Herman de Bade-Bade
Herman de Bade-Bade ( à Baden-Baden; à Ratisbonne) était un général et diplomate au service impérial. Il était maréchal, président de la Hofkriegsrat, et le représentant de l'Empereur dans la diète de Ratisbonne.
Biographie
Jeunesse
Il était le cinquième fils du margrave Guillaume Ier de Bade-Bade et son épouse, Catherine-Ursule de Hohenzollern-Hechingen.
Il était destiné à une carrière ecclésiastique et fut nommé chanoine de Cologne et Paderborn. Il a également occupé des sièges dans les chapitres de Strasbourg, Salzbourg et Augsbourg. Il a été élevé dans la religion catholique et a fréquenté le Collège Saint-Hieronymi à Dillingen. Il a essayé en vain de joindre le grand bailliage de Brandebourg. Vers 1660, il était considéré comme un possible successeur du roi Jean II Casimir Vasa de Pologne. Pour cette raison, il a abandonné ses sièges dans les chapitres en 1661.
Quand il n'a pas été élu roi de Pologne, il s'est tourné vers une carrière militaire. En 1663, il a combattu en Hongrie contre les Ottomans comme commandement des troupes du Cercle de Bourgogne.
La guerre de Dévolution
En 1665, il a commandé les forces auxiliaires autrichiennes dans les Pays-Bas espagnols, en dépit des objections soulevées par Louis XIV.
Après que la Guerre de Dévolution a éclaté en 1667, il a essayé de gagner des partisans en Allemagne pour la cause espagnole. Au nom du Marquis de Castrel Rodrigo, le gouverneur espagnol, il s'est rendu à Berlin pour négocier une alliance contre la France avec le prince Électeur Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg. Quand il semblait avoir réussi, il est retourné à Bruxelles. Cependant, le Brandebourg a conclu une alliance avec la France en .
Guerre franco-néerlandaise
En 1671, la Guerre de Hollande était prévisible et Herman a été fortement impliqué dans les négociations en vue d'une alliance entre la Suède et le Saint-Empire romain germanique. Cependant, un accord n'a pas pu être conclu à cause des d'intrigues de cour et des pots-de-vin français.
Lorsque la guerre a éclaté, il a servi sous Raimondo Montecuccoli comme Feldzeugmeister et commandant de l'artillerie. Le , il a combattu aux côtés d'Alexandre de Bournonville dans la Bataille d'Entzheim. Après, ils ont perdu des batailles à Mulhouse le et à Türkheim le , ils ont dû battre en retraite sur le Rhin. En 1675, il a défendu le Brisgau. Cependant, il ne pouvait pas empêcher de Turenne de progresser de l'autre côté du Rhin.
Herman a défendu avec succès Offenbourg contre une attaque des français dirigée par Vauban. Il a ensuite participé au siège de Haguenau. Son artillerie a tiré à Saverne. Cependant, Montecuccoli lui a ordonné de rompre l'attaque et de prendre ses quartiers d'hiver.
En 1676, il a combattu sous le commandement du duc Charles V de Lorraine. Ensemble, ils ont réussi à empêcher les français de renforcer leurs troupes à Philippsburg. Herman et Frédéric VI de Bade-Durlach ont assiégé Philippsbourg avec succès.
En 1677, il a combattu sous Charles V de nouveau. En 1678, il fut peu de temps commandant de Strasbourg, jusqu'à ce qu'il a été contraint par la maladie à quitter son poste.
Bataille de Vienne
Après le traité de Nimègue[Lequel ?], Herman de nouveau servit l'empereur comme envoyé à différentes cours. Il a été envoyé à Berlin en 1680, mais sans succès. En 1682, il a succédé à Montecuccoli en tant que président de la Hofkriegsrat. En 1683, il se rend en Hongrie pour le préparer à la Grande guerre turque.
Il fut nommé maréchal de camp et était un influent ministre de l'empereur Léopold Ier. Il a fait valoir avec succès que la garnison de Vienne ne doit pas être déployée en Hongrie. Lorsque l'armée turque s'est approchée de Vienne, Herman a demandé la permission de rester dans la ville. L'empereur lui accorda une seule journée, avant de la quitter pour Linz. Au cours de cette journée, Herman a quand même réussi à faire quelques préparatifs pour la défense de la ville.
Le , il a représenté l'empereur lors d'une réunion du grand conseil de guerre, avec le roi Jean III Sobieski de Pologne et d'autres alliés. Certaines de ses idées ont été mises en œuvre. Charles V de Lorraine a pris le commandement des troupes impériales.
Dans la bataille de Vienne, il a été placé sur le mont Kahlenberg, près du roi de Pologne. Ses troupes ont été conçues comme des troupes de réserve. Cependant, il a dévalé la colline et attaqué des troupes turques de front. Il a remporté de nombreux trophées, qu'il légua à son neveu Louis-Guillaume de Bade-Bade (surnommé Türkenlouis).
Grande Guerre turque
Après le siège à Vienne, une contre-offensive a commencé. Buda a été assiégée en vain. Les commandants locaux ont voulu briser le siège. À la demande du duc de Lorraine, l'Empereur envoya Herman à Buda, où il était le seul capable de sauver les restes de l'armée impériale.
En 1687, Antonio Caraffa a accusé Herman de faire cause commune avec les rebelles hongrois. Louis Guillaume, le neveu d'Herman a réfuté cette accusation. Le , Herman était présent lorsque l'archiduc Joseph Ier fut couronné roi de Hongrie à Bratislava. Cependant, il a été remplacé en tant que président de la Hofkriegsrat, en raison de son conflit avec le duc de Lorraine au cours de la campagne en Hongrie.
À partir de 1688, Herman a été le principal représentant de l'Empereur à la diète de Ratisbonne. En 1691, il y mourut d'un accident vasculaire cérébral. Il a été enterré à Ratisbonne.
Notes et références
- (de) Arthur Kleinschmidt, « Hermