Hip-hop allemand
Le hip-hop allemand désigne le hip-hop produit en Allemagne. Des éléments de la culture du hip-hop, tels que le graffiti et la breakdance, sont popularisés en Europe de l'ouest au début des années 1980.
Origines stylistiques | Hip-hop |
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Origines culturelles | Début des années 1980 ; Allemagne |
Instruments typiques | Platines, batterie, boîte à rythmes, rap |
Popularité | Élevée |
Histoire
Des premiers artistes locaux underground sont Cora E. et Advanced Chemistry. Ce n'est pas avant le début des années 1990 que le hip-hop allemand ne se popularise grâce à des groupes comme Die Fantastischen Vier et Rödelheim Hartreim Projekt. Le hip-hop allemand s'inspire largement des films, et se focalise beaucoup sur des éléments culturels comme le graffiti et la breakdance au-delà de la musique elle-même[1]. Ces films mènent la population locale à penser que le rap est bien plus qu'une musique. La scène hip-hop commence à se répandre dans les années 1990[2]. MTV n'existe pas à cette période en Europe, et la scène reste principalement underground. Plus encore, il y a un manque significatif de clubs hip-hop sur le continent[3].
À la suite de cette popularité initiale, des fans de hip-hop commencent à contribuer à la scène[4] et à jouer un rôle important dans la résurrection du hip-hop dans le pays. « Les fans de rap hardcore qui restaient lorsque le phénomène de la breakdance a décliné dans la presse ont significativement contribué au développement du hip-hop en Allemagne - ils ont fourni le matos pour des groupes de rap qui commençaient à émerger à la fin des années 1980 et au début des années '90[5]. » « Le graffiti et la breakdance sont des phénomènes énormes et n'ont duré qu'un été. Mais le hip-hop a réussi à survivre dans le milieu underground[6]. »
À l'origine, les rappeurs allemands utilisent l'anglais dans leurs paroles, un fait que de nombreux critiques décrivent comme de l'« impérialisme culturel » : c'est-à-dire, un mouvement qui imite la culture américaine et qui ne reprend aucune tradition culturelle allemande[7]. Lorsqu'ils ne rappent pas en anglais, les rappeurs allemands emploient un dialecte de l'allemand développé dans ces communautés et associé aux immigrés et aux « ghettos » allemands[8].
Die Fantastischen Vier est un groupe important de hip-hop allemand, qui commence à rapper en allemand en même temps que le groupe Advanced Chemistry. Die Fantastischen Vier perçoit le rap en anglais local comme inutile et déviant du contexte social et politique allemand[9]. Le changement du rap en anglais vers l'allemand s'effectue progressivement[10]. Le groupe Advanced Chemistry est originaire de Heidelberg. Alors que le groupe est l'un des premiers à rapper en anglais, ils contribuent significativement à la scène. Plus important cependant, Advanced Chemistry est un groupe important de par la diversité ethnique de ses membres. Torch, le leader du groupe est d'origines haïtienne[11].
En 2018, Miami Yacine devient le premier rappeur allemand à atteindre les 100 millions de vues sur YouTube avec le morceau KOKAINA.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « German hip hop » (voir la liste des auteurs).
- (en) Brown, Timothy S. ‘Keeping it Real’ in a Different ‘Hood: (African-) Americanization and Hip-hop in Germany. In The Vinyl Ain’t Final: Hip Hop and the Globalization of Black Popular Culture, ed. by Dipannita Basu and Sidney J. Lemelle, 139, Londres.
- (en) Elflein, Dietmar. From Krauts with Attitudes to Turks with Attitudes: Some Aspects of Hip-Hop History in Germany. Popular Music, Vol. 17, No. 3. (octobre 1998), pages 255–265.
- (en) Hip Hop In Germany
- Dietmar Elflein, « From Krauts with Attitudes to Turks with Attitudes: Some Aspects of Hip-Hop History in Germany », Popular Music, Vol. 17, No. 3, , p. 257.
- (en) Brown, Timothy S. ‘Keeping it Real’ in a Different ‘Hood: (African-) Americanization and Hip-hop in Germany. In The Vinyl Ain’t Final: Hip Hop and the Globalization of Black Popular Culture, ed. by Dipannita Basu and Sidney J. Lemelle, 137-50. Londres ; A
- (en) Heimberger, Boris. Hip Hop in Germany, The bomb Hip Hop Magazine. Avril 1996.
- (en) Brown, Timothy S. Keeping it Real' in a Different 'Hood' : (African) Americanization and Hip Hop in Germany. The Vinyl Ain't Final 137-50. Londres ; Athlone, 1997.
- (en) Loentz, Elizabeth. Yiddish, Kanak Sprak, Klezmer, and HipHop: Ethnolect, Minority Culture, Multiculturalism, and Stereotype in Germany. Shofar: An Interdisciplinary Journal of Jewish Studies. 25.1 (2006) 33–62.
- (en) Brown, Timothy S. ’Keeping it Real’ in a Different ‘Hood: (African-)Americanization and Hip Hop in Germany. The Vinyl Ain’t Final: Hip Hop and the Globalization of Black Popular Culture, 137–150, 1997.
- German Rap Keeps it Real | Culture & Lifestyle | Deutsche Welle | 26.02.2006
- (en) Adelt, Ulrich "Ich bin der Rock'n'Roll-Ubermensch": globalization and localization in German music television Popular Music and Society, juillet 2005, http://findarticles.com/p/articles/mi_m2822/is_3_28/ai_n14793364/pg_11.
Bibliographie
- (de) Sascha Verlan, Arbeitstexte für den Unterricht. Stuttgart: Reclam, 2000 (Extended Edition 2003)
- (de) Sascha Verlan, Hannes Loh: 20 Jahre HipHop in Deutschland. Hannibal Verlag, 2000
- (de) Hannes Loh, Murat Güngör, Fear of a Kanak Planet, Hannibal Verlag, 2002
- (de) David Toop, Rap Attack, Hannibal Verlag, 2000