Jambville

Jambville est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France, à 20 km environ au nord-est de Mantes-la-Jolie et à km au nord-ouest de Meulan-en-Yvelines.

Jambville

Vue depuis le parc du château.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Intercommunalité Grand Paris Seine et Oise
Maire
Mandat
Jean-Marie Ripart
2020-2026
Code postal 78440
Code commune 78317
Démographie
Population
municipale
815 hab. (2018 )
Densité 169 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 49″ nord, 1° 51′ 14″ est
Altitude Min. 43 m
Max. 188 m
Superficie 4,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Limay
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Jambville
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Jambville
Géolocalisation sur la carte : France
Jambville
Géolocalisation sur la carte : France
Jambville
Liens
Site web mairie-jambville.fr

    La commune de Jambville se trouve dans le périmètre du Parc naturel régional du Vexin français.

    Ses habitants sont appelés les Jambvillois[1].

    Géographie

    Jambville, à l'extrême nord des Yvelines.

    Situation

    Jambville est une petite commune rurale située dans le nord du département des Yvelines et dans le sud du Vexin français, à la limite du Val-d'Oise, à km environ au nord-est de Mantes-la-Jolie, sous-préfecture, et à 40 km environ au nord-ouest de Versailles, préfecture du département.

    Les communes limitrophes sont Frémainville au nord et Seraincourt à l'est (toutes deux communes du Val-d'Oise), Oinville-sur-Montcient au sud, Montalet-le-Bois et Lainville-en-Vexin à l'ouest.

    Hydrographie

    Jambville appartient au bassin versant de la Seine. Le territoire communal est drainé par deux ruisseaux. La Bernon, longue de sept kilomètres environ, affluent de la Montcient, petite rivière qui se jette dans la Seine à Meulan, traverse la partie sud de la commune d'ouest en est[2]. Le ru de l'Eau Brillante, long de cinq kilomètres environ, affluent de la Bernon qu'il rejoint à Seraincourt, suit la limite intercommunale avec Frémainville, dans la partie nord de la commune[3].

    Lieux-dits et hameaux

    Outre le bourg principal implanté sur une hauteur, la commune comprend plusieurs hameaux écartés : le Bout Guyoull, le Bout d'en Haut, les Noquets et Damply.

    Voies de communication et transports

    À l'écart des grands axes, la commune est reliée par des routes départementales aux communes voisines.

    Urbanisme

    Typologie

    Jambville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7],[8].

    Occupation des sols simplifiée

    Le territoire de la commune se compose en 2017 de 84,46 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 6,41 % d'espaces ouverts artificialisés et 9,12  % d'espaces construits artificialisés[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Iambevilla en , Jambleville en [10].

    « Jambville » appelée dans les chartes du moyen âge Jambeville et Jameville, signifie peut être la « Villa de James » (Jacobi Villa)[11]. « Villa de Jacques ou Jacob », forme anglicisée en James, dans le courant de la mode, au XVIIIe siècle[12]. « Jambville » est formé sur le nom de personne Jean, ou similaire à l'appellatif des communes de (Calvados, Oise, Eure-et-Loir) ou moins probablement sur d'un nom de personne d'origine germanique Gammo et sur l'appellatif villa[13].

    Le château étant propriété des Scouts et Guides de France depuis , il serait tentant, mais sans fondement, de rapprocher ce toponyme du mot Jamboree, terme forgé par le fondateur du scoutisme Robert Baden-Powell à partir du mot swahili « Jambo », « Salut » et désignant un rassemblement de scouts.

