Jean Antoine Brun
Jean Antoine Brun, né le à Quaix-en-Chartreuse (Isère), mort le à Grenoble (Isère), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jean Antoine Brun | ||
Naissance | Quaix-en-Chartreuse (Isère) |
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Décès | (à 65 ans) Grenoble (Isère) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1781 – 1815 | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis Baron de l'Empire |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 20e colonne. | |
Biographie
Il entre au service comme canonnier, dans le régiment d'artillerie de La Fère le , et y sert jusqu'au .
Lorsque la France appelle tous ses enfants à la défense de ses frontières, il entre comme capitaine le , dans le 3e bataillon de volontaires de l'Isère. Il sert à l'armée des Alpes en 1792 et 1793, et au siège de Toulon, où il reçoit un coup de feu au genou gauche dans la journée du . Il pénètre l'un des premiers dans la redoute anglaise dont la prise détermine celle de la place.
Quelques jours après la reddition de cette ville, étant de garde sur le port, le capitaine d'un brick espagnol, qui ignore que Toulon est au pouvoir des Français, vient aborder pendant la nuit avec une chaloupe. Brun s'approche de lui, le confirme dans son erreur, et contribue par sa présence d'esprit à l'arrestation du capitaine ennemi et à la prise de son bâtiment. Il est nommé chef de bataillon dans le 9e de l'Isère le 19 germinal suivant.
Envoyé à l'armée d'Italie, il y fait avec distinction les campagnes des ans III et IV. À l'affaire de Neumarck en Styrie, dans le mois de germinal an V, avec 2 compagnies de carabiniers de la 12e demi-brigade d'infanterie légère, dont il fait alors partie, il résiste à une colonne d'environ 1 500 Autrichiens ou Tyroliens qui cherchent à passer un pont pour se porter sur les derrières de la division du général Joubert, les oblige à se retirer dans la direction des montagnes, et leur prend 2 pièces de canon.
Il fait partie de l'expédition d'Égypte de l'an VI à l'an IX. Au siège du Caire, il débusque avec quelques grenadiers plusieurs janissaires d'une maison à laquelle on est obligé de faire brèche d'un appartement à l'autre. Ce poste, dont la prise est d'autant plus importante qu'on ne peut pratiquer la mine qu'après s'en être emparé, est défendu avec la plus grande opiniâtreté. Un moment d'hésitation s'étant manifesté parmi les assaillants, Brun se précipite l'un des premiers dans la brèche et entraîne la petite troupe qu'il dirige. Nommé chef de brigade à la suite de la 12e légère le 26 pluviôse an VIII, le général Kléber le désigne, le 14 prairial suivant, pour prendre le commandement provisoire de la 69e demi-brigade de ligne. Le gouvernement confirme cette nomination le 15 germinal an X.
Rentré en France au commencement de l'an X, il fait partie de l'armée d'Angleterre sons les ordres du général Ney. Le colonel Brun reçoit le , le brevet de membre de la Légion d'honneur, et celui d'officier le . Il est nommé le , commandant de la Légion d'honneur. Il fait à la tête de son régiment, les guerres des ans XII et XIII sur les côtes de l'Océan, et celles de l'an XIV, de 1806 et 1807 à la Grande Armée, se distingue au combat de Dzialdow (Pologne), et est promu général de brigade le . À la fin de cette campagne, envoyé au corps d'observation des côtes de l'Océan, il y sert jusqu'au , époque à laquelle il est désigné pour faire partie de l'armée d'Espagne.
Mis en disponibilité le , le gouvernement l'envoie le suivant, à la armée d'Allemagne pour faire partie du IIe corps.
Le de la même année, il est appelé dans la 8e division militaire et nommé le , au commandement du département du Var. Il quitte cette division le , pour faire partie de la 23e. L'Empereur le charge de surveiller l'organisation du régiment de la Méditerranée, dont la formation vient d'être décrétée. Passé à la 17e division militaire le , il est compris le , dans les cadres de l'état-major du 1er corps d'observation de l'Elbe, devenu 2e de la Grande Armée (4e division). Napoléon vient de lui conférer le titre de baron de l'Empire.
Nommé commandant à Grodno au , il évacue la ville le avec les restes de la Grande Armée en retraite de la campagne de Russie.
