Jean-Baptiste Charles Mas de Polart

Jean-Baptiste Charles René Joseph Mas de Polart, né le à Paris et décédé à Courtefontaine (Doubs), le , est un général d’Empire français, lieutenant-général[1].

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Jean-Baptiste Charles René Joseph Mas de Polart
Naissance
Paris
Décès  68 ans)
Courtefontaine (Doubs)
Origine France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17921831
Distinctions baron d'Empire
grand officier de la Légion d'honneur
chevalier de Saint-Louis
commandeur de l'Ordre de la Couronne de Westphalie
Autres fonctions maire de La Ferté-Milon

Révolution

Il entre au service comme sous-lieutenant le dans le 5e régiment de dragons, et sert avec distinction pendant cette année sous Lamarlière, à l'armée du Nord où il est blessé d'un coup de feu à la jambe droite dans une reconnaissance qu'il faisait à Jalin, près du Quesnoy.

Nommé capitaine au 14e régiment de chasseurs à cheval le , il passe à l'armée des Pyrénées-Occidentales, y fait la campagne de 1793 et reçoit un coup de feu le devant Fontarabie, où il se fait remarquer par son intrépidité et son sang-froid. Il sert à la même armée durant les ans II, III, IV et V.

De l'an VII à l'an IX, il prend part aux glorieux travaux de l'armée d'Italie, sous Championnet, Masséna et Brune ; il y marcha presque toujours à l'avant-garde.

Consulat et Empire

Blessé en l'an VII d'un coup de lance à la hanche gauche, il est promu au grade de chef d'escadron dans le 9e régiment de dragons en germinal an VIII, et fait chef de brigade du 21e régiment de même arme (auparavant Piémontais) le Ier nivôse an X. Il organise et instruit ce régiment avec lequel il tient successivement garnison à Besançon, à Soissons et à Sedan, en l'an X et en l'an XI. Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l'Ordre le 25 prairial suivant, il est employé à l'armée des côtes de l'Océan pendant les ans XII et XIII. Lorsque la guerre recommence dans le Nord et que la Grande Armée sillonne l'Autriche, la Prusse et la Pologne de 1805 à 1807, Mas de Polart y conduit son régiment attaché alors à la 3e division de dragons de la réserve de cavalerie.

Au combat de Prentzlow le , où il est blessé d'un coup de baïonnette et a un cheval tué sous lui, il fait prisonnier le prince Gustave-Guillaume de Mecklembourg-Schwerin, en chargeant à la tête de son régiment un bataillon carré de la Garde, qu'il enfonce et détruit entièrement.

À la bataille d'Eylau le , il est blessé d'un éclat d'obus à l'épaule gauche, et a encore un cheval tué sous lui.

Créé baron d'Empire le , avec une dotation de 6 000 francs en Westphalie il est décoré de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière le suivant. Il est nommé général de brigade le , commandeur de l'Ordre de la Couronne de Westphalie le 26 du même mois, et capitaine des Gardes du corps le suivant.

Pendant son séjour en Westphalie, il préside la commission chargée de la rédaction d'un règlement de service pour la cavalerie et s'occupe constamment de la bonne organisation de l'armée westphalienne. Il fait, avec les troupes de cette nation, la campagne de 1813 dans la Pologne allemande, et est réadmis au service de France avec son grade de général de brigade le  ; c'est en cette qualité qu'il sert activement pendant la campagne de France.

Restauration

Ayant fait sa soumission au gouvernement des Bourbons après l'abdication de l'Empereur, il reçoit la décoration du Lys le , et entre comme premier lieutenant dans la compagnie des mousquetaires de la garde du roi le suivant.

Louis XVIII le nomme chevalier de Saint-Louis le , le fait commandeur de la Légion d'honneur le , l'élève au grade de lieutenant-général le suivant, et l'autorise à reprendre le titre de comte qui lui appartenait par sa naissance.

Le général du Mas de Polart accompagne le roi à Béthune, et ne sert point pendant les Cent-Jours ; aussi Louis XVIII, lors de la seconde Restauration, lui confie par décision du de la même année, le licenciement de la cavalerie, ce qu’il fait à la satisfaction du gouvernement car par ordonnance royale du suivant, il reçoit la décoration de grand officier de la Légion d'honneur.

Les compagnies de mousquetaires ayant été licenciées le , il est nommé, le inspecteur général de cavalerie et présenté comme candidat à la députation pour l'arrondissement de Château-Thierry.

Il est maire de La Ferté-Milon lorsqu'il entre au Conseil général de l'Aisne en mai de la même année.

Chargé de l'inspection générale des troupes de cavalerie en 1818 et mis en disponibilité le de la même année, il demeure dans cette position jusqu'au , époque de son admission dans le cadre de réserve.

Nommé une seconde fois, à la fin de 1842 maire de La Ferté-Milon, cet officier général meurt à Courtefontaine (Doubs), le .

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

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