    Histoire

    Le fief de Jambville dépendait sous l'ancien régime de la seigneurie de Mézy-sur-Seine.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1800 Nicolas Jean    
    1800 1811 Jean François Thomas   Maire provisoire
    1811 1835 Adolphe Antoine Thomas, baron de Maussion    
    1835 1839 Joseph Marie Bourienne    
    1839 1846 Philippe Marie Valentin Auger    
    1846 1850 François Thomas Vaudran    
    1850 1865 François Bouillette    
    1866 1869 Eugène Isidore Letourneur    
    1871 1874 Charles François Thomas    
    1874 1877 Jacques Augustin Dubois    
    1877 1888 François Thomas Vaudran    
    1889 1892 Adolphe Arsène Bertrand    
    1893 1925 Charles Xavier Joye    
    1925 1929 Eugène François Alexandre Joye    
    1929 1940 André Manassé    
    1940 1947 Léon Royer    
    1947 1971 Albert Sauret    
    1971 1983 Marcel Cordonnier    
    1983 1995 Lucien Galandrin    
    1995 2001 Anny Multon    
    2001 septembre 2014 Bruno Marchay[14],[1]    
    septembre 2014 En cours Jean-Marie Ripart[15],[16]    

    Instances administratives et judiciaires

    La commune de Jambville appartient au canton de Limay et est rattachée à la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise.

    Elle est aussi incluse dans le territoire de l'Opération d'intérêt national Seine-Aval[17].

    Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la huitième circonscription des Yvelines, circonscription mi-rurale, mi-urbaine du nord-ouest des Yvelines centrée autour de la ville de Mantes-la-Jolie.

    Sur le plan judiciaire, Jambville fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[18],[19].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

    En 2018, la commune comptait 815 habitants[Note 3], en diminution de 2,63 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    432397412389374357348308323
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    292282268244244234256276280
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    292232234203212252314282281
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    284295406438586623721800843
    2018 - - - - - - - -
    815--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges en 2007

    Pyramide des âges à Jambville en 2007 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,0 
    3,5 
    75 à 89 ans
    2,1 
    12,3 
    60 à 74 ans
    14,2 
    22,7 
    45 à 59 ans
    19,2 
    18,4 
    30 à 44 ans
    24,5 
    14,9 
    15 à 29 ans
    16,3 
    28,0 
    0 à 14 ans
    23,5 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2007 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,9 
    4,3 
    75 à 89 ans
    6,6 
    11,2 
    60 à 74 ans
    11,6 
    20,3 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,1 
    30 à 44 ans
    21,5 
    19,9 
    15 à 29 ans
    18,9 
    21,9 
    0 à 14 ans
    19,8 

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,8 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 52,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 28 %, 15 à 29 ans = 14,9 %, 30 à 44 ans = 18,4 %, 45 à 59 ans = 22,7 %, plus de 60 ans = 16 %) ;
    • 47,2 % de femmes (0 à 14 ans = 23,5 %, 15 à 29 ans = 16,3 %, 30 à 44 ans = 24,5 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 16,3 %).

    Manifestations culturelles et festivités

    De par la présence du centre national de formation, Jambville devient très régulièrement, et pour quelques jours, la plus jeune ville de France, en accueillant par exemple plus de 10 000 jeunes du Frat, ou les jamborees des Scouts et Guides de France.

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Le château de Jambville en 2014.
    Vestige du temple dans le parc du château de Jambville.

    Monuments historiques

    Jambville compte plusieurs monuments historiques sur son territoire, à savoir l'église, le château de Jambville avec ses communs, son orangerie, son parc clos de murs, et le petit temple qui orne le parc.

