Jean-Louis Guillaud

Jean-Louis Guillaud, né le à Caen et mort le à Bazincourt-sur-Epte[1], est un journaliste et homme de télévision français.

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Biographie

Né de parents enseignants, Jean-Louis Guillaud est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris[2].

Il entame une carrière de journaliste en 1953, d’abord au service politique de la Société générale de presse, puis à celui de Paris Jour.

En 1960, il part en Algérie en tant que directeur adjoint de l’information de la Délégation générale du gouvernement.

En 1961, de retour en France, il entre au service politique de France-Soir et du nouveau Candide.

De 1963 à 1964, il est auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale.

En 1963, il devient rédacteur en chef puis directeur adjoint de l’Actualité télévisée en 1967. Il est nommé directeur en 1968. Il joue un rôle clé lors des grèves provoquées par l’éclatement de l’ORTF en 1968.

Directeur chargé de mission auprès du directeur général de l’ORTF, il est responsable de la coordination des études préparatoires à la création de la troisième chaîne de télévision de 1969 à 1972.

Il devient membre du comité radio-télévision du VIe Plan.

De 1970 à 1972, il est chargé de mission au secrétariat général de la Présidence de la République à la demande de Georges Pompidou[3].

De 1972 à 1974, il est nommé directeur de la régie des stations régionales et de la 3e chaîne de télévision de l’ORTF dont il participe au lancement et en devient directeur[4].

En 1975, Jean-Louis Guillaud produit une émission ludique, L'Île aux enfants, créée par Christophe Izard.

La même année, il occupe le poste de directeur général, chargé des programmes, à TF1.

C’est à Jean-Louis Guillaud que TF1 doit son nom. En effet, l’UER, l’Union européenne de radio-télévision, nommait alors les trois chaînes publiques françaises Télévision française 1, Télévision française 2 et Télévision française 3. L’ancienne première chaîne de l’ORTF se doit de se trouver un nouveau nom. Jean-Louis Guillaud s’empresse alors de faire avaliser cette dénomination « TF1 » par le nouveau président de la chaîne Jean Cazeneuve et son directeur de cabinet Claude Villedieu. Cela force ses deux concurrentes à chercher d’autres dénominations.

Il occupe le poste de président-directeur-général de TF1 de 1978 à .

En , il se retire de son poste de directeur de TF1.

Il est président-directeur-général de l'Agence France-Presse de à [5].

En 1994, il fonde et préside TV France International, un organisme chargé de promouvoir la production audio-visuelle française à l’étranger.

Le , le MIPCOM célèbre l’action menée par TVFI en remettant, à l’occasion du France Day, un prix d’excellence à Jean-Louis Guillaud, « pour sa contribution exceptionnelle au développement de la télévision française ».

Plus qu’un anniversaire, une consécration forcément imprévisible pour la poignée de producteurs et de distributeurs français (Daniel Renouf et Franck Soloveicik, avec Hervé Michel, Jean Rouilly, Alain Modot et Jean-Louis Guillaud) à s’être lancés, au début dans années 1990, dans l’aventure un peu risquée de professionnaliser un secteur qui ne l’était pas vraiment.

Le , il remet les 5e prix Export devant l’ensemble de l’industrie audio-visuelle française, à l’occasion de la soirée du Prix du Producteur de la PROCIREP à Paris. Le prix Export de TV France International récompense les programmes audio-visuels français les mieux vendus à travers le monde. Le prix souligne l’impact économique et culturel des exportations et rend hommage au dynamisme commercial des distributeurs français.

Il meurt le à l'âge de 86 ans[2].

Son travail à la Troisième chaîne

Le , la troisième chaîne de l’ORTF est lancée, plus de deux ans après l’annonce officielle de sa création. Cette nouvelle chaîne nationale, en couleur, sans publicité ni speakerine, laisse une place importante aux programmes régionaux. Jean-Louis Guillaud décide également de faire appel aux jeunes réalisateurs.

La série des Grandes Batailles

Avec Henri de Turenne et assisté de Daniel Costelle, il démarre en 1966 la série de documentaires historiques Les Grandes Batailles par Verdun (à l'occasion du cinquantième anniversaire, primé). On peut citer La Bataille d'Angleterre, La Bataille de l'Atlantique, La Bataille du Pacifique (deux émissions), La Bataille de Moscou (primée à Monte Carlo), etc. Son dernier ouvrage (2009) est Apocalypse, fresque retraçant toute la Deuxième Guerre mondiale, diffusée dans plus de 130 pays et primée dans le monde entier ; avec Henri de Turenne, il en est à l'origine, la scénarise et utilise les archives découvertes depuis la série des Grandes Batailles.

Vie privée

Il est le père de l’amiral Édouard Guillaud (né en 1953), chef d’état-major des armées de 2010 à 2014[6]. Il a également deux filles, Florence (née en 1962) et Constance (née en 1978).

Notes et références

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. LeMonde.fr avec l'AFP, « Mort de Jean-Louis Guillaud, ex-PDG de TF1 et de l’AFP » sur Le Monde, 4 décembre 2015
  3. Il témoignera dans le cadre du programme d’archives orales de l’Association Georges Pompidou. Son témoignage est déposé et consultable aux Archives nationales.
  4. [(fr) [ INA Média Pro, 40 ans du lancement de la 3e chaîne (avec vidéo)]].
  5. [« Agence France-Presse », par Christine Leteinturier, Encyclopedia Universalis].
  6. [(fr) Biographie d’Édouard Guillaud sur le site de l’École navale.]
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