Incident de frontière israélo-libanais de 2010

L’incident de frontière israélo-libanais de 2010 a lieu le entre les forces armées libanaises et Tsahal.

Incident de frontière israélo-libanais
Le village libanais d'Odeissé tel que vu depuis Misgav Am (en) en Israël, 2009.
Informations générales
Date
Lieu Frontière entre Israël et le Liban
Issue Augmentation des tensions entre les deux pays
Belligérants
Israël Liban
Forces en présence
10 à 15 soldats
artillerie et hélicoptères d'attaque
inconnues
Pertes
1 soldat tué[1]
1 blessé
2 soldats tués
5 blessés
1 journaliste libanais tué
1 journaliste libanais blessé

Conflit israélo-arabe

Il s'agit de l'incident frontalier le plus grave depuis le conflit israélo-libanais de 2006 entre les deux pays.

Historique

Une escouade israélienne tente d'abattre un arbre du côté israélien de la ligne bleue, près des villages israéliens de Kibboutz, Misgav Am, et du village libanais d'Odeissé[2],[3]. Un haut-gradé israélien est tué et un autre blessé lorsque des tireurs d'élite libanais ont ouvert le feu sur un poste d'observation de l'armée israélienne sur ordre de leurs commandants[4]. Tsahal a riposté par des tirs d'artillerie et des raids aériens sur les positions libanaises[5], tuant 2 soldats libanais et un journaliste du quotidien Al-Akhbar, Assaf Abu Rahhal, blessant par ailleurs cinq autres soldats et un autre journaliste[6].

L'armée libanaise affirme avoir ouvert le feu car les soldats israéliens avaient franchi la frontière tandis que Israël maintient que ses soldats n'ont traversé qu'une clôture sur la ligne bleue, sans franchir toutefois la frontière internationalement reconnue entre les deux pays. La FINUL a soutenu la position israélienne[7] et les États-Unis ont condamné le Liban déclarant que l'attaque contre les soldats israéliens était « totalement injustifiée et injustifiable[8],[9]. »

Réactions internationales

  • Égypte : le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit condamne Israël, déclarant que l'État hébreu avait violé la souveraineté du Liban et la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies lors du cessez-le-feu de 2006.
  • Iran : dans une déclaration, le ministre des Affaires étrangères déclare que « la République islamique d'Iran condamne fermement l'incursion du régime sioniste dans les régions du sud du Liban qui a entraîné le martyre d'une poignée d'enfants de l'armée libanaise » parlant par ailleurs d'un « assaut hystérique » israélien[10].
  • Jordanie : le premier ministre Samir Rifaï a exprimé son soutien au gouvernement libanais et déclare que des affrontements futurs pourraient nuire à stabilité et à la paix dans la région.
  • Syrie : le président Bachar el-Assad a appelé son homologue libanais, exprimant son soutien contre « l'agression odieuse lancée par Israël. Cette agression prouve une fois de plus qu'Israël a toujours cherché à déstabiliser la sécurité et la stabilité au Liban et dans la région[11]. »

Notes et références

Articles connexes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail des relations internationales
  • Portail du Liban
  • Portail d’Israël
  • Portail des frontières
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.