Jacques de Vassan
Jacques de Vassan (vers 1580 – Morsang-sur-Orge, 8 septembre 1636), est un écuyer français, seigneur de Morsang-sur-Orge, Mutigny, Villiers, La Thuilerie, Villers-aux-Corneilles, et de Rizaucourt.
Il fut conseiller d'État et commissaire général des vivres, munitions et magasins de France.
Il fit partie des cinq premiers financiers et officiers d'État, à lotir l'actuel quai Malaquais.
Biographie
Jacques de Vassan est le fils de Zacharie de Vassan, seigneur de Mutigny, et de Marguerite de La Vesve[1]. Il est le descendant d’une famille connue dès le XIIe siècle[2] installée dans le Soissonais depuis deux siècles[3].
Le , à Morsang-sur-Orge, il se marie avec Madeleine Langault. Puis, devenu veuf, il épouse Madeleine Bailly, le à Morsang-sur-Orge[4]. Elle est la fille de Chrestienne Leclerc du Vivier.
Jacques de Vassan est seigneur de Morsang-sur-Orge, Mutigny, Villiers, La Thuilerie, Villers-aux-Corneilles, et de Rizaucourt[5]. Il est maître ordinaire de l'hôtel du roi, conseiller du roi, capitaine des levrettes de la chambre du roi[6]. Il devient ensuite commissaire général des vivres, munitions et magasins de France[7].
Il fait fortune dans les fournitures de vivres aux armées. Il se lance dans l'immobilier, rachète et revend plusieurs hôtels à Paris, ainsi que des terrains[8]. En 1632, il acquiert une charge de trésorier des parties casuelles et deniers extraordinaires.
Dans le cadre de la vente du domaine de la Reine Marguerite, après 1615, quai Malaquais à Paris, il fait partie d'un consortium de cinq financiers[9] comprenant Jacques de Garsanlan, « maître ordinaire de la chambre aux deniers », Jacques Potier, « conseiller et contrôleur des bois d'Île-de-France », Louis Le Barbier, « secrétaire du Roi et maître d'hôtel de Sa Majesté », Joachim de Sandras, « commissaire de l'artillerie ». À ce premier groupe se sont ajoutés Guillaume Moynerie, « secrétaire ordinaire de la Chambre du Roi » et Étienne Bryois, « secrétaire du Roi ». Dès la vente de 1622 se sont ajoutés Jean Hillerin, « maître d'hôtel du Roi » et Jacques de Hillerin, « conseiller clerc en la Grand'Chambre du Parlement ». Après la vente de 1622, des parcelles sont revendues rapidement à des tiers, tels Macé I Bertrand de La Bazinière, laquais puis « trésorier de l'épargne », et Louis de Falconi, « maître des comptes »[7].
Un terrain au 23 Grande Rue, à Richelieu, lui est donné par le cardinal de Richelieu, le . Un hôtel y est construit après 1635 suivant les plans de l'architecte Jacques Lemercier[10]. Il ne voit pas la fin des travaux.
Jacques de Vassan meurt le , laissant une veuve et six enfants. Avec les années, il s'était fait une réputation de maltôtier, d'affairiste.
Descendance
De son mariage avec Madeleine Bailly (1602-1671) :
--> Charles de Vassan (1622-1697) x 1675 Denise Bordier du Raincy (1655-?) --> Charles II de Vassan (1676-1756) x 1696 Thérèse Ferrières de Saulveboeuf (1690-1770) --> Marie-Geneviève de Vassan (1725-1795) x 1743 Victor Riqueti de Mirabeau (1715-1789) --> Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau (1749-1791)
Notes et références
- Notices généalogiques, Henry de Woelmont, 1923, v.1, p.838.
- « Les de Vassan », Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1912, p. 156-200.
- Les Mirabeau : nouvelles études sur la société française au XVIIIe siècle, Louis de Loménie, Louis Léonard de Loménie, E. Dentu, 1879, v.1, p. 421.
- Manuscrit du chanoine Hubert "Généalogies orléanaises", volume 1, folio 278 : généalogie Vassan.
- Bulletin de Société historique du sixième arrondissement de Paris, 1918, v.19-20 1917-1918, p. 25.
- Courcelles, Jean Baptiste Pierre Jullien de, 1759-1834, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe : précédée de la généalogie de la maison de France / par M. le Chevalier de Courcelles, Paris, J. B. P. J. de Courcelles, 1822-1833, p. 9 et E3958, ou Prosopographie des gens du Parlement de Paris en 2 volumes (1266-1753),: Michel Popoff, d'après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Édition Le Léopard d’or, 1996.
- Évelyne Saint-Paul, « Le quai Malaquais au XVIIe siècle. Formation d'un paysage urbain », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1986, pp. 21-56 — sur Gallica.
- Jacques Sylvestre de Sancy, Pierre Gaxotte, Philippe Siguret, Yvan Christ, Le faubourg Saint-Germain, p.106.
- (notice BnF no FRBNF36762445).
- Inventaire général du patrimoine culturel
Voir aussi
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