Jean-Baptiste Messager
Jean-Baptiste Messager, né le [1] à Laval (Mayenne), mort le à Laval, était un artiste-peintre et dessinateur français.
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Biographie
Son goût pour le dessin se révèle lorsqu'il est écolier. Son premier professeur est M. Domaine qui enseignait le dessin au collège de Laval[2]. Quelques églises, dont celle de Montflours entre autres, sont l'objet des compositions du jeune peintre. MM. Michel de La Broise et Morin de la Blotais décidèrent son père à l'envoyer à Paris.
À Paris, il travaille quatre ans dans l'atelier du peintre François-Édouard Picot puis dans ceux de l'aquarelliste Eugène Isabey et du paysagiste Hubert.
De retour à Laval, il se met à l'œuvre : il parcourt le département de la Mayenne, dont il crayonne les principaux sites et monuments. Le , l'Echo de la Mayenne annonce le projet d'un album intitulé : « la Mayenne pittoresque » [3].
Œuvres
Il est ensuite chargé des cours de dessin au Sacré-Cœur de Laval, à Haute-Follis, à l'institution Blu, suppléant de M. Ferret au lycée de Laval. Il donne aussi de très nombreuses leçons particulières. Toutes ces activités ne l'empêchèrent pas de fixer sur toile ou papier une collection quasiment unique de vues documentaires sur le Laval du milieu du XIXe siècle[4]
Il obtient des médailles d'argent à Laval, Angers, Rennes, Alençon, Le Mans ; il reçut le grand diplôme d'honneur à la première exposition des Arts Réunis de Laval, exposa au Salon de Paris en 1868. Il est mort à Laval le .
Famille
Son frère, Léon Messager s'occupa spécialement de restauration de tableaux et introduisit le premier à Laval la photographie.
Son fils Adolphe Messager (1855-1934)[5] est lui aussi artiste. Ancien élève du Lycée de Laval, licencié en droit, il s'inscrit au Barreau de Laval. Il devient membre du Conseil de l'Ordre y siège jusqu'en 1905[6]. Violoniste, aquarelliste, il est à partir de 1885 secrétaire de la Société des Arts Réunis de Laval qui organisait des expositions de Peinture. En 1908, 1909, 1910, 1912 il expose au Salon des Artistes Français. Il monte à Paris, puis séjourne dans le Sud de la France.
Il est inhumé au Cimetière de Vaufleury à Laval.
Notes et références
- Selon son acte de naissance sur le site des Archives Départementales de la Mayenne, acte 256.
- Très vite il s'enhardit et peint prenant inspiration dans la nature sur des s hors d'usage, qu'il préparait lui-même pour recevoir la peinture à l'huile, les tableaux que des amis lui procuraient.
- Et faisait savoir le 13 juillet que les planches de la première livraison (Laval) étaient tirées et que le texte était sous presse ; et donnait enfin le 27 juillet le prospectus de l'ouvrage. La deuxième livraison (Département) est annoncée le et terminée le . L'avis était signé de Léon Messager, dont le nom ne reparaît que dans la 6e planche (Ambroise Paré). Tous les autres dessins sont de Jean-Baptiste Messager. Le château de Saint-Ouen (Chemazé), le portail de l'église Saint-Vénérand de Laval, sont gravés sur pierre, procédé inventé par les deux frères. Les 14 premières planches et la 16e sont lithographiés par Edouard Morice, la 15e (château de Mortiercrolles), et la 21e (les moulins de Mayenne), par Auguste Bry, de Paris, la 17e (Saint-Nicolas de Craon), par Lemercier de Paris, les 13 dernières par Godbert de Laval. Le texte, dû à plusieurs collaborateurs, fut imprimé chez Feillé-Grandpré.
- Les vieilles rues, les maisons curieuses de Laval qui allaient bien vite disparaître lors des grands travaux de voirie et de canalisation : ses œuvres sont un témoignage intéressant. Beaucoup de ces croquis, crayonnés hâtivement, mais avec une exactitude et une connaissance approfondie du dessin ont été depuis reproduits dans des tableaux à l'huile. Plusieurs de ses dessins sont gravés par Worms, dans Le Guide pittoresque du voyageur en France :La Papeterie de Sainte-Apollonie, Avesnières, la Grand'Rue, la Porte-Beucheresse, le moulin de Bellaillé, le Château de Laval, le Vieux-Pont.
- Né à Laval le 5 août 1855. Il meurt d'une congestion cérébrale au Saultray en Saint-Denis-d'Anjou le 23 septembre 1934.
- Il abandonne alors le Barreau.
Source partielle
- « Jean-Baptiste Messager », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
- Guy Ramard, Annuaire de l'Association Amicale des Anciens Élèves du Collège et du Lycée de Laval, 57e Année, 1934-1935. Goupil, 1935. p. 30–31.
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