Jacques-Henri Wustenberg

Jacques-Henri II Wustenberg (, Bordeaux - , Bordeaux), négociant bordelais, est un homme politique français du XIXe siècle. Il est issu par son père d'une famille allemande et protestante qui s'intégra au milieu négociant bordelais grâce aux mariages et aux associations financières[1].

Biographie

« Fils du sieur Jacques-Henry Wustenberg, vice-consul de Prusse et négociant de Bordeaux, et de dame Henriette Delorthe », Jacques-Henri II prit la direction de la maison de vins fondée par son père en 1779, devint membre de la chambre de commerce de Bordeaux en 1824, président de cette chambre à plusieurs reprises, de 1835 à 1848, juge au tribunal de commerce (1832), membre de la commission municipale (1830), adjoint au maire (1832), conseiller général (1834), et membre du conseil supérieur du commerce (même année).

Il fut aussi actionnaire de la société Henry Romberg, Bapst et Cie[2], compagnie qui organisa six expéditions de traite négrière[3]. Il habitait avec sa famille au n°63 pavé des Chartrons (renommé Cours Xavier Arnozan) à Bordeaux.

Il fut élu[4], le , député du 1er collège de la Gironde (Bordeaux), contre M. de Saget[5] et M. Dariste[6]. Il prit place au centre et vota avec les conservateurs. Il obtint sa réélection[7], le  ; le [8] ; et le [9], contre M. de Cormenin[10].

Il donna constamment son suffrage à la politique ministérielle, se prononça notamment pour l'indemnité Pritchard, et fut nommé pair de France le . M. Wustenberg siégea au palais du Luxembourg jusqu'à la révolution de Février 1848. Puis, à partir de cette date, celui que les légitimistes surnommaient "le Napoléon des Chartrons", pour dénoncer la "coterie Wustenberg", abandonne la vie politique.

Chevalier de la Légion d'honneur, il était en outre, depuis 1831, membre du consistoire protestant, et régent de la Banque de Bordeaux.

En 1874, la ville de Bordeaux de Bordeaux donne son nom à une rue du quartier Saint-Seurin[11].

Notes et références

  1. Michel Espagne, Bordeaux-Baltique : La présence culturelle allemande à Bordeaux aux XVIIIe et XIXe siècles, Paris, Editions du CNRS, , 245 p.
  2. Thésée Françoise, Négociants bordelais et colons de Saint-Domingue. Liaisons d’habitations. La maison Henry Romberg,Bapst et Cie. 1783-1793, Paris, Société française d'histoire d'outre-mer, , 252 p. (lire en ligne), p. 93
  3. Eric Saugera, Bordeaux port négrier, XVIIe-XIXe siècles, Paris, Karthala, 200 (1ère édition 1995), 382 p. (ISBN 978-2-86537-584-4, lire en ligne)
  4. Par 284 voix (420 votants, 690 inscrits).
  5. 82 voix.
  6. 41 voix.
  7. Par 334 voix (652 votants, 829 inscrits).
  8. Par 441 voix (700 votants).
  9. Par 453 voix (504 votants, 881 inscrits).
  10. 19 voix.
  11. Robert Coustet, Le nouveau viographe de Bordeaux : guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Bordeaux, Mollat, , 563 p. (ISBN 978-2-35877-002-6)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Portail de la politique française
  • Portail de la France au XIXe siècle
  • Portail de Bordeaux
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.