Hugo Obermaier
Hugo Obermaier, né à Ratisbonne (Royaume de Bavière) le et mort à Fribourg (Suisse) le , est un préhistorien germano-espagnol.
Hugo Obermaier | |
Archéologue | |
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Hugo Obermaier à Pampelune en 1924 | |
Présentation | |
Naissance | Ratisbonne |
Décès | (à 69 ans) Fribourg (Suisse) |
Nationalité | germano-espagnole |
Activité de recherche | |
Découvertes principales | Vénus de Willendorf (1936) |
Biographie
Ordonné prêtre catholique en 1900, il étudie la Préhistoire à Munich et soutient sa thèse de doctorat, intitulée Die Verbreitung des Menschens während des Eiszeitalter in Mitteleuropa (L'expansion de l'Homme en Europe centrale pendant l'ère glaciaire) en 1904 à Vienne.
En 1904, il part en France où il devient l'ami de l'abbé Henri Breuil[1]. Secrétaire avec Breuil du Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques, les deux hommes deviennent les amis du prince Albert Ier de Monaco et lui font visiter les grottes préhistoriques de Cantabrie, telle la grotte d'Altamira, reconnue authentique en 1902. Albert Ier soutient alors financièrement leurs recherches et fonde en 1910 l'Institut de paléontologie humaine à Paris, dont Hugo Obermaier occupe la chaire de géologie du Quaternaire. Menant des fouilles en Europe centrale, il découvre la Vénus de Willendorf avec Josef Szombathy.
Hugo Obermaier dirige pour l'Institut, souvent en collaboration avec l'abbé Breuil, les fouilles de la grotte d'El Castillo (1911-1914). D'autres recherches sont aussi menées, en particulier à la grotte de la Pasiega (es). Obermaier est attaché alors à l'Instituto Nacional de Ciencas Fisico-Naturales fondé en 1907, dans la Commission de recherches paléontologiques et préhistoriques.
La Première Guerre mondiale interrompt les travaux et disperse l'équipe scientifique. En 1915, Hugo Obermaier est accueilli à la Comision de Investigaciones Paleontologicas y Prehistoricas du Marquis de Cerralbo, qui reprend la responsabilité des recherches. Il entre aussi au laboratoire du Musée national des sciences naturelles, où il rédige son œuvre la plus célèbre : El Hombre Fosil (L'Homme fossile).
Nommé à la chaire d'histoire primitive de l'homme, créée pour lui à l'université centrale de Madrid (1922), il est naturalisé espagnol en 1924. Il devient alors dès 1925 membre de l'Académie royale d'histoire (Espagne), et dirige les fouilles d'Altamira où il entreprend d'importants travaux de consolidation.
En 1931, il est nommé chef de la section de préhistoire du Musée d'anthropologie et, en 1932, devant la montée du nazisme, refuse une chaire à l'université Humboldt de Berlin.
Participant en 1936 au IIe Congrès international des sciences préhistoriques et protohistoriques à Oslo, il y est surpris par le soulèvement militaire du . Il s'exile alors en Suisse, où il obtient un poste de professeur ordinaire à l'université de Fribourg[2]. Julio Martínez Santa-Olalla (es), un de ses anciens élèves, prend alors sa place dans la Madrid franquiste.
Publications
- La Pasiega a Puente-Viesgo (Santander, Espagne), avec H. Breuil et H. Alcalde del Rio, 1913
- El Hombre fosil, 1916
- El Hombre prehistorico y los origenes de la Humanidad, 1932
- La Cueva de Altamira en Santillana del Mar, avec H. Breuil, 1935
Notes et références
- Cette amitié durable les amène à visiter ensemble plusieurs sites, par exemple celui de la grotte de Rivière sur l'invitation de Pierre-Eudoxe Dubalen.
- « Obermaier, Hugo », sur hls-dhs-dss.ch, Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
Bibliographie
- M. Almagro Basch, Hugo Obermaier, in Ampurias, T. IX-X, 1947-1948
- C. Züchner, Hugo Obermaier (1877-1946). Dokumente seines Lebens und Wirkens im Archiv der Hugo Obermaier Gesellschaft, in Madrider Mitteilungen no 36, 1995, p. 48-59
- A. Moure Romanillo, El Hombre fosil 80 ãnos despues, 1996
- Ève Gran-Aymerich, Les chercheurs de passé, Éditions du CNRS, 2007, p. 1025-1027
Liens externes
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