Huseyn Arablinsky

Huseyn Arablinski est né en 1881 à Bakou, dans la famille d'un marin. Le clan Arablinski (Khalafov) venait de Lankaran. Huseyn Arablinski a perdu son père tôt dans son enfance. Malgré les difficultés qu'il montre à l'école, sa mère l'envoie à l'école des mollahs. Après plusieurs années d'études, il est contraint d'arrêter ses études faute de moyens financiers. À cette époque, le professeur de l'école russo-tatare Habibbek Makhmudbekov crée les conditions pour les enfants des familles pauvres. Là, Huseyn, qui est entré à la troisième école russo-tatare, apprend le russe et se familiarise avec le monde du théâtre[1].

Huseyn Khalafov apparait pour la première fois sur scène en 1897 dans le rôle du marié Kerim dans la comédie de Mirza Fatali Akhoundov, Vizir of the Lenkoran Khanate, dirigée par Djangir Zeynalov. Il est invité à la société de théâtre Nidjat en tant que directeur principal. À partir de 1907, Huseyn Arablinski travaille comme directeur de théâtre.

Depuis 1905, il joue dans les premières troupes professionnelles azerbaïdjanaises en Russie et fait une tournée en Iran. Arablinski est le premier acteur de cinéma azerbaïdjanais, avec un rôle dans le film Dans le royaume du pétrole et des millions (1916).

Il est directeur du premier opéra azerbaïdjanais Leyli et Madjnun. Il est considéré comme l'un des pionniers du théâtre musical azerbaïdjanais et le fondateur de l'art théâtral professionnel azerbaïdjanais.

Une des plus grandes contributions d'Arablinski a été l'utilisation des répertoires des théâtres russes et d'Europe occidentale. Arablinski a joué un rôle inestimable dans la première reconnaissance en Azerbaïdjan de Molière, de Schiller, de Shakespeare, de Heine et de Voltaire.

Parmi les rôles préférés d'Arablinski figurent les héros des pièces de théâtre russes, classiques et modernes, dont Khlestakov (dans Inspecteur), Nakhman (dans Juifs), Ahmadbey Shamkhal (dans Ghazavat) et Napoléon (dans 1812). Non seulement l'Occident et la Russie, mais aussi l'Orient occupent une place importante dans le répertoire d'Arablinski[2].