Jean-Bernard Aldebert

Jean Bernard, aussi connu sous son pseudonyme Bernard Aldebert, né le à Saint-Étienne et mort le à Paris[1], est un dessinateur humoristique et affichiste français.

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Biographie

Il étudie à l’école des beaux-arts de sa ville natale et commence sa vie professionnelle en faisant des tableaux publicitaires à Lyon[2]. Son premier dessin humoristique paraît en 1937 ; il dessine notamment pour Marianne et L'Os à moelle. En 1939 il fonde le magazine La Dent de Lyon, à Lyon.

Il est arrêté le à Balmont (Haute-Savoie) par la Gestapo et déporté au début de l'année 1944 pour un dessin publié le dans Ric et Rac, hebdomadaire dont il est l'un des caricaturistes attitrés avant la guerre. Ce dessin représentait un personnage à moustaches qui déclarait : « j'ai mis la main dans le sucrier, je ne peux plus la sortir »[3]. Il avait publié, dans le même magazine, une caricature représentant Hitler en chimpanzé[4].

Il est emprisonné à Lyon puis détenu à Compiègne, avant d'être déporté à Buchenwald puis à Mauthausen pendant 18 mois, où il porte le matricule 53628 ; puis dans le camp annexe de Gusen I durant une période moins longue, avant d'être transféré au camp de concentration de Gusen II, dont il est libéré le . Selon les sources, les dates de ces déportations divergent : selon Claude Winkler-Bessone[4], Bernard Alderbert serait arrivé à Mauthausen le et transféré à Gusen II en , puis est rapatrié en France le  ; selon une autre source, il arrive à Buchenwald le puis est transféré à Mauthausen le [5].

Après la Libération, il travaille pour la plupart des grands hebdomadaires, dont les magazines Ici Paris, France Dimanche et Jours de France, et reprend son travail d'affichiste et de dessinateur publicitaire. Il publie également Chemin de croix en 50 stations. De Compiègne à Gusen II en passant par Buchenwald, Mauthausen, Gusen I, qui est un livre contenant 50 dessins à propos de son expérience dans les camps de concentration, faits à partir d'esquisses qu'il a réalisées juste après sa libération[6], ainsi que des commentaires de l'auteur, notamment sur les conditions de vie et l'horreur des camps. Le livre est publié en 1946 chez Fayard, puis réédité en 1998 par l'éditeur autrichien Bibliothek der Provinz. C'est un des rares témoignages iconographiques sur Mauthausen[7].

Jean-Bernard Aldebert meurt en 1974[8].

Bibliographie

  • Chemin de croix en 50 stations. De Gusen II en passant par Buchenwald, Mauthausen, Paris, Fayard, 1946.

Notes et références

Liens externes

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