Jean Masse (homme politique, 1868-1934)

Jean Masse est un homme politique français né le à Corbie (Somme) et mort le à Amiens (Somme).

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Biographie

Un industriel du textile

Jean Masse était le fils d'un propriétaire de filature de laines peignées à Corbie. Il travailla avec son père plusieurs années et lui succéda à la direction de l'usine, en 1913. En 1918, l'usine familiale fut détruite au cours de l'offensive allemande dite « bataille du Kaiser ». En 1921, l'usine était reconstruite et reprenait son activité[1]. Néanmoins, en proie à des difficultés, Jean Masse cédait son usine de 110 ouvriers, en 1928, à un certain Delrue qui cessa l'activité en 1930[2].

Jean Masse donna pendant deux ans des cours du soir à l'école primaire supérieure de Corbie. Il fut président de toutes les œuvres post-scolaires de Corbie. Il fut également juge de paix à Corbie et à Chaulnes.

Un élu local

Élu conseiller municipal de Corbie en 1912, il devint maire de la ville en 1919 et le resta jusqu'à sa mort. Il assura la reconstruction de la ville dans les années 1920. Membre de la société des agriculteurs de la Somme et président de la délégation cantonale de Corbie, il était aussi vice-président du comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture de la Somme[1]. Très impliqué dans la vie associative locale, notamment dans les œuvres péri-scolaires et sportives, il dota la ville d'un stade. Il devint successivement conseiller d'arrondissement en 1919 et conseiller général du canton de Corbie en 1925 et le resta jusqu'à sa mort[3].

Un élu national

Aux élections législatives de 1928, Jean Masse se présenta dans la 2e circonscription d'Amiens en tant que candidat républicain de gauche indépendant, candidat d'union nationale et partisan de Raymond Poincaré. Au premier tour de scrutin, il devança le député radical sortant Georges Jourdain et le candidat communiste Louis Prot. Il fut élu au second tour dans une triangulaire.

À la Chambre des députés, il s'inscrivit au groupe des républicains de gauche et fit partie de différentes commissions : douanes, régions libérées, suffrage universel.

Malheureusement son état de santé se dégradant, il ne put exercer pleinement son mandat et sollicita de nombreux congés. Aux élections de 1932, il fut battu[3], au second tour, par le candidat radical-socialiste, Louis Lallemant.

Jean Masse mourut à Amiens le à l'âge de 66 ans[1].

Hommages et distinctions

Notes et références

Notes

    Références

    1. http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/5075
    2. René Ossart, Les Activités industrielles de Corbie aux XIXe et XXe siècles, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, 2012
    3. « Jean Masse (homme politique, 1868-1934) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

    Bibliographie

    • Jean Joly (sous la direction de), Dictionnaire des parlementaires français; notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 2 - 1 100 - 1 998- 0)

    Articles connexes

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