    C'est un petit édifice de plan rectangulaire, qui compte seulement dix travées, et remonte en partie au XIIe siècle. Remaniée à maintes reprises, elle est assez emblématique des petites églises rurales de la région, dont les différentes parties adoptent l'architecture recherchée des grands édifices contemporains, mais ne sont pas bâties avec la même rigueur, et présentent de nombreuses irrégularités. À part ceci, l'église Notre-Dame a subi des dégradations irréparables dans le passé. Tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, la plupart des chapiteaux ont ainsi perdu leur sculpture, aucune fenêtre ne subsiste plus d'origine, et les élévations extérieures ont été si radicalement restaurées qu'elle ne conservent plus que de rares éléments authentiques. L'on peut notamment signaler un tympan roman quadrillé au nord de la nef. Sinon, le clocher octogonal roman et sa flèche de pierre gothique sont aujourd'hui les seuls éléments dignes d'intérêt à l'extérieur. À l'intérieur, la nef et son collatéral voûté à la même hauteur forment un ensemble presque homogène de style gothique flamboyant. La base du clocher du milieu du XIIe siècle et son croisillon sud des années 1220 / 1230 sont d'un bel effet grâce à une habile restauration, qui gomme la mutilation des chapiteaux et les irrégularités grâce à la reconstitution de la polychromie architecturale dans le goût du Moyen Âge. La chapelle de la Vierge Marie, dans l'axe du croisillon, a été bâti en même temps que lui, et est assez bien préservé, tandis que le sanctuaire, dans l'axe de la base du clocher, n'a pas encore été restauré, et ne paraît pas à la hauteur de sa vocation[27],[28].
    • Le château de Jambville, rue des Tilleuls (château et parc inscrits aux monuments historiques par arrêté du , orangerie et communs inscrits par arrêté du [29]).
    Construit aux XVIIe et XVIIIe siècles sur les bases d'un château médiéval, il héberge depuis 1952 le centre national de formation des Scouts et Guides de France. Une allée bordée de 172 tilleuls du XIXe siècle conduit au château, entouré d'un parc de 52 hectares[30]
    • Le Temple grec en ruines, au parc du château (inscrit aux monuments historiques par arrêté du [29]) : construit vers 1775 par Étienne-Thomas de Maussion, propriétaire des lieux. Il s'agit d'une fabrique de jardin qui ornait le parc aménagé dans un style anglais. Il fut restauré dans les années 1970. Le fronton est orné d'un authentique couvercle de tombeau gaulois.

    Héraldique

    Blason
    De gueules au sautoir d'or cantonné de quatre coquilles du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), « Jambville », p. 376–377
    • Robert P. Jolibois, Jambville, village du Vexin, Mabilat, , 62 p.
    • Louis Régnier, Excursions archéologiques dans le Vexin français – ouvrage posthume – deuxième série : Jambville, Gisors, Imprimerie Benard-Bardel et fils, , 170 p., p. 104-112

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Jambville », Union des maires des Yvelines (consulté le ).
    2. « Fiche cours d'eau - La Bernon (H3018600) », Sandre (consulté le ).
    3. « Fiche cours d'eau - Ru de l'Eau Brillante (H3018680) », Sandre (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. [PDF]« Occupation des sols en 2017 (comparaison avec 2012) », sur cartoviz.iau-idf.fr (consulté en ).
    10. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    11. Armand CASSAN, Statistique de l'arrondissement de Mantes, Seine-et-Oise, page 536.
    12. Claude Guizard, Lexique toponymique de l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, page 20.
    13. Toponymie générale de la France étymologie de 35 000 noms de lieux, Ernest Nègre, publié par Librairie Droz, 1998, (ISBN 978-2-600-00133-5).
    14. « Jambville : Bruno Marchay, le nouveau maire », Le Courrier de Mantes, , p. 23.
    15. Le Parisien, « Jean-Marie Ripart élu maire », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
    16. « Résultats municipales 2020 à Jambville », sur lemonde.fr (consulté le ).
    17. « Les communes et les intercommunalités du territoire de l’OIN Seine Aval », Epamsa (consulté le ).
    18. « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
    19. « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Évolution et structure de la population à Jambville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    25. « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    26. « Église Notre-Dame », notice no PA00087460, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Jambville, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 187-188.
    28. Louis Régnier, Excursions archéologiques dans le Vexin français – ouvrage posthume – deuxième série : Jambville, Gisors, Imprimerie Benard-Bardel et fils, , 170 p., p. 104-110.
    29. « Château de Jambville », notice no PA00132997, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Centre national de formation des Scouts et Guides de France.
    • Portail des Yvelines
    • Portail des communes de France
    • Portail du Vexin
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.