JAR

JAR'S[2] (ou JAR) est une maison de haute joaillerie française fondée en 1978 par le joaillier d'origine américaine Joël Arthur Rosenthal. La raison sociale est formée des initiales du nom du fondateur.

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JAR'S
Création 1978
Fondateurs Joël Arthur Rosenthal
Forme juridique SARL
Siège social 7, place Vendôme, Paris
France
Direction Joël Arthur Rosenthal et
Pierre Jeannet, gérants
Activité Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
Effectif 5 au 31-12-2017
SIREN 311867410
Site web Pas de site

Chiffre d'affaires 31 596 600 € au 31-12-2017[1]
Résultat net 5 941 000 € au 31-12-2017

Entreprise ne pratiquant aucune publicité et ne disposant d'aucune boutique ouverte au public, cette société fournit une clientèle exclusive de milliardaires, femmes du monde et vedettes du show business.

Son créateur a été comparé à Rene Lalique, Fabergé, Louis Cartier, ou encore surnommé « le Matisse de la joaillerie ».

Le fondateur

Né en 1943 dans le Bronx, Joël Arthur Rosenthal est le fils unique d'un postier et d'une enseignante en biologie. Il fait des études d'histoire de l'art et de philosophie à l'université Harvard dont il sort diplômé en 1966[3]. Il déménage alors à Paris où il exerce différents métiers comme scénariste puis brodeur à l'aiguille, activité pour laquelle il ouvre une petite boutique. Ses travaux sur des cotons de couleur insolite attirent sur lui l'attention de différents stylistes, dont ceux d'Hermès et de Valentino[4].

C'est à cette époque qu'il rencontre son compagnon et futur associé Pierre Jeannet, un psychiatre suisse[4].

Sa carrière s'oriente dans une autre direction lorsqu'il lui est demandé un jour de dessiner une monture pour une pierre. Après un court passage comme vendeur dans la boutique new-yorkaise de Bvlgari, il revient à Paris en 1977 et commence à y concevoir des pièces à partir de matériaux abordables pour lui tels que le corail et la pierre de lune[4].

Un rapide succès l'amène à fonder JAR[5] l'année suivante, en 1978, ouvrant un salon au 7 place Vendôme, près de l'hôtel Ritz. L'entreprise ne présente aucune vitrine ni enseigne sur rue. L'entrée se fait sur parrainage d'un client déjà connu et pour des personnes dont le nom  Rothschild, Guiness, Rockefeller ou autre  exclut toute ambiguïté[6],[3].

Chaque pièce est unique, créée pour une cliente précise (il conçoit également des parfums distribués uniquement chez JAR Parfums à Paris et chez Bergdorf Goodman à New York). Il s'inspire de la faune et de la flore pour ses créations, mêlant des références du passé aux techniques actuelles de joaillerie. Plusieurs bijoux vendus lors d'enchères ont fait grimper la côte de JAR, les prix atteignant parfois dix fois leur estimation. Ne comprenant que 6 salariés, JAR a réalisé 16,9 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011 (résultat net de 3 millions)[3].

En 2002 a lieu à Londres la seule exposition publique consacrée à JAR (celle de 1987 était une exposition privée). Les 400 pièces présentées, la plupart prêtées par leur propriétaire, étaient disposées dans le noir intégral, les visiteurs devant utiliser une lampe de poche pour les observer. À cette occasion JAR publie le seul ouvrage à l'époque consacré à ses œuvres, JAR Paris, catalogue de 720 pages tiré à un nombre réduit d'exemplaires[3].

Il est également nouvelliste.

Inspiration

L'inspiration est riche et diverse : René Boivin et Suzanne Belperron, Bulgari et Boucheron, ainsi que Paulding Farnham, de Tiffany & Co. , également l’influence colorée de certains bijoux de l'Inde[7] ou celle de la tradition judaïque[8].

Expositions

  • The Jewels of JAR Paris, - , Somerset House, London
  • JAR's tenth aniversary (exposition privée de 24 heures), , National Academy of Design, New York

Bibliographie

  • (en) Joel Arthur Rosenthal, Pierre Jeannet, JAR Paris, Antique Collectors' Club, (ISBN 978-0954309602)

Notes et références

  1. report des données du site societe com le 3 juin 2019
  2. « JAR'S : Chiffre d'affaires, résultat, bilans et informations légales », sur www.societe.com (consulté le )
  3. David Chokron, « Le fantôme de la place Vendôme », Vanity Fair n°1, juillet 2013, pages 214-219.
  4. (en) Susan Adams, The Cult of JAR, Forbes Magazine, 10 septembre 2006 lire en ligne (page consultée le 22 mars 2011)
  5. La raison sociale exacte inscrite au registre du commerce et des sociétés est « JAR's » (RCS Paris B 311 867 410).
  6. (en) Barbara Amiel, Bedazzled by the gems of JAR, The Telegraph, 1er novembre 2002 lire en ligne (page consultée le 22 mars 2011)
  7. (en)Jewels du jour
  8. (en)New York Times
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