
Années de service 19311945
Commandement Rollkommando Hamann
Conflits Seconde Guerre mondiale

Biographie

Hamann est de descendance allemande balte[2]. Après une formation de chimiste, il rencontre des difficultés à trouver un emploi en raison de la Grande Dépression. Il rejoint la SA en , le parti nazi en et la SS en [3]. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il sert dans la Wehrmacht lors de l'invasion de la Pologne et de la bataille de France en tant que parachutiste (Fallschirmjäger)[4]. Il rentre à Berlin où suit des cours de formation de la SS, avant d'être promu SS-Obersturmführer en . Après l'invasion de l'Union soviétique les nazis, Hamann organise et commande l'unité d'escadron de la mort Rollkommando Hamann qui se rend responsable de la mort d'au moins 39 000 Juifs dans divers endroits de la Lituanie[1]. L'unité assassine ensuite 9 102 personnes, à majorité juives, dans le ghetto de Daugavpils[5]. Le supérieur de Hamann, Karl Jäger, documente ces meurtres dans le célèbre « rapport Jäger ». Néanmoins, l'historien Martin C. Dean impute le nombre de morts du Rollkommando Hamann à environ 60 000 Juifs rien qu'en Lituanie[6].

Hamann quitte la Lituanie en et poursuit sa carrière dans la SS[7]. En 1942, le SS- Hauptsturmführer Hamann participe à l'opération Zeppelin, un projet visant à recruter des prisonniers de guerre soviétiques pour mener des opérations d’espionnage et de sabotage derrière le front russe[8]. À partir de 1943, il travaille dans le Amt IV du RSHA (Gestapo) au cours duquel il est impliqué dans l'arrestation et l'exécution de membres présumés du complot du 20 juillet 1944. Il est ensuite nommé assistant d'Ernst Kaltenbrunner, le directeur de l'office central de la sécurité du Reich[4]. En , Hamann est promu SS-Sturmbannführer.

Afin d'éviter tout jugement, Hamann se suicide en [4].

Notes et références

  1. Bubnys, Arūnas (2004). "The Holocaust in Lithuania: An Outline the Major Stages and their Results". In Nikžentaitis, Alvydas; Schreiner, Stefan; Staliūnas, Darius (eds.). The Vanished World of Lithuanian Jews. Rodopi. p. 210. (ISBN 9789042008502).
  2. Voren, Robert van (2011). Undigested Past: The Holocaust in Lithuania. Rodopi. p. 76. (ISBN 9789401200707).
  3. Stang, Knut (1996). Kollaboration und Massenmord: die litauische Hilfspolizei, das Rollkommando Hamann und die Ermordung der litauischen Juden. Lang. pp. 153–154. (ISBN 9783631308950).
  4. Aly, Götz; Hoppe, Bert, eds. (2011). Sowjetunion mit annektierten Gebieten I: Besetzte sowjetische Gebiete unter deutscher Militärverwaltung, Baltikum und Transnistrien. Oldenbourg Verlag. p. 531. (ISBN 9783486589115).
  5. Andrew Ezergailis (1996). The Holocaust in Latvia 1941-1944: The Missing Center. Riga: Historical Institute of Latvia. pp. 276–279. (ISBN 9984-9054-3-8).
  6. Martin C. Dean, The Historiography of the Holocaust, Palgrave Macmillan, , 592 p. (ISBN 978-1-4039-9927-6), « Local Collaboration in the Holocaust in Eastern Europe », p. 127
    « Le cas du Rollkommando Hamann, qui a assassiné quelque 60 000 Juifs, principalement dans les petites villes de Lituanie entre juillet et septembre 1941... »
    .
  7. Melamed, Joseph A. "The Mechanized Commando Unit of Haman". Association of Lithuanian Jews in Israel. Retrieved 2014-10-12.
  8. Muñoz, Antonio J. (2000). The Druzhina SS Brigade: A History, 1941-1943. Axis Europa Books. p. 16. (ISBN 9781891227370).

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