Investissement Québec

Investissement Québec (IQ) est une société d'État québécoise créée en 1998 par une loi de l’Assemblée nationale du Québec, pour favoriser l'investissement au Québec des entreprises québécoises et internationales. Depuis sa création, elle réalise annuellement plus de 2000 interventions auprès d'entreprises du Québec. Son siège social est situé à Québec.

Investissement Québec

Création [1]
Dates clés 2011 (fusion avec la SGF)
Personnages clés Bernard Landry
Forme juridique Entreprise publique[2]
Siège social Québec
Direction Guy LeBlanc
Effectif 1 022 ()
Site web www.investquebec.com/international/en
www.investquebec.com/quebec/fr

Société précédente Société générale de financement
Société de développement industriel du Québec

Description

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Investissement Québec est à la fois une agence de développement économique et une société de financement.

Conformément à la politique économique du gouvernement du Québec, elle soutient des entreprises de toute taille, à tous les stades de leur croissance.

À travers son réseau régional de 30 bureaux, elle offre des solutions financières adaptées, des services-conseils et de l'accompagnement en matière de transformation numérique et technologique, ainsi que du soutien à l'exportation.

Ses 12 bureaux internationaux, situés aux États-Unis, en Europe et en Asie, contribue au développement des exportations des entreprises québécoises tout en stimulant les investissements étrangers au Québec.

Historique

Société générale de financement (1962–2010)

La loi créant la Société Générale de financement est adoptée le [3] (SGF). La création de la SGF s'inscrit dans la vision du gouvernement libéral de Jean Lesage de modernisation de l'économie québécoise. Jacques Parizeau, alors haut-fonctionnaire au sein du gouvernement du Québec, en est l'un des fondateurs. La SGF a alors pour objet de réaliser, en collaboration avec des partenaires et à des conditions de rentabilité normales, des projets de développement économique, notamment dans le secteur industriel, en conformité avec la politique de développement économique du gouvernement.

En 1998, la SGF est autorisée à acquérir les actions de Rexfor[4], de Soquem[5], de Soquia[6] et de Soquip.

Société de développement industriel du Québec (1971–1998)

La loi de l'aide au développement industriel du Québec instituant la Société de développement industriel du Québec est adoptée le . La Société succède à l'Office du crédit industriel du Québec[7] et en assume les obligations. La SDI a alors pour objectif de favoriser le développement économique du Québec, notamment en encourageant le développement des entreprises, la croissance des exportations et les activités de recherche et d’innovation. La Société doit s’assurer que l’aide accordée contribue à développer des activités économiques rentables engendrant des retombées significatives au Québec, particulièrement en matière de création d’emplois.

À l'automne de 1990, après l'abolition de la Société de développement des coopératives, le gouvernement du Québec confie cette responsabilité à la SDI.

Création d'Investissement Québec et de Garantie Québec (1998)

Le , le ministre d'État à l’Économie et aux Finances, Bernard Landry, fait adopter le projet de loi créant Investissement Québec et Garantie Québec[8].

La loi entre en vigueur le , ce qui marque la création effective d’Investissement Québec. En réunissant les ressources de la SDI et de la Direction générale des investissements étrangers du ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC) du Québec, le gouvernement donne à la nouvelle société deux mandats jusqu’alors jamais réunis : le financement des entreprises du Québec et la prospection des investissements étrangers. Louis Roquet, président-directeur général de la SDI, devient le premier PDG d’IQ tandis que Jean Pronovost[9], sous-ministre au MIC, est nommé président du conseil d’administration.

Investissement Québec est également chargé de délivrer les attestations d'admissibilité à certains crédits d'impôt liés à l'investissement dans des centres désignés (Cité du multimédia et Carrefours de la nouvelle économie notamment)[10]. Un nouveau groupe d’employés experts est ainsi transféré à IQ.

En 2001, une loi vient modifier les statuts de la Société et permet la création de la filiale La Financière du Québec[11] en remplacement de Garantie Québec. La Financière du Québec est fondue dans Investissement Québec en 2004[12].

En , Maurice Prud’homme[13] succède à Louis Roquet au poste de président-directeur général. Il est également nommé président du conseil d’administration. Le gouvernement Landry nomme également Dominique Vachon[14] au poste de directrice générale de La Financière du Québec[15].

Peu après les élections de 2003 qui sont remportées par le Parti libéral du Québec, le nouveau gouvernement nomme Jean Houde[16] PDG et président du conseil d'administration d'Investissement Québec (après un bref intérim assuré par André Côté[17], alors vice-président à l’administration). Investissement Québec ouvre ses premiers bureaux régionaux la même année.

Élargissement du mandat (2003–2008)

Dans son budget de 2004, le ministre des Finances Yves Séguin annonce la création du Fonds d'intervention économique régional (FIER) doté de 300 millions de dollars. L'année suivante Investissement Québec constitue la filiale IQ FIER[18] qui devient notamment commanditaire de FIER Partenaires[19], s.e.c., qui est spécifiquement chargée des FIERS qui interviennent dans des fonds sectoriels.

