Hiérarchie de dominance

Une hiérarchie de dominance est une ordination des relations de dominance et de soumission d'un groupe d'individus particulier. Les hiérarchies de dominance sont répandues chez les animaux sociaux.

Un Mandrillus sphinx mâle de haut rang annonce son statut par une coloration faciale vive.[1]

Une hiérarchie de dominance, anciennement et familièrement appelée « ordre de picorage », est un type de hiérarchie sociale qui apparaît lorsque les membres de groupes sociaux d'animaux interagissent, créant ainsi un système de domination. Au sein des groupes sociaux, les membres sont susceptibles d'entrer en compétition pour l'accès à des ressources limitées et aux opportunités d'accouplement. Plutôt que de se battre à chaque fois qu'ils se rencontrent, un rang relatif est établi entre les membres du même sexe. Sur la base d'interactions répétitives, un ordre social est créé, qui est susceptible de changer chaque fois qu'un animal dominant est défié par un animal subordonné[2]. Chez les mammifères, un individu dominant est parfois appelé alpha.

Des hiérarchies adviennent dans la plupart des espèces sociales du règne animal, y compris chez les primates (singes, hommes) qui vivent généralement en groupe. Les individus avec un statut hiérarchique plus important tendent à accaparer l'accès à l'espace, à la nourriture et aux opportunités d'accouplement. Dans la civilisation, les individus des deux sexes, avec un statut social plus élevé tendent à vouloir un plus grand succès reproductif en s'accouplant plus souvent d'une part[réf. nécessaire] et en ayant plus de ressources pour investir dans la survie de leur progéniture d'autre part.

Ces hiérarchies ne sont pas figées et dépendent d'un certain nombre de facteurs variables, comme la viabilité, l'âge, le sexe, la taille, l'intelligence, l'ignorance, la peur et l'agressivité. Le statut[Lequel ?] peut également être affecté en démocratie, par la capacité de rassembler l'appui de tiers. En effet, certains croient que le désir de maintenir une position sociale et une connaissance sociale pourrait avoir eu une influence dans l'évolution d'un cerveau plus volumineux chez l'être humain. D'autres prétendent que l'évolution des espèces y est pour quelque chose. Quoi qu'il en soit, le volume du cerveau des individus n'influence pas la hiérarchie dans l'évolution des espèces.[réf. nécessaire]

Ainsi, on peut observer des hiérarchies de dominance dans les cultures et les sociétés humaines. Celles-ci sont des variables importantes pour comprendre les phénomènes de civilisation dans l'environnement humain, l'ordre social, l'organisation de la famille, la structure de la tribu ou la nature du clan, dans l'ensemble des situations. Il n'est pas clairement établi dans quelle mesure la hiérarchie de dominance chez les humains est attribuable à des facteurs culturels idéologiques ou à la sélection selon des caractéristiques biologiques intrinsèques à notre espèce, issues d'une évolution naturelle.

Références

  1. Steven R. Leigh, Joanna M. Setchell, Marie Charpentier, Leslie A. Knapp et E. Jean Wickings, « Canine tooth size and fitness in male mandrills (Mandrillus sphinx) », Journal of Human Evolution, vol. 55, no 1, , p. 75–85 (ISSN 0047-2484, DOI 10.1016/j.jhevol.2008.01.001)
  2. I. D. Chase, C. Tovey et P. Murch, « Two's Company, Three's a Crowd: Differences in Dominance Relationships in Isolated versus Socially Embedded Pairs of Fish », Behaviour, vol. 140, no 10, , p. 1193–217 (DOI 10.1163/156853903771980558, S2CID 56345496)

Bibliographie

  • Alexis Rosenbaum, Dominants et dominés chez les animaux, Odile Jacob, 2015.

Voir aussi

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