Huis clos (film, 1954)
Huis clos est un film français réalisé par Jacqueline Audry, sorti en 1954. Cette adaptation de la pièce de théâtre Huis clos de Jean-Paul Sartre est assez libre puisque l'unité de lieu (« huis clos ») n'y est plus respectée et que le nombre de personnages se trouve nettement augmenté.
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Réalisation | Jacqueline Audry |
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Scénario |
d'après la pièce de Jean-Paul Sartre |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Films Marceau |
Pays d’origine | France |
Genre | Drame, fantastique |
Durée | 95 minutes |
Sortie | 1954 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Deux femmes et un homme ayant commis des crimes de leur vivant, se retrouvent enfermés après leur mort, dans un salon anonyme où ils semblent condamnés à une éternelle confrontation.
Fiche technique
- Réalisation : Jacqueline Audry, assistée de Edmond Lévy, Serge Vallin, Roland Gritti
- Scénario : d'après la pièce de Jean-Paul Sartre
- Adaptation et dialogue : Jean-Paul Sartre, Pierre Laroche
- Photographie : Robert Juillard, assisté de Daniel Diot
- Cadreur : Jacques Robin
- Musique : Joseph Kosma
- Chanson : Rue des Blancs-Manteaux, paroles de Jean-Paul Sartre et musique de Joseph Kosma, est interprétée par Arletty[1]. Éditions Enoch et Cie
- Décors : Maurice Colasson
- Montage : Marguerite Beaugé, assistée de Suzanne Cabon
- Son : Antoine Archimbaud
- Scripte : Suzanne Durrenberger
- Maquillage : Boris Karabanoff
- Coiffures : Claude Uselmann
- Photographe de plateau : Jacques Lacourie
- Régisseur général : Tonio Sune, assisté de Eric Geiger
- Régisseur extérieur : Jean Chaplain
- Costumes et Fourrures : Christian Dior, A. Opelka, Weil
- Production : Edmond Tenoudji
- Directeurs de production : Paul Veillon, André Cultet
- Société de production : Les Films Marceau
- Pays d'origine : France
- Tournage du au dans les studios de Boulogne-Billancourt
- Enregistrement magnétique Simo - Laboratoire Lianofilm
- Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,37:1
- Genre : drame et fantastique
- Durée : 95 minutes
- Date de sortie :
- France -
- Visa d'exploitation : 15766
- Note au générique : « Le film Huis clos que vous allez voir, c'est l'enfer, tel que le conçoit Jean-Paul Sartre. Il n'y a pas de flamme ni d'instruments de tortures. Il n'y a pas de supplices physiques...et les bourreaux... ce sont ceux dont on nous inflige la présence. « L'enfer c'est les autres ». »
Distribution
- Arletty : Inès Serrano, la lesbienne
- Gaby Sylvia : Estelle Rigaud, l'infanticide
- Franck Villard : Joseph Garcin, le révolutionnaire lâche
- Yves Deniaud : le garçon d'étage.
- Nicole Courcel : Olga, une amie d'Estelle
- Danielle Delorme : Florence, l'amie d'Inès
- Jean Debucourt : le général
- Jacques Chabassol : Pierre, le jeune amoureux d'Estelle
- Arlette Thomas : Mme Garcin, la femme de Joseph
- Renaud Mary : le réceptionniste de l'hôtel
- Isabelle Pia : la jeune fille
- Jean Murat : le mari d'Estelle
- Jacques Duby : le mari de Florence
- René Hiéronimus : le principal du collège
- Julien Verdier : le clochard
- Morena Casamance : Rosita, la maîtresse de Joseph
- Josselin : le souteneur marseillais
- Suzanne Dehelly : la vieille dame
- Paul Frankeur : Gomez, le compagnon révolutionnaire de Joseph
- Michèle Cordoue : une voisine de Mme Garcin
- Giani Esposito : Diego, un disciple de Joseph
- Claude Nicot : le liftier de l'hôtel
- Mademoiselle Tsingo : la bonne de Mme Garcin
- Max Mégy : un damné
- Catherine Valnay : la voisine
- Maurice Sarfati : Juan
- René Havard : un soldat
- Pierre Vaneck : un soldat
- Gilles Gallion : un soldat
- Jean Daurand : un soldat
- Bob Ingarao : Suarez, un révolutionnaire
- Suzanne Nivette : une bonne d'Inès et Florence
- Bernard Musson : un homme aux condoléances extrêmement sincères.
- Mag Avril
- Dora Doll (absente des copies actuellement visibles)
- Daniel Cauchy
- Jean-Pierre Lituac
- Note relative à la distribution : de nombreux comédiens ont été annoncés par les corporaritfs et annuaires biographiques contemporains du tournage, parmi lesquels Dora Doll, Gabrielle Fontan et Louis de Funès. Aucun de ces trois artistes n'apparaît dans les copies actuellement visibles, sans que l'on puisse dire si leurs rôles ont été coupés au montage. Leurs noms n'apparaissent pas non plus au générique.
Appréciation critique
« Qu'est-ce alors qui existait dans la pièce et qui fait défaut au film ? J'ai peine à le déterminer, et le mot qui me vient à l'esprit me parait bien mal approprié. Je l'écris pourtant : c'est la crédibilité. Au théâtre nous participions à l'angoisse, à la fureur, au délire, à la panique, des trois damnés. Nous étouffions avec eux. Nous souffrions avec eux. [...] Le film au contraire ne nous touche guère. C'est un brillant exercice, mais ce n'est qu'un exercice. Inès, Garcin, Estelle, restent pour nous des étrangers.
Ce sont des gens qui se chamaillent, comme nous en avons vu mille fois se chamailler. A deux ou trois reprises nous ne sommes pas loin de penser qu'ils pourraient faire d'excellents personnages de comédie. Jamais en tout cas nous ne nous associons à leurs tourments métaphysiques. Nous demeurons de glace dans cet enfer. »
— Jean de Baroncelli, Le Monde, 30 décembre 1954
Notes et références
- [vidéo] Arletty chante Rue des Blancs-Manteaux sur YouTube
Voir aussi
Bibliographie
- Claude-Marie Trémois, Téléciné, no 45, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), Paris, .
Liens externes
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