En , André Côté, vice-président à l’administration, est à nouveau nommé PDG et président du conseil d'administration par intérim. Il est remplacé à ces deux postes par Jacques Daoust, nommé en par le gouvernement Charest.

Le mandat d'Investissement Québec est à nouveau élargi en lorsque le gouvernement lui confie la gestion du Programme de soutien à l’Industrie forestière (PSIF)[20][source insuffisante].

La gouvernance d'Investissement Québec est réformée en lors de la modernisation de la loi sur la gouvernance des sociétés d’État[21] qui fera en sorte que les postes de PDG et de président du conseil d’administration ne pourront dorénavant plus être combinés. Robert Cloutier est ainsi nommé président du conseil d’administration à la place de Jacques Daoust.

Investissement Québec publie son premier rapport sur le développement durable selon les principes de la Global Reporting Initiative (GRI) en 2007[22][source insuffisante].

En , le gouvernement accepte de mettre sur pied, à la suggestion d’Investissement Québec, le programme RENFORT doté d’une enveloppe de 1,2 milliard de dollars pour soutenir les entreprises pendant la crise économique de 2008 et faisant face à des enjeux de liquidités[23].

Fusion avec la SGF (2010–2011)

En , le gouvernement annonce la fusion de ses deux principaux leviers de développement économique[24] qu’étaient Investissement Québec et la Société générale de financement. La nouvelle société conserve le nom d’Investissement Québec et intègre plusieurs filiales détenues précédemment par la SGF (tel Albecour et Rexforêt).

En , le gouvernement nomme Jacques Daoust comme PDG[25] et Jean Bazin (ex-SGF) comme président du conseil d’administration d'Investissement Québec[26].

Le mandat d'Investissement Québec est à nouveau étendu en 2012 :

  • Dans le cadre du Plan Nord promu par le gouvernement Charest, IQ constitue une nouvelle filiale appelée Ressources Québec.
  • La division IQ Tourisme est également créée.
  • IQ est également chargé en par le nouveau gouvernement issu des élections de 2012 d'agir à titre de mandataire du gouvernement pour gérer le Fonds de développement économique (FDE).

En , le gouvernement Marois nomme Mario Albert au poste de PDG[27] et Jean-Claude Scraire, ancien président de la Caisse de dépôt et placement du Québec à la présidence du conseil d’administration[28], il reste en poste moins d'une année et démissionne du poste de président du conseil en . Il est remplacé par Louis Roquet, nommé par le nouveau gouvernement issu des élections de 2014[29].

En , Yves Lafrance, alors vice-président principal, est nommé au poste de PDG par intérim jusqu'en , date à laquelle Pierre Gabriel Côté est nommé[30].

Le gouvernement nomme Monique F. Leroux[31] présidente du conseil d’administration au printemps 2016.

Révision du mandat (depuis 2019)

Quelques mois après les élections de 2018 remportées par la Coalition avenir Québec qui s'était engagée à réformer le mandat d'Investissement Québec pour stimuler les investissements et mieux attirer les capitaux étrangers[32], Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'Innovation, dépose le projet de loi 27[33] à l'Assemblée nationale du Québec visant à réformer le mandat d'Investissement Québec[34].

Le gouvernement souhaite renforcer le rôle stratégique du Ministère de l'Économie et de l'Innovation (MEI) et d’Investissement Québec afin d’intervenir plus efficacement auprès des entreprises[34].

Selon le projet de loi 27, Investissement Québec deviendrait la porte d’entrée pour toutes les entreprises québécoises qui désirent réaliser leurs projets d'investissement et de développement d'affaires.

Le projet de loi prévoit également de fusionner le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) à Investissement Québec et la création d'Investissement Québec International, qui permettra une prospection plus proactive des investissements à l'international et de favoriser la diversification des exportations.

L'ajout d'Investissement Québec - CRIQ contribue également à bonifier l'offre de services en matière d'accompagnement en transformation numérique et technologique.

Le nouveau mandat entre en vigueur en 2020 et Investissement Québec renouvelle son image de marque pour souligner l'élargissement de son mandat[pertinence contestée][35][source insuffisante]. Les activités d'Export Québec sont intégrées à Investissement Québec International le [35].

Actionnariat

En 2019, Investissement Québec entre au capital de Flying Whales, une start-up spécialisée dans la construction et l'exploitation de ballons dirigeables à structure rigide. La société d'État détient 24,99 % de Flying Whales SAS, ce qui correspond à 15 millions d'euros[36]. 5 millions d'euros supplémentaires sont prévus pour la filiale canadienne, ce qui porte l'investissement total à 30 millions de dollars canadiens (20 millions d’euros). Les futurs aérostats sont destinés aux transports de charges lourdes ou indivisibles et pourraient desservir les régions nordiques du Québec[37],[38].

A Ottawa en , le Ministère de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie n’a pas encore donné son autorisation d’exploitation à la filiale québécoise. L'investissement dans la start-up, suscite la controverse. La procédure d'examen habituelle semble s'allonger. Le gouvernement fédéral (Ottawa) s’interrogerait sur le risque d’espionnage industriel ou sur la perte de propriété intellectuelle du fait de la présence de la « société d’État chinoise AVIC » dans l'actionnariat de Flying Whales SAS (avec 24,99 %). Cependant cela ne concerne que la filiale québécoise (les 5 millions d'euros)[39].