Prisonnier à Leipzig le , il rentre en France le , à la paix et est mis en non-activité. Réemployé pendant les Cent-Jours, l'Empereur lui confie le , le commandement du département du Jura, qu'il conserve jusqu'au second retour des Bourbons. Mis à la retraite le , il meurt le et est enterré dans son village natal à Quaix (Isère).
Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud.
État de service
- Canonnier dans le régiment d'artillerie de La Fère ( - ) ;
- Capitaine dans le 3e bataillon de volontaires de l'Isère () ;
- Chef de bataillon dans le 9e de l'Isère ) ;
- Chef de brigade de la 2e légère en 1794
- Chef de brigade à la suite de la 12e légère (à titre provisoire le , confirmé le ;
- Affecté au VIe corps de la Grande Armée ( - ) ;
- Général de brigade () ;
- Commandant de la 3e brigade de la 1re division du VIe corps de la Grande Armée ( - ) ; ;
- Affecté à la 1re division du 3e corps de l'armée d'Espagne ( - ) ;
- Commandant de la 1re brigade de la 1re division du 3e corps de l'armée d'Espagne ( - ) ;
- Mis en disponibilité ( - ) ;
- Affecté à la Grande Armée ( - ) ;
- Commandant de la 3e brigade de la 3e division du 2e corps de l'armée d'Allemagne ( - ) ;
- Affecté à la 8e division militaire ( - ) ;
- Commandant du département du Var ( - ) ;
- Affecté à la 23e division militaire ( - ) ;
- Affecté à la 17e division militaire ( - ) ;
- Commandant d'une brigade de la 5e division du 1er corps d'observation de l'Elbe () - ) ;
- Commandant d'une brigade du Ier corps de la Grande Armée ( - 1812) ;
- Commandant à Pillau (1812 - ) ;
- Commandant à Grodno ( - ) ;
- Commandant de la 1re brigade de la 4e division du IIe corps de la Grande Armée ( - ) ;
- En captivité ( - ) ;
- Mis en non-activité () ;
- Commandant du département du Jura ( - ) ;
- Admis en retraite ().
Campagnes
- Armée des Alpes (1792-1793) :
- Armée d'Italie (an III - an IV) :
- Affaire de Neumarck (Styrie) ;
- Expédition d'Égypte (an VI - an IX) :
- Armée d'Angleterre (an X) ;
- Armée des côtes de l'Océan (an XII - an XIII) ;
- Campagne d'Autriche (1805) ;
- Campagne de Prusse (1806) ;
- Campagne de Pologne (1807) ;
- Campagne d'Espagne (1808) ;
- Campagne de Saxe (1813) :
Faits d'armes
- Siège de Toulon (1793) :
- Il pénètre l'un des premiers dans la redoute anglaise dont la prise détermine celle de la place ;
- Il contribue par sa présence d'esprit à l'arrestation d'un capitaine de brick espagnol, et à la prise de son bâtiment.
- Affaire de Neumarck (germinal an V) : avec 2 compagnies de carabiniers, il résiste à une colonne d'environ 1 500 Autrichiens ou Tyroliens qui cherchent à passer un pont pour se porter sur les derrières de la division Joubert, les oblige à se retirer dans la direction des montagnes, et leur prend 2 pièces de canon.
Blessures
- Au siège de Toulon (1793), il reçoit un coup de feu au genou gauche dans la journée du 12 frimaire an II.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (19 frimaire an XII : ), puis,
- Officier (25 prairial an XII : ), puis,
- Commandant de la Légion d'honneur (4 nivôse an XIV : ) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
Titres
Hommage, Honneurs, Mentions,...
- Le nom de BRUN est gravé au côté Est, 20e colonne de l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du baron Brun et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Saint-Cloud))
D'azur, au palmier d'or terrassé du même sur le fût duquel broche un lion passant d'argent armé d'une épée du même ; au comble d'argent chargé d'un croissant de gueules entre deux étoiles d'azur ; franc quartier des barons tirés de l'armée brochant sur le tout.[1],[2] |
Bibliographie
- Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Par A Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Édition: 2, Publié par Bureau de l'administration, 1844 ;
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 108.
- Photographie de sa sépulture sur napoleon-monuments.eu, ASSOCIATION POUR LA CONSERVATION DES MONUMENTS NAPOLÉONIENS.
Notes et références
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
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