Jean-Pierre Mustier

Jean-Pierre Mustier, né à Chamalières (Puy-de-Dôme) le 18 janvier 1961, est un chef d'entreprise et banquier français.

Biographie

Jeunesse et formation

Jean-Pierre Mustier est ancien élève de l'École polytechnique, passé par l'École des mines de Paris.

Parcours professionnel

Il entre à la Société générale en 1987. Il y occupe des postes de plus en plus importants à Paris, aux États-Unis, à Hong Kong, Tokyo et Londres.

Il doit quitter cette banque en 2009 à la suite de l'affaire Jérôme Kerviel. Il y était au moment de la crise, depuis 2003, directeur de la Banque de financement et d'investissement et à ce titre supérieur hiérarchique (N+7) de Jérôme Kerviel ; il était aussi directeur général adjoint du groupe.

Il entre en 2011 au groupe bancaire italien Unicredit comme directeur général adjoint et il est responsable de la banque d'investissement jusqu'en 2014. Il devient alors associé de la société de gestion Tikehau Capital, où il s'occupe du développement international[1]. Il est rappelé par le groupe Unicredit et en prend la tête, comme administrateur délégué, le 12 juillet 2016[2].

Il est président de l'European Banking Federation (Fédération bancaire de l'Union européenne) depuis juillet 2019.

En 2020, il apparaît parmi les successeurs possibles de Frédéric Oudéa à la tête de la Société générale[3]. Mustier a l'idée d'une fusion entre la Société générale et Unicredit[4].

Approché en février 2020 pour reprendre la direction de HSBC, il ne donnera pas suite à cette proposition[5].

Le 30 novembre 2020, Jean-Pierre Mustier annonce son intention de mettre fin à ses fonctions à la tête d'Unicredit, à la suite d'un désaccord stratégique avec l'Etat italien concernant la reprise de la banque Monte dei Paschi di Siena.

En avril 2021, il lance, avec Bernard Arnault et Tikehau, un SPAC, baptisé Pegasus Europe, coté à la bourse d'Amsterdam.

Affaire judiciaire

En juin 2010, Jean-Pierre Mustier a été sanctionné d'une amende de 100 000 euros pour délit d'initié par l'Autorité des marchés financiers pour des ventes d'actifs boursiers intervenues en août 2007[6] ; ces ventes ne sont pas liées à l'affaire Kerviel, mais probablement à la crise des subprimes aux États-Unis ; il n'a finalement pas fait appel. Mais en juillet 2010, le parquet, alerté par l'AMF, a considéré qu'il n'y avait pas suffisamment d'éléments pour des poursuites pénales[7].

Distinctions

En 2006, il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite[8].

Notes et références

  1. Communiqué de presse.
  2. « Jean-Pierre Mustier prend la tête d’Unicredit », Les Échos, 30 juin 2016.
  3. Grégoire Pinson, « Comment la Société Générale prépare la succession de Frédéric Oudéa », Challenges, 7 janvier 2020 (en ligne).
  4. Jean-Philippe Louis, « Jean-Pierre Mustier, l'homme qui a redonné des couleurs à UniCredit », Les Échos, 4 juin 2018 (en ligne).
  5. « Pourquoi Jean-Pierre Mustier a dit non à HSBC », sur Les Echos,
  6. « L'ex-supérieur de Kerviel condamné pour délit d'initié », L'Expansion.com, 30 juin 2010.
  7. Valérie de Senneville, « Société Générale : Mustier libéré des soupçons de délit d'initié », Les Échos, 20 juillet 2010.
  8. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000425684.

Voir aussi

Bibliographie

  • Claire Gatinois, « À la Société générale, l'ancien patron de Kerviel "était un mythe" », Le Monde, 1er juillet 2010 (en ligne).
  • « Mustier, nouveau patron d'Unicredit », Challenges, 30 juin 2016 (en ligne).
  • « Jean-Pierre Mustier, le « Francese » qui veut sauver UniCredit », Les Échos, 12 janvier 2017 (en ligne).

Liens externes

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