Iveco Lorraine

Le Lorraine est un autocar de tourisme produit de 1981 à 1993, sous les écussons UNIC puis IVECO.

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UNIC - IVECO Lorraine

Marque UNIC IVECO
Années de production 1981-1993
Moteur et transmission
Énergie gazole
Moteur(s) 6 cylindres en ligne
FIAT 8200-8210-8220
Position du moteur porte-à-faux AR
Cylindrée 9 572 à 13 798 cm3
Puissance maximale 200 à 304 ch
Couple maximal 840 ± 1 250 Nm
Transmission manuelle, ZF 6 rapports
Poids et performances
Vitesse maximale 90-100 (bridage) km/h
Dimensions
Longueur 10 000 à 12 000 mm


Coproduction franco-italienne

À la fin des années 1970 la firme UNIC[1], cherche un nouveau souffle. Dans le but de dynamiser sa division autobus, en sommeil depuis l'intégration de UNIC dans le giron de Fiat V.I., la direction du groupe profite du regroupement de Saviem et de Berliet, qui formera R.V.I., pour recruter des cadres transfuges de Berliet. Après le demi échec de franciser le Fiat 343 en lui greffant une carrosserie française et dont quelques centaines d'exemplaires seront commercialisés en France, UNIC, en s'appuyant sur le modèle-phare du géant turinois : le Fiat 370, lancé en 1976 et fort répandu en Italie et en Allemagne sous le label Magirus M2000, créa le dernier modèle d'autobus de la marque, le Lorraine.

Conçu spécifiquement pour le marché français, le châssis Fiat est habillé d'une coque retouchée à l'avant, plus arrondie et aérodynamique, par rapport à la version originale, due à l'intervention de la CIMT[2]. Comme sur le Fiat 370, elle fait appel, à divers niveaux, à des éléments en aluminium et polyester.

Alors qu'Iveco avait été créé en 1975 et que les différentes marques qui la composaient disparaissaient progressivement, la direction italienne accepta, non sans en avoir mesuré toutes les conséquences, à ce que cet autobus soit commercialisé sous le seul nom de "Unic Lorraine", sans aucune référence au groupe italien, afin de satisfaire à la "spécificité" française qui voulait que les signataires des commandes principales d'autobus, venant des services publics - Mairies, départements et collectivités locales, avaient pour consigne de n'acheter que des productions françaises. La marque Iveco n'apparaitra que bien plus tard à la suite de la fermeture de CIMT.

Une voie à part

Le Lorraine est présenté en à Nice (Alpes-Maritimes), à l'occasion de la Semaine du Car[3]. La production démarre à l'automne, après d'ultimes tests. Mais le bel élan qui régnait au vu de l'excellent accueil des professionnels et du carnet de commandes déjà saturé, est brutalement interrompu lorsque survient un coup de théâtre : le PDG de la CIMT disparaît, le repreneur (Alsthom) dénonce l'accord signé un an plus tôt avec les Italiens. Brièvement assurée à Valenciennes (Nord), la production est interrompue plusieurs mois, après écoulement d'une centaine d'exemplaires.

Iveco récupère tout l'outillage de production installé chez CIMT et fait reprendre la fabrication à Fourchambault (Nièvre)[4] jusqu'au bout, vers 1993.

Entre-temps, l'autobus Français d'adoption reçoit quelques modifications:

  • palette moteurs élargie avec d'autres blocs Fiat V.I.-IVECO plus économes et vigoureux (turbocompressés), déclinés en 240 et 300 ch -- en plus des variantes 200/260 des débuts;
  • nouvelles planche de bord dérivée de celle du Magirus 2000 et calandre;
  • version grand tourisme surélevée sur la fin -- 300 GTS, en 1990.

En douze ans de commercialisation, à peu près 660 Lorraine ont trouvé preneur. Ce qui est en définitive peu, même pour un car (et en tout cas, bien en deçà des objectifs initiaux). Il cède place à l'Iveco 380 Euroclass.

Carrière parallèle

Revendiquant un fort pourcentage d'intégration de composants nationaux dans son montage, le Lorraine est acquis par quelques casernes militaires françaises.

Notes et références

  1. Sous le contrôle de FIAT depuis une décennie, après avoir appartenu à SIMCA.
  2. Alsthom plus tard.
  3. L'un des rendez-vous de la profession avec, par exemple, le salon international Busworld (Courtrai, Belgique).
  4. IVECO avait un autre site bourguignon à Bourbon-Lancy, Saône-et-Loire. Aujourd'hui tous deux spécialisés dans les moteurs, sous la bannière Fiat Powertrain Technologies.

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