Jean Laurain
Jean Laurain, né le à Metz et mort le dans la même ville[1], est un homme politique, philosophe et écrivain français.
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Jean Laurain | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (6 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Réélection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 1re de la Moselle |
Législature | VIIIe (Cinquième République), IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | Groupe Socialiste |
Prédécesseur | Nicolas Schiffler |
Successeur | François Grosdidier |
Secrétaire d'État aux Anciens combattants et Victimes de guerre | |
– (4 ans, 9 mois et 27 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Pierre Mauroy Laurent Fabius |
Gouvernement | Mauroy I, II et III Fabius |
Prédécesseur | Maurice Plantier (Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants) |
Successeur | Georges Fontès (Secrétaire d'Etat chargé des Anciens Combattants) |
Député français | |
– (3 ans, 3 mois et 20 jours) |
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Élection | 19 mars 1978 |
Réélection | 21 juin 1981 |
Circonscription | 1re de la Moselle |
Législature | VIe (Cinquième République), VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | Groupe Socialiste |
Prédécesseur | Jean Kiffer |
Successeur | Nicolas Schiffler |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Metz |
Date de décès | |
Lieu de décès | Metz |
Nationalité | ![]() |
Parti politique | Parti socialiste |
Profession | Philosophe |
Religion | Catholicisme |
Biographie
Après des études au lycée Fabert, il étudie la philosophie à Nancy. Refusant l’Occupation, il rejoint l'armée française[2] alors que la Moselle est annexée depuis peu au Reich allemand. Quelques mois plus tard, en 1942, il s’engage dans l’armée libre d'Afrique. Il participe au débarquement en Provence en . Il livrera, dans son avant-dernier livre Le journal de guerre d’un philosophe (publié en 2006 aux éditions Serpenoise), ses souvenirs émouvants, parfois douloureux et intimes, sur ses années 1941-1945, rappelant que si la guerre n'est pas une fatalité, la paix étant avant tout une affaire d'éducation.
Devenu professeur de philosophie, il enseigne la paix aux jeunes mosellans, notamment à travers l’éducation populaire qui lui restera si chère sa vie durant, puis fonde en 1957 les Maisons de la Jeunesse et de la Culture en Moselle (MJC), avant de s’engager en politique.
Il adhère au Parti socialiste en 1971 et mènera le combat de la gauche messine face à Jean-Marie Rausch en 1977, s’inclinant de quelques centaines de voix seulement. L’année suivante il est élu député de Metz[3], réélu en 1981.
Il est nommé la même année ministre des Anciens combattants par François Mitterrand, fonction qu’il occupera jusqu’en 1986. On lui doit alors la commémoration du 8 mai, le travail sur la question des Malgré-nous et la promotion de la réflexion républicaine sur le « devoir de mémoire ».
Jean Laurain redevient député de Metz en 1986, fonction qu'il occupera jusqu'en 1993.
Il animait encore en 2007 des réunions populaires de réflexion philosophique, éducative et sociétale ; son dernier ouvrage Du partage ou le retour aux sources du socialisme (sorti en 2007 aux éditions L'Harmattan) replace le partage au centre de la vie.
Acteur infatigable de la paix et philosophe, Jean Laurain fuyait les ors et les honneurs.
Chronologie
- Études secondaires au lycée Fabert de Metz
- Études supérieures à la faculté des lettres de Nancy (1940-1941), option philosophie
- Études supérieures à la faculté des lettres de Lyon (1941-1942) option philosophie
- Engagé volontaire dans l'armée française d'Afrique. Campagne de Tunisie 1942-1943
- Débarquement en Provence en , campagne de France et d'Alsace
- 3e année de licence de philosophie 1945-1946
- Professeur de philosophie à Phalsbourg, Thionville, Nancy et Metz (lycée Robert-Schuman 1964-1978)
- Création des Maisons des Jeunes et de la Culture en Moselle (1957)
- Directeur départemental des MJC de Moselle, puis secrétaire général de la fédération française des MJC
- Député socialiste de la Moselle de 1978 à 1981, puis de 1986 à 1993
- Ministre, puis Secrétaire d'État aux Anciens Combattants du au
- Président cofondateur de la fondation Solange Bertrand du au , puis président honoraire
- Président de l'université de la Paix de Verdun
Publications[4]
- L'éducation populaire, Paris, Adels, 1973
- De l'ennui à la joie, éléments d'une pédagogie de la paix, Paris, Editions du Cerf, 1993
- Metz ou la nostalgie du futur, Metz, Éditions Serpenoise, 1995
- Journal de guerre d'un philosophe, Metz, Éditions Serpenoise, 2006
- Du partage ou le retour aux sources du socialisme, Paris, L'Harmattan, 2007
Notes et références
- https://deces.matchid.io/id/47FeFtX4ONL-
- « Jean Laurain - Les Editions du cerf », sur www.editionsducerf.fr (consulté le )
- « Jean Laurain - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « Jean Laurain (1921-2008) », sur data.bnf.fr (consulté le )
Liens externes
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