Johan Sadeler

Johan Sadeler (1550 - ), Hans, Johann, Johannes, Joan, Jean, Jan Sadeler I ou Jan Sadeler l'Ancien, est un graveur illustrateur flamand, premier d'une célèbre famille de graveurs.

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Biographie

Né à Bruxelles en 1550, il se forme à Anvers[1]. Reçu maître en taille-douce à la guilde Saint-Luc d'Anvers en 1572, il travaille d'abord pour l'éditeur Christophe Plantin. Il grave différentes planches d'après des dessins de Crispin van den Broeck, Michiel Coxcie, Dirck Barendsz et Maarten de Vos. Il se rend en Allemagne à la fin des années 1570, en particulier à Cologne en 1580. En 1581 il obtient le privilège d'éditer ses gravures de l'empereur Rodophe II. Après un court séjour à Mayence, il s'installe à Francfort-sur-le-Main avec son frère Raphaël. Il y rencontre notamment Crispin de Passe et Théodore de Bry. En 1588, Il est invité à la cour de Munich par Guillaume V. Il s'illustre pendant son séjour d'une dizaine d'années par une puissance de travail exceptionnelle et une exécution magistrale soulignée par Joachim von Sandrart[2]. Vers la fin du siècle il part pour l'Italie, et visite notamment Florence, Vérone, Rome et Venise où il s'installe. Il y travaille de 1596 jusqu'à sa mort qui intervient en [3]. Son testament contient un relevé des cuivres qu'il avait en commun avec son frère Raphaël dont les quatre célèbres séries de planches sur les ermites : Sylvae Sacrae, Solitudo Sive Vitae Patrum Eremicolarum, Trophaeum vitae solitariae et Solitudo sive vitae foeminarum anachoritarum[4].

Son œuvre extrêmement prolifique a parfois été copiée, par exemple par Thomas de Leu, Jan van Londerseel, ou Philippe Thomassin, le premier maître de Jacques Callot.

Œuvre

Dans le catalogue de son œuvre publié en 1854, Charles Le Blanc dénombre 185 estampes[5].

Plus d'un siècle plus tard, le catalogue Hollstein publié en 1980, en compte 622[6].

Les Beaux-Arts de Paris possèdent un dessin Amour assis tenant une tablette (plume, encre brune et lavis d'encre de Chine, H. 0,104 ; L. 0,86 m)[7]. Il est signé et daté de sa main, et a été réalisé lors de son séjour à Munich, avant son départ pour l'Italie. Il fait partie du petit corpus de dessins connus de l'artiste, avec le Portrait de Joris Hoefnagel (Kunsthalle, Brême), et la Fortune sur un globe terrestre (Albertina, Vienne)[8].

Galerie

Notes et références

  1. Cf. Brugerolles 2012, p. 300.
  2. Cf. Sandrart 1925, p. 239.
  3. Cf. Brugerolles 2012, p. 302.
  4. Cf. Ramaix 1992, p. 12.
  5. Cf. Le Blanc 1854.
  6. Cf. Hollstein 1980, p. 189.
  7. « Amour assis tenant une tablette, Johan Sadeler », sur Cat'zArts
  8. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Dürer et son temps. Dessins allemands de l'Ecole des Beaux-Arts, Beaux-arts de Paris les éditions, , p. 300-305, Cat. 53

Annexes

Bibliographie

  • (de) Joachim von Sandrart, Academie der Bau-, Bild- und Mahlerey-Künste von 1675. Leben der berühmten Maler, Bildhauer und Baumeister, Munich, A.R. Peltzer, G. Hirth's Verlag, .
  • Emmanuelle Brugerolles (dir.), Dürer et son temps : Dessins allemands de l'école des Beaux-Arts, Paris, Beaux-arts de Paris les éditions/Ministère de la Culture et de la Communication, , p. 300-305.
  • Isabelle de Ramaix, Les Sadeler, graveurs et éditeurs, Bruxelles, Bibliothèque royale Albert Ier, .
  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 462
  • (en) Thomas Wilson, A catalogue raisonné of the select collection of engravings of an amateur, (lire en ligne)
  • (en) The Illustrated Bartsch, vol. 70 : « Johan I Sadeler »
  • Charles Le Blanc, Manuel de l'amateur d'estampes, contenant le dictionnaire des graveurs de toutes les nations, dans lequel sont décrites les estampes rares, précieuses et intéressantes, avec l'indication de leurs différents états et des prix auxquels ces estampes ont été portées dans les ventes publiques, en France et à l'étranger, depuis un siècle, vol. 4, Paris, E. Bouillon, .
  • (en) K. G. Boon (ed.), Hollstein's dutch & flemish etchings and woodcuts, 1450-1700, vol. XXI, Amsterdam, Van Gendt & Co, .

Article connexe

Liens externes

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