Dans un article du quotidien Le Devoir, publié à Montréal en , Jérome Beaugrand-Champagne regrette le placement d'Investissement Québec. Il s'inquiète aussi de la « transformation en application militaire des dirigeables une fois équipé de radars et de senseurs »[40].

Identité visuelle (logotype)

Notes et références

  1. « http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/commissions/cfp-35-2/journal-debats/CFP-980527.html »
  2. droit, (discipline académique)
  3. « - Loi sur la Société générale de financement du Québec », sur legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le )
  4. « Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  5. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « La Société québécoise de l'exploration minière souligne ses 50 ans », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  6. (en) « SGF Soquia Investor Profile: Portfolio & Exits | PitchBook », sur pitchbook.com (consulté le )
  7. Gilles L. Bourque, Le modèle québécois de développement : De l'émergence au renouvellement, PUQ, , 270 p. (ISBN 978-2-7605-1636-6, lire en ligne)
  8. « Projet de loi n°431 : Loi sur Investissement-Québec et sur Garantie-Québec - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  9. « Jean Pronovost, figure marquante de l'agriculture au Québec », sur La Presse, (consulté le )
  10. Loi sur les impôts du Québec, lois connexes et règlements annotés, 2007, 21e édition, CCH Canadian Limited (ISBN 978-2-89366-548-1, lire en ligne)
  11. « Loi concernant La Financière du Québec, LQ 2001, c 69 »
  12. « L'économiste Dominique Vachon s'éteint à l'âge de 54 ans », sur La Presse, (consulté le )
  13. « Maurice Prud'homme », sur Réseau Capital (consulté le )
  14. « Dominique Vachon nommée directrice générale de la Financière du Québec », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  15. Roch Côté, Québec 2001, Les Editions Fides, , 529 p. (ISBN 978-2-7621-2234-3, lire en ligne)
  16. « Nomination de Jean Houde – Note biographique - Secrétariat aux emplois supérieurs », sur www.emplois-superieurs.gouv.qc.ca (consulté le )
  17. « Nomination de André Côté – Note biographique - Secrétariat aux emplois supérieurs », sur www.emplois-superieurs.gouv.qc.ca (consulté le )
  18. « Bloomberg », sur www.bloomberg.com (consulté le )
  19. Ministère de l'Économie et de l'Innovation, « Communiqué de presse / 340 M$ en capital de risque pour des projets structurants et des fonds sectoriels - MEI », sur Ministère de l’Économie et de l’Innovation (consulté le )
  20. « Programme de soutien à l'industrie forestière »
  21. « - Loi sur la gouvernance des sociétés d’État », sur legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le )
  22. (en) « GRI Standards French Translations Download Center », sur www.globalreporting.org (consulté le )
  23. « Québec en « Renfort » aux entreprises », sur www.lesaffaires.com (consulté le )
  24. Zone Aucun thème sélectionné- ICI.Radio-Canada.ca, « Fusion SGF et Investissement Québec », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  25. « Jacques Daoust devient président d'Investissement Québec », sur Le Devoir (consulté le )
  26. « De la SGF à... Investissement Québec! », sur Le Soleil, (consulté le )
  27. « Mario Albert à la tête d'Investissement Québec », sur www.lesaffaires.com (consulté le )
  28. « Jean-Claude Scraire chez Investissement Québec », sur Le Devoir (consulté le )
  29. « Louis Roquet nommé président du c.a d’Investissement Québec », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  30. Zone Économie- ICI.Radio-Canada.ca, « Pierre Gabriel Côté dirigera Investissement Québec », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  31. « Monique Leroux devient présidente du c.a. d'Investissement Québec », sur www.lesaffaires.com (consulté le )
  32. Mathieu Carbasse, « Les 100 engagements de la CAQ au pouvoir », L'actualité, (lire en ligne, consulté le )
  33. « Projet de loi n°27 : Loi concernant principalement l’organisation gouvernementale en matière d’économie et d’innovation - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  34. Ministère de l'Économie et de l'Innovation, « Ministère / Transformation du modèle d’intervention d’Investissement Québec - MEI », sur Ministère de l’Économie et de l’Innovation (consulté le )
  35. Investissement Québec, « Nouveau mandat et nouvelle image de marque pour Investissement Québec », sur www.investquebec.com (consulté le )
  36. Bertrand Schneiter, « Commission des participations et des transferts » [PDF], sur economie.gouv.fr,
  37. « Flying Whales ouvre son capital à ADP, Bouygues et Air Liquide », sur Les Échos, (consulté le )
  38. « Flying Whales va produire ses dirigeables au Québec », sur Les Échos, (consulté le )
  39. Alexandre Robillard, « Flying Whales : Ottawa craint que la Chine espionne », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  40. « Un investissement douteux de Québec dans les ballons dirigeables », sur Le Devoir (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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