Jean-Baptiste Perrée

Jean-Baptiste Perrée, dit l'Intrépide, est un contre-amiral français, né le à Saint-Valéry-sur-Somme et mort au combat le devant Malte[1].

Jean-Baptiste Perrée

dit l'Intrépide

Nom de naissance Jean Baptiste Emmanuel Perrée
Naissance
Saint-Valéry-sur-Somme
Décès
à bord du vaisseau le Généreux, près de Malte
Mort au combat
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
 République française
Arme marine
Grade Contre-amiral
Années de service 1773 – 1800
Conflits Guerres de la Révolution
Faits d'armes combat de Chabreis (Égypte), Saint-Jean d'Acre
Hommages nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Formation au commerce

Fils d'un capitaine marchand, il s'engage comme mousse au commerce en 1773. Il alterne jusqu'à 1793 les engagements au commerce et sur les navires du roi. Il est successivement novice, timonier, aide-pilote, lieutenant et second capitaine.

Guerres de la Révolution française

Il est enseigne de vaisseau en 1793 puis lieutenant de vaisseau à titre provisoire en . Il commande la frégate Proserpine puis une petite division en 1793 et début 1794 (63 prises dont une frégate hollandaise). Il est confirmé dans son grade fin 1793. Il participe à la campagne de prairial an II dans la flotte de l'amiral Villaret de Joyeuse et notamment à la grande bataille du 13 prairial ().

Il est promu capitaine de vaisseau en , commande la Minerve et une division de 4 frégates et ravage les comptoirs et les navires britanniques de la côte occidentale d'Afrique (54 prises). En 1796, il commande la frégate Diane en Méditerranée et s'empare d'une frégate et de deux corvettes. Il est ensuite brièvement commandant d'armes à Venise puis à Ancône en 1797.

L'expédition d'Égypte

Il part pour l'Égypte avec l'escadre Brueys en 1798 au sein de laquelle il commande le vaisseau le Mercure. Après le débarquement, Bonaparte lui confie le commandement de la flottille du Nil qui doit accompagner la progression de l'armée. Il remporte le combat de Chabreis où les Mameluks ont tenté d'arrêter ses canonnières et transports. La flottille ennemie est totalement détruite. Bonaparte le nomme alors contre-amiral. Il transporte ensuite l'armée de Desaix jusqu'en Haute Égypte.

Il reçoit en le commandement de la station navale d'Alexandrie. Il apporte à Bonaparte à Jaffa avec trois frégates l'artillerie dont il a besoin pour le siège de Saint-Jean-d'Acre malgré le blocus de la division de Sidney Smith. Il fait de nombreuses prises et empêche le ravitaillement du port assiégé en réussissant toujours à échapper aux forces navales anglaises (2 vaisseaux et 3 frégates). Après l'échec du siège, il reconduit des blessés à Alexandrie puis vers Toulon mais rencontre l'escadre de l'amiral Keith (30 vaisseaux). Il est fait prisonnier mais est rapidement échangé.

La mort au combat

Le premier Consul souhaite envoyer des renforts à Malte très isolée. Perrée quitte Toulon avec le vaisseau le Généreux, une frégate, deux corvettes et une flûte. Il transporte 3 000 hommes de troupe. Dès qu'il atteint La Valette, il est attaqué par l'escadre de Nelson (5 vaisseaux) qui fait le blocus de l'île. Perrée est tué dès le début de l'engagement sur le même banc de quart du Généreux où son ami d'enfance, le capitaine Lejoille a été tué un an plus tôt. Le Généreux est pris. Perrée est enterré dans l'église Sainte Lucie à Syracuse.

Son nom est sur l'Arc de Triomphe.

Hommage

Notes et références

  1. Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 416

Sources

  • Hubert Granier (contre-amiral 2e S), Histoire des marins Français 1789-1815, Marines Éditions, Nantes 1998
  • Six (Georges), Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, Librairie Historique et Nobiliaire Georges Saffroy Éditeur, Paris 1934.

Annexes

Bibliographie

  • Prosper Levot, A. Doneaud, Les gloires maritimes de la France. Notices biographiques sur les plus célèbres marins, Arthus Bertrand éditeur, Paris, 1866, p. 394-395 (lire en ligne)
  • Perrée, dans Victor Frond, Le Panthéon des illustrations françaises au XIXe siècle, Abel Pilon éditeur, Paris, tome XII (lire en ligne)

Liens externes

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