Maison Locré

La Maison Locré est une maison d'artisanat d'excellence fondée par Jean-Baptiste Locré à Paris en 1771. Elle est réputée sous les règnes de Louis XV, Louis XVI, le Consulat, l'Empire pour ses pièces de porcelaine et ses coffrets gainés en cuir[1].

Maison Locré
Création 1771
Fondateurs Jean-Baptiste Locré
Siège social Paris
 France
Activité Porcelaine, Maroquinerie.
Site web maisonlocre.com

Fondation en 1771

La Maison Locré est fondée par Jean-Baptiste Locré à Paris en 1771[2]. Locré peut lancer sa maison grâce aux savoir-faire artisanaux acquis au cours d'un voyage d'apprentissage en Saxe[2]. La première pierre de la construction de la Manufacture de La Courtille est posée en 1771 rue de la Fontaine-au-Roi[2]. Jean-Baptiste Locré dépose sa marque le auprès du Lieutenant Général de Paris[2]. Locré ouvre également une boutique dans le Marais, rue Michel-le-Comte[2],[3],[4].

La seule Maison Libre de Paris

La particularité de la Maison Locré est son indépendance. A une époque où les manufactures ont toutes un prince comme protecteur, Locré monte sa Maison sans la protection d'un puissant du Royaume[2]. Locré va devoir affronter de nombreuses attaques, notamment celle de leur concurrent : la Manufacture de Sèvres[2],[4],[5].

La période Louis XV et Louis XVI (1771-1787)

La Maison Locré se fait vite un nom dans le Paris de Louis XV grâce à la qualité de ses pièces, le caractère innovant de Locré avec le détournement de la gravure sur cuir à l'or fin et grâce à une esthétique pure dans les lignes et les coloris[2].

La favorite de Louis XV, Madame du Barry choisit Locré pour ses commandes personnelles[2]. En 1775, le marquis de Lafayette commande à Locré un coffret gainé de cuir pour transporter en Amérique ses armes personnelles[6].

La succession de Locré (1787-1830)

En 1787, Locré passe la main à son bras droit, Russinger[2],[7]. Ce dernier lance d'importants investissements en pleine Révolution française, ce qui va fragiliser la Maison : Russinger fait entrer au capital les Pouyat qui y restent jusqu'en 1830, année où s'éteint la Maison Locré[2].

Le réveil (2016)

En 2016, la Maison Locré est réveillée par Jean-Ŗoсh Préaux Locré, descendant de Jean-Baptiste Locré, autour d'une collection de pièces en cuir[8].

Notes et références

  1. Albert Jacquemart et Edmond Le Blant, Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine..., J. Techener, (lire en ligne)
  2. Xavier-Roger-Marie de Chavagnac et Gaston-Antoine marquis de Grollier, Histoire des manufactures françaises de porcelaine ; précédée d'une lettre de M. le Marquis de Vogüé,..., A. Picard et fils, (lire en ligne)
  3. Michel Bloit, Trois siècles de porcelaine de Paris, Paris, Hervas, (notice BnF no FRBNF34949697)
  4. « Histoire des Locré », Le Monde, (lire en ligne)
  5. P.M. Grand, « Un demi-siècle de porcelaines de Paris », Le Monde, (lire en ligne)
  6. « Galerie Lamy Chabolle », sur Galerie Lamy Chabolle (consulté le )
  7. Cte X. de Chavagnac et Mis de Grollier, Histoire des manufactures françaises de porcelaine, (notice BnF no FRBNF31936573, lire en ligne), p. 495
  8. « Le retour d’une belle endormie – Locré – Paris », sur the-indexe.com (consulté le )

Site officiel

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