Jérusalem d'or
Jérusalem d'or (en hébreu : ירושלים של זהב - Yeroushalayim shel zahav) est le titre d'une chanson populaire israélienne écrite par Naomi Shemer en 1967 et chantée par Shuli Natan. Elle fut ensuite reprise par de nombreux artistes, notamment par Rika Zaraï et Ofra Haza qui la chanta pour la cérémonie du 50e anniversaire de l'État d'Israël en 1998.
ירושלים של זהב (Yeroushalayim shel zahav)
Sortie | 15 mai 1967 |
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Durée | 4:48 |
Langue | Hébreu |
Genre | Musique israélienne |
Auteur-compositeur | Naomi Shemer |
Label | Hed Artsi (en) |
Le refrain « Jérusalem d'or, de cuivre et de lumière » en référence à la couleur dorée que prennent les bâtiments de la ville en Pierre de Jérusalem au lever et au coucher du soleil, cite un vers du poète juif espagnol du Moyen Âge, Juda Halevi (dans les "Chants de Sion") : « De toutes tes chansons, je suis le violon. ». La chanson célèbre également l'air pur des montagnes, la senteur de pins, le tintement des cloches dans la brise du soir et déclare avec flamme à Jérusalem : ton nom brûle sur nos lèvres telle l'ardeur d'un baiser. Comme souvent dans les chansons de Naomi Shemer, on trouve ici plusieurs références bibliques : dans le premier couplet, l'expression « la ville qui est assise solitaire » provient de Lamentations 1,1 et dans le troisième couplet, le verset Psaume 137,5 Si je t'oublie Jérusalem.
- Partition originale écrite de la main de Naomi Shemer.
- Murailles de la ville de Jérusalem au soleil couchant.
La chanson fut écrite à la veille de la guerre des Six Jours et de la conquête par Tsahal de Jérusalem-Est, qui était occupé par la Jordanie depuis la Guerre de 1948. Ce fut ainsi le chant qui motiva les soldats israéliens au cours du conflit[1]. Après la guerre, Naomi Shemer ajoute un couplet à son poème, pour célébrer l'unification de Jérusalem sous contrôle israélien.
Cette chanson apparaît comme un phénomène culturel exceptionnel en Israël, au croisement de la politique, de l'identité nationale et la culture populaire. Depuis sa création, elle a été élevée de fait au rang de symbole et hymne national officieux, très fréquemment jouée lors de cérémonies officielles[2]. Les paroles initiales de la chanson déploraient une Jérusalem aux « marchés déserts », dans laquelle « personne ne visite le Mont du Temple ; personne ne descend à la mer Morte par la route de Jericho ».
Peu avant sa mort, Naomi Shemer révéla qu'elle s'était inspirée de la vieille berceuse basque Pello Joxepe (eu) qu'elle avait entendue lors d'un concert donné par le chanteur espagnol Paco Ibáñez en Israël en 1962. « Je ne considère pas qu'il s'agissait de plagiat », a toutefois déclaré Ibáñez peu après cette annonce, ajoutant : « je suis heureux que ça l'ait aidée d'une certaine façon »[3].
On entend cette chanson à la fin du film La Liste de Schindler de Steven Spielberg.
Notes et références
- Dalia Gavriely-Nuri, « The Social Construction of "Jerusalem of Gold" as Israel's Unofficial National Anthem », Israel Studies, vol. 12, no 2, , p. 104–120 (ISSN 1084-9513, lire en ligne, consulté le )
- Dalia Gavriely-Nuri The social construction of "Jerusalem of Gold" as Israel's unofficial national anthem, Israel studies : Vol. 12, no. 2 (été 2007) pp. 104-120
- (en) Idit Avrahami et Nurit Wurgaft, « Naomi Shemer Had No Reason to Feel Bad, Says Basque Singer », Haaretz, (lire en ligne).
Liens externes
- Histoire de Jérusalem d'or, site de l'AJCF
- Ressources relatives à la musique :
- (he) Bait La Zemer Ha-Ivri
- (en) MusicBrainz (œuvres)
- (he) Shironet
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