Jean-Gille Jacob
Jean-Gille Jacob (parfois orthographié Jean-Gilles ; né le à Hermalle-sous-Huy, où il est mort le [1]) est un architecte et maitre-maçon[N 1] de grand renom[2] de la principauté de Liège.
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Il a aussi été arpenteur, expert juré et échevin de la cour censale, et échevin de son village natal, Hermalle-sous-Huy.
Il a fait rénover sa demeure, construite par son père Sébastien Jacob vers 1715[3] au chevet de l’église Saint-Martin, en 1753, à l’occasion de ses noces qui ont eu pour fruit Jean-Sébastien, lequel semble l’avoir ultérieurement assisté dans son métier[4]. Dans le cadre de ces travaux, il a transformé la décoration du salon, en façade ouest, y faisant réaliser des peintures murales « uniques en Europe »[5]. Ces œuvres, qui surmontent la porte d’entrée et celles des placards d’angles arrondis, présentent les ouvriers des quatre métiers de la construction de son époque (charpentier, maçon, briqueteur et tailleur de pierres) utilisant les outils traditionnels dont la bisaigüe. Au plafond décoré de stucs, une équerre, un compas, une règle coulissante, une truelle, un marteau d'épinceur et un fil à plomb sont inscrits dans un médaillon où figure aussi un chronogramme : EXTRVCTVM LEVITER FVIT EX STVDIO TQVE LABORE (en latin : Fut construit aisément par l'étude et le travail). L’immeuble, qui sert de presbytère depuis le milieu du XIXe siècle, est classé monument historique au patrimoine de la Région wallonne.
Réalisations
Notamment :
- 1754-1755 : château de Warfusée.
- 1762 : abbaye du Val-Saint-Lambert, à Seraing.
- 1764 : chapelle Saint-Firmin, à Rotheux.
- 1766 : hôtel de ville de Huy.
- Église Saint-Nicolas de Strée.
- Chapelle Saint-Firmin de Rotheux
- Église Saint-Pierre et Paul de Ramet
- Château du Val-Saint-Lambert
- Château de Warfusée.
Hommage
À la suite de la proposition datant d' du syndicat d'initiative de Hermalle-sous-Huy La Rawète, le conseil communal d'Engis a décidé le d'attribuer le nom ruelle Jean-Gille Jacob à la portion de la rue Gerée qui s'étend de la rue du pont à l'angle de la maison natale du maitre-maçon ; ce faisant, il a rétabli l'appellation de cette voirie telle qu'elle est mentionnée sur un plan cadastral de 1829.
Notes et références
Notes
- Le maitre-maçon est l’équivalent, à l’époque, d’un entrepreneur aux XXe et XXIe siècles.
Références
- Dictionnaires des Wallons
- Christine Renardy (dir.), Liège et l'Exposition universelle de 1905, La Renaissance du Livre, 2005, 318 p. (ISBN 2-87415-495-4), p. 85.
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Wallonie, T. 16/1, Mardaga, Liège, 1992, p. 358.
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Wallonie, T. 22, Mardaga, Liège, 1996, p. 711.
- Albert Lemeunier, « La maison de Jean-Gilles Jacob à Hermalle-sous-Huy » dans Maisons d’Hier et d’Aujourd’hui, no 21, 1974, p. 62-69.
Bibliographie
- Le siècle des Lumières dans la principauté de Liège, catalogue d'exposition, Musée de l'Art wallon, Liège, 1980.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Biographie et photos du salon sur le site du Syndicat d’initiative de Hermalle-sous-Huy
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