Jamila Ksiksi

Jamila Ksiksi (arabe : جميلة الكسيكسي), de son nom complet Jamila Debbech Ksiksi, née en 1968 à Médenine, est une femme politique tunisienne.

Jamila Ksiksi

Jamila Ksiksi, le 23 septembre 2014.
Fonctions
Députée de la circonscription de l'Ariana
En fonction depuis le
(6 ans, 9 mois et 12 jours)
Élection 26 octobre 2014
Réélection 6 octobre 2019
Législature Ire
IIe
Groupe politique Ennahdha
Biographie
Nom de naissance Jamila Debbech
Date de naissance
Lieu de naissance Médenine, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Ennahdha

Dirigeante du mouvement islamiste Ennahdha, elle siège comme députée à l'Assemblée des représentants du peuple comme représentante de la circonscription de l'Ariana depuis 2014.

Biographie

Études

Jamila Ksiksi obtient un baccalauréat en sciences et mathématiques au lycée technique de Médenine en 1990, puis déménage pour étudier à l'Institut supérieur de gestion de Tunis, où elle obtient un diplôme de technicienne supérieure en gestion en 1992, puis à l'Institut des hautes études commerciales de Carthage, où elle obtient une maîtrise en comptabilité en 2001[1].

Carrière professionnelle

En 1993, elle intègre la Caisse nationale de sécurité sociale comme gestionnaire avant d'être nommée, en 2005, comme cheffe de service adjointe, poste qu'elle occupe jusqu'en 2009, date à laquelle elle devient cheffe de service principal à la Caisse nationale d'assurance-maladie[1].

Parcours militant

De gauche à droite : Saadia Mosbah, Khaled Ben Saad (avocat), Houda Mzioudet et Jamila Ksiksi en 2018.

Dans le domaine associatif, Jamila Ksiksi est l'une des membres fondatrices de l'Association culturelle Al Qāf, ainsi que l'une des membres fondatrices et présidente du réseau des pôles civils pour le développement et les droits de l'homme, en plus d'être trésorière du Centre d'études Islam et démocratie[1].

Activiste de la société civile, Ksiksi s'engage dans les domaines des droits de l'homme et des femmes, de la lutte contre la corruption, de la bonne gouvernance et de la transparence[2].

Carrière politique

Jamila Ksiksi à une réunion du mouvement Ennahdha pour les élections de 2014.

Active au sein du mouvement islamiste Ennahdha, elle est élue députée à l'Assemblée des représentants du peuple lors des élections du 26 octobre 2014 comme représentante de la circonscription de l'Ariana[1], faisant d'elle la seule députée noire[3].

Ksiksi y siège dans les instances suivantes :

  • commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de gestion des deniers publics (avril 2015-septembre 2016 et novembre 2018-novembre 2019)[1] ;
  • commission de la santé et des affaires sociales (mai 2015-septembre 2016 et novembre 2017-novembre 2019[1]) ;
  • bureau de l'assemblée comme assesseure chargée des relations avec le citoyen et la société civile (octobre 2016-octobre 2017)[1] ;
  • commission des affaires de la femme, de la famille, de l'enfance, de la jeunesse et des personnes âgées (novembre 2017-novembre 2018)[1] ;
  • commission d'investigation sur le classement de la Tunisie en tant que paradis fiscal (février 2018-novembre 2019)[1] ;
  • commission du règlement intérieur, de l'immunité, des lois parlementaires et des lois électorales (depuis décembre 2019)[4] ;
  • commission des martyrs et blessés de la révolution, de l'application de la loi de l'amnistie générale et de la justice transitionnelle (depuis décembre 2019)[4].

Durant son mandat, elle évoque la problématique de la discrimination raciale et dénonce des actes survenus en marge d'un match de la CAN 2015[3]. Elle soutient par ailleurs l'adoption par l'Assemblée des représentants du peuple d'une loi pour lutter contre ce phénomène[2]. Elle fait elle-même l'objet d'attaques racistes de la part de Salah Neji, dirigeant du Parti destourien libre (PDL), en décembre 2019[5]. Accusée dans le même temps par la députée Abir Moussi (PDL) d'avoir adhéré au Rassemblement constitutionnel démocratique du président Zine el-Abidine Ben Ali avant la révolution de 2011, elle publie un démenti[6].

Jamila Ksiksi est par ailleurs élue au Parlement panafricain en 2015 et y préside le caucus des femmes[2].

Références

  1. « Jamila Debbech », sur majles.marsad.tn (consulté le ).
  2. (en) « Biographies of panellists », sur ohchr.org (consulté le ).
  3. Inès Mrad Dali, « Les mobilisations des « Noirs tunisiens » au lendemain de la révolte de 2011 : entre affirmation d'une identité historique et défense d'une « cause noire » », Politique africaine, no 140, , p. 61-81 (ISSN 0244-7827, lire en ligne).
  4. « Jamila Debbech », sur majles.marsad.tn (consulté le ).
  5. « Ennahdha/PDL: La député Jamila Ksiksi victime de racisme sur les réseaux sociaux », sur news.gnet.tn, (consulté le ).
  6. « Jamila Ksiksi : je n'ai jamais adhéré au RCD ! », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
(ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « جميلة دبش » (voir la liste des auteurs).

Liens externes

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