Hugues Pelletier (évêque)
Hugues Pelletier, né à Angers le et mort à Angers le , ecclésiastique qui fut évêque constitutionnel de Maine-et-Loire, siégeant à Angers de 1791 à 1793.
Hugues Pelletier | |
Hugues Pelletier (détail d'un tableau anonyme du musée des Beaux-Arts d'Angers). | |
Biographie | |
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Naissance | Angers (France) |
Décès | Angers (France) |
Évêque de l’Église catholique | |
Dernier titre ou fonction | Évêque constitutionnel du diocèse de Maine-et-Loire |
Curé de Beaufort-en-Vallée | |
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Hugues Pelletier commence sa carrière ecclésiastique comme chanoine régulier de l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris, puis il devint prieur-curé de Beaufort-en-Vallée. Il réside à Angers à la Maison de la Fonderie[1].
Lors de la Révolution française, l'évêque d'Angers Michel-François de Couët du Vivier de Lorry refuse de prêter le serment civique à la Constitution civile du clergé, il se démet et se retire à Rouen. Le , Hugues Pelletier est élu au 1er tour avec 248 voix sur 421 suffrages évêque constitutionnel du diocèse de Maine-et-Loire. Il est sacré à Paris le par Jean-Baptiste Gobel. Hugues Pelletier prête serment devant l'administration départementale. La commission militaire en mission dans l'Ouest de la France conduite par Marie Pierre Adrien Francastel rapporte les propos tenus par l'évêque constitutionnel. "Je m'honore de faire aujourd'hui à la Raison sur l'autel de la Patrie le sacrifice de tous mes titres de chanoine régulier, de prêtre, de curé et d'évêque pour m'en tenir à celui de citoyen pur et simple dans la ferme croyance... Vive la République française une et indivisible, vive la Convention qui a le courage d'en poser les fondements durables et d'en ôter les pièces qui pourraient en compliquer et gêner les mouvements". Signé Hugues Pelletier le 29 Brumaire 1793[2].
Dès sa nomination, des curés insermentés du diocèse d'Angers échangeront des lettres conflictuelles avec le prélat républicain. Les hommes d'Église vont se ranger en pro-Pelletieriste ou anti-Pelletieriste[3]. Les prêtres réfractaires remettent en cause les sacrements administrés par les curés constitutionnels. Dans certaines paroisses des Mauges, des paroissiens refusent de faire baptiser leurs enfants ou d'avoir le sacrement des mariages par des prêtres assermentés.
En 1793, l'État révolutionnaire commence une vaste «déprêtrisation» en France. Hugues Pelletier et treize de ses vicaires abdiquent dès . Il rend ses lettres de prêtrise le suivant contre huit cents livres de pension annuelle confirmant ainsi son apostasie. Il meurt le après avoir refusé le secours de la religion[4].
Voir aussi
Références
- La Maison de la Fonderie à Angers, séjour de l'évêque constitutionnel du département de Maine-et-Loire, par Chanoine Édouard-Marie-Augustin Rondeau, Éditions Germain Grassin, Angers : 1917.
- (Angers et le département de Maine et Loire de 1787 à 1830 Par B. Blordier-Langlois)
- Revue historique et archéologique du Maine, tome 36, Éditions Maison dite de la Reine Bérengère, Le Mans : 1894.
- Paul Pisani, Répertoire biographique de l'épiscopat constitutionnel (1791-1802), A. Picard & Fils, Paris, 1907, p. 139-141
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