Jérémie Szeftel
Jérémie Szeftel (né en 1977) est un mathématicien français qui traite des équations aux dérivées partielles non linéaires et s'intéresse plus particulièrement aux équations de la relativité générale et à l’équation de Schrödinger non linéaire.
Formation
Szeftel obtient en 2004 son doctorat sous la direction de Laurence Halpern à l'Université Paris-XIII avec une thèse intitulée « Calcul pseudo-différentiel et para-différentiel pour l'étude des conditions aux limites absorbantes et des propriétés qualitatives des EDP non linéaires »[1] et il obtient son habilitation en 2012. En tant qu'étudiant postdoctoral, il a été professeur et professeur adjoint invité à l'Université de Princeton de 2004 à 2009. À partir de 2004, il a effectué des recherches pour le CNRS à l'Université de Bordeaux et à partir de 2009 à l'École normale supérieure de Paris. Depuis 2010, il enseigne à temps partiel à l'École polytechnique, où il succède à Jean-Pierre Bourguignon[2], et depuis 2013, il effectue des recherches pour le CNRS à l'Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI) en tant que chercheur principal (laboratoire Jacques-Louis Lions).
Travaux
Il traite en particulier des équations de la relativité générale et de l'équation non linéaire de Schrödinger (où il a notamment travaillé avec Pierre Raphael et Frank Merle, en particulier de l'existence et de la stabilité de solutions d'agrandissement). Avec Sergiu Klainerman et Igor Rodnianski il a prouvé la conjecture sur la -courbure dans la théorie de la relativité générale (dans le problème de Cauchy des équations de vide d'Einstein). Ce travail est considéré comme une avancée dans la compréhension mathématique de la théorie de la relativité générale, ce qui pourrait permettre de progresser sur un autre sujet important et ouvert, l’hypothèse de la censure cosmique[3]. Cette hypothèse avait été émise par Sergiu Klainerman quinze ans plus tôt et fournit un cadre minimal dans lequel des solutions aux équations d’Einstein s’appliquent.
Prix et distinctions
En 2014, il est invité à prendre la parole au Congrès international des mathématiciens à Séoul avec une conférence intitulée « The resolution of the bounded L2 curvature conjecture in general relativity ». En 2009, il a reçu le prix des jeunes scientifiques de la Fondation Sciences Mathématiques de Paris[4]. En 2007, il a reçu le prix Peccot du Collège de France (Problèmes mathématiques autour de la conjecture de courbure L2 pour les équations d’Einstein) et en 2014 le prix Alexandre-Joannidès de l'Académie des sciences.
Sélection de publications
- avec Klainerman, Rodnianski: « The Bounded L2 Curvature Conjecture », Invent. Math., Volume 202, 2015, pages 91-216
- avec E. Dumas, D. Lannes: « Variants of the focusing NLS equation. Derivation, justification and open problems related to filamentation », dans: Laser Filamentation, série CRM en physique mathématique, Springer 2016, p. 19-75
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :
- Page au laboratoire Jacques-Louis Lions.
- Biographie à l'occasion du Prix de la Fondation Sciences Mathématiques Paris 2009
Références
- (en) « Jérémie Szeftel », sur le site du Mathematics Genealogy Project
- « MAT568 Relativité générale » sur le site catalogue.polytechnique.fr
- A breakthrough in the mathematical understanding of Einstein's equations, CNRS, 2015
- prix 2009.
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