Jean-Charles de Coucy

Jean-Charles de Coucy (né le au château d'Écordal, mort le à Reims) est un ecclésiastique, qui fut archevêque de Reims.

Jean-Charles de Coucy

Mgr de Coucy
Biographie
Naissance
Rethel
Décès
Reims
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par Mgr Dugnani, nonce apostolique
Dernier titre ou fonction Archevêque de Reims
Archevêque de Reims
Évêque de La Rochelle
1802/

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Jean-Charles de Coucy est né le au château d'Écordal dans le Rethelois (Ardennes). Issu la famille des sires de Coucy en Champagne, il est nommé aumônier de la Reine par brevet du . Puis il devient chanoine de Reims. Au moment où commence la Révolution, il est le grand vicaire de l'archevêque de Reims, Mgr de La Roche-Aymon[1].

Nommé évêque de La Rochelle par Louis XVI le , sa nomination est confirmée par Pie VI le suivant[1]. Son siège est presque aussitôt supprimé, le , par la Constitution civile du clergé. Les diocèses sont redécoupés pour correspondre aux découpage des départements, et celui de La Rochelle s'en trouve éclaté. Ses convictions monarchistes le conduisent à s'exiler en Espagne. Dès 1791 il vit une émigration difficile. Installé à Guadalajara, il organise une caisse d’entraide mutuelle entre exilés[2] et sollicite le soutien financier du haut clergé espagnol[3].

Il refuse sa démission à Pie VII en 1801, contribuant par ce refus à susciter le schisme de la Petite Église des Deux-Sèvres. Réfractaire à la Constitution civile du clergé, il devient également réfractaire au concordat. Une partie significative de son clergé le suit et entre en résistance. Des lettres de l'exilé, fausses ou authentiques, entretiennent le mouvement de résistance dans les paroisses. Les curés dissidents sont tour à tour chassés ou tolérés[4]. En 1803, sur un rapport de Dupin, préfet des Deux-Sèvres, Bonaparte demande au Roi d'Espagne de procéder à l'arrestation de Coucy. Il est alors emprisonné[5] et ne sort qu'en 1807, sur les instances de l'abbé Émery et de l'archevêque Fesch.

Revenu en France en 1814, il affirme à ses vicaires généraux n'avoir été l'auteur d'aucune lettre depuis 1804[6]. Durant les Cent-Jours, il accompagne le Roi Louis XVIII à Gand. En 1816, il donne enfin sa démission au roi de l'évêché de La Rochelle et est nommé au titre prestigieux d'archevêque de Reims le , en récompense de sa fidélité aux Bourbons[7]. En 1819, il désapprouve publiquement le mouvement de la Petite Église qui persiste[6]. Il est créé pair de France le . Il meurt à Reims le [1].

Références

  1. Borel d'Hauterive 1856, p. 192.
  2. Brye 2004, p. 118.
  3. Brye 2004, p. 182.
  4. Billaud 1982, p. 592.
  5. Brye 2004, p. 404.
  6. Brye 2004, p. 409.
  7. Julg 2004.

Sources

  • Bernard de Brye, Consciences épiscopales en exil, 1789-1814: à travers la correspondance de Mgr de la Fare, évêque de Nancy., Éditions du Cerf, .
  • Jean Julg, Les évêques dans l'histoire de la France: des origines à nos jours., Éditions Pierre Téqui, (lire en ligne).
  • Auguste Billaud, La Petite Église dans la Vendée et les Deux-Sèvres., Nouvelles Editions Latines, (lire en ligne).
  • André Borel d'Hauterive, Annuaire de la Pairie et de la Noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Paris, , p. 192.
  • Jean-Baptiste Courcelles, Histoire généalogies et héraldique des pairs de France..., t. VI, Paris, Plassan, 1822-1833, p. 206.
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