Il Malmantile racquistato

Il Malmantile racquistato est un célèbre poème héroï-comique de Lorenzo Lippi, publié à Florence en 1688 (et réédité plusieurs fois). C'est une parodie des procédés de la poésie épique.[1]

Résumé

Alfonso Parigi, célèbre architecte, parent de Lorenzo, avait une maison de campagne près de Florence, et à un mille d’un ancien château ruiné, nommé Malmantile. La vue de ces débris fournit à Lippi l’idée de son poème. Il en fait la capitale d’un royaume dont la reine est détrônée par une courtisane de Florence. La guerre qui éclate pour remettre sur le trône la légitime souveraine forme le fond de l’ouvrage. L’auteur y fait entrer plusieurs traditions populaires qu’il conte avec une grâce singulière dans l’idiome florentin le plus pur. Mais ce que les Italiens prisent davantage encore dans ce poème, c’est l’originalité de la composition, la variété des épisodes, le sel des plaisanteries et la facilité de la versification. On y admire surtout une description de l’enfer qui passe pour un chef-d’œuvre de comique et de plaisanterie. Le seul reproche qu’on puisse faire à l’auteur est d’avoir employé un dialecte dont les Italiens eux-mêmes n’entendent pas toutes les finesses. Il reçut les conseils et les encouragements d’Antonio Malatesta, poète estimé ; et Salvator Rosa ne lui fut pas moins utile en lui faisant connaître un livre intitulé Lo cunto de li cunti overo lo trattenemiento de peccerille, ouvrage en napolitain d’où Lippi tira plusieurs de ses épisodes. Cet ouvrage ne fut imprimé qu’après sa mort.

Éditions

Voici l’indication des principales éditions :

  • Il Malmantile racquistato, poema di Pierlone Zipoli (Lorenzo Lippi), con note di Puccio Lamoni (Paolo Minucci), Florence, 1676, in-4° ;
  • Il Malmantile racquistato, poema di Pierlone Zipoli, con note del Lamoni ed altri, ibid., 1688, in-4° ;
  • Il Malmantile racquistato, poema di Pierlone Zipoli, aggiuntevi le note del Salvini e Biscioni, ibid., 1731, 2 vol. in-4° ;
  • Il Malmantile racquistato, poema di Pierlone Zipoli, colle note di varj, scelte da Luigi Portirelli, Milan, édition des classiques italiens, 1 vol. in-8°. La nouvelle édition de Prato, 1814, 4 vol. in-4°, est la plus complète.

Notes et références

  1. Goudriaan 2017, p. 213.

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernardo Morsolin, Storia della letteratura italiana : il seicento, Milano, Vallardi, , p. 37-39.
  • Elisa Goudriaan, « The Shared Cultural World of the Medici Princes and the Florentine Patricians: Musical Performances, European Networks, and Cultural Academies », Florentine Patricians and Their Networks, Éditions Brill, , p. 165–225 (DOI 10.1163/9789004353589_006, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

  • Claudio Pizzorusso, « Lorenzo Lippi e la "tradizione dell'ordinario" », Puro, semplice e naturale nell'arte a Firenze tra Cinque e Seicento, Firenze, Giunti Editore, , p. 56-79 (ISBN 978-88-09-79565-5, lire en ligne).
  • Lucia Di Santo, « Una citazione settecentesca del “Malmantile racquistato”: il “Torquato Tasso” di Carlo Goldoni », Parole rubate. Rivista internazionale di studi sulla citazione, no 12, , p. 119-136 (lire en ligne).
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