Impérial Palace
L'Impérial Palace est un hôtel quatre étoiles situé sur les bords du lac d'Annecy[1].
Histoire
Le , l'Impérial Palace ouvre ses portes. Il est conçu par Thomas Ruphy dans l'esprit Belle Époque sur commande de René Leyraz. Inauguré en 1913, exploité par un groupe allemand jusqu'en été 2013, le bâtiment appartient aujourd'hui à la ville d’Annecy.
Vers les années 1950, les premiers signes de déclin se manifestent, le palace ne fait plus recette. Le , il ferme définitivement ses portes. La municipalité se porte acquéreur de l'ensemble du site. Le , le parc est officiellement ouvert au public.
Dans la nuit du dimanche 25 au lundi , un incendie le détruit en partie. Les travaux de réhabilitation commencent le . Le , l'Impérial Palace devient un complexe hôtelier haut de gamme. Il est géré par le groupe Hopf Holding, la ville restant propriétaire de l'ensemble du site et des murs.
À compter du , le groupe hôtelier PVG de La Clusaz[2] est devenu propriétaire de la société gestionnaire de l’Impérial Palace[3].
La direction de l'hôtel a été confiée à Philippe Gourgaud.
Architecture
- Vue depuis le parc Charles BOSSON (Façade Sud)
- Jardin (Façade Sud)
- Entrée (Façade Nord)
- Terrasse (Façade Sud)
Controverses
Controverse concernant l'université d'été du Front National
Interdit à Pau et refusé à Reuilly[4], le Front national (FN) a été autorisé à y tenir son université d’été, du 28 au , après l’accession en date du de son candidat et chef de file Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.
En effet, en vue de l’organisation de l’université d’été du FN, l’Institut de Formation des Élus Locaux (IFOREL), association liée à ce parti politique, avait conclu le avec l'Impérial Palace un contrat réservant le centre de congrès pour la période du 26 au et versé des arrhes, d’un montant de 17 340,90 €, correspondant au tiers du montant de ce contrat.
Le maire d’Annecy a fait part le au président du directoire de l'Impérial Palace de son « refus de la tenue de l’Université d’été du FN au centre de congrès de l’Impérial », et il a, par un autre courrier du même jour, mis en demeure la société de se conformer à ce refus, en se référant aux clauses relatives à la résiliation du contrat d’affermage du .
L'Impérial Palace, qui avait déjà indiqué à l’IFOREL, le que la ville d’Annecy lui interdisait de mettre les salles du centre de congrès à la disposition du FN, a résilié, le , le contrat de réservation conclu avec cette association et passé avec elle un autre contrat, relatif à l’accueil, du 25 au , d’un simple séminaire de formation.
Ainsi, contrairement à ce que soutenait l’Impérial Palace dans son mémoire, transmis au Conseil d’État le jour même de l’ordonnance des référés (no 249666 du )[5], à savoir, « la résiliation du premier de ces contrats rend le litige sans objet », il s’avère, comme le dit le Conseil d’État, que « la résiliation du contrat de réservation initial ne rend pas celle-ci sans objet », puisqu'un second contrat subsistait, ce qui avait pour effet de lier le FN avec l’Impérial Palace, dont l'entreprise ne pouvait se soustraire de ses obligations, ceci malgré l’opposition de la mairie d’Annecy et de la communauté d’agglomération annécienne, propriétaire du bâtiment. D’où la volonté manifeste de l’Impérial Palace d’accueillir le FN.
Controverse concernant le centre de congrès
Situé dans l’aile ouest attenante à l’hôtel et au casino, le centre de congrès propose des prestations pour des journées d'étude, séminaires, congrès, etc. L'agglomération d'Annecy a initié un projet complémentaire de construction d'un centre d'expositions, de séminaires et de congrès de 10 000 m2 en , situé sur la péninsule d'Albigny à l'est de l'Imperial Palace, suscitant l'opposition d'une partie la population annécienne. Le site envisagé est en effet en bordure immédiate du lac d'Annecy. Des recours en justice basés sur la non-conformité du Plan Local d'Urbanisme (PLU) avec la Loi Littorale aboutissent à l'annulation par le Tribunal Administratif de Grenoble en 2014 d'une partie de ce PLU , puis en à l'annulation de la Déclaration d'Utilité Publique (DUP). La confirmation de cette dernière annulation par la Cour Administrative d'Appel de Lyon en conduit l'Agglo d'Annecy à abandonner le projet de centre de congrès sur ce site.[6]
Voir aussi
Bibliographie
Charly Lascoux, Le bonheur sur les bords du lac, Publibook, , 141 p. (lire en ligne), p. 27.
Lien externe
Notes et références
- « Parc de l'Impérial », notice no IA74000207, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Créé en 1979 par Gaston Pollet-Villard, le groupe PVG est une société familiale dirigée par son fils Olivier depuis 2009.
- Le Dauphiné.com, Annecy : Pollet-Villard Gaston inaugure le nouvel Impérial Palace, 14 juin 2014 .
- Stéphane JOURDAIN, « Le FN s'accroche à son université d'Annecy », sur Libération (consulté le )
- Le Conseil d'État, « Ordonnance du Juge des Référés du 19 août 2002 », sur Conseil d'État (consulté le )
- « centre des congrès sur la presqu'ile d'Albigny: Jean-Luc Rigault jette l'éponge », sur ledauphiné.com, Le Dauphiné Libéré, (consulté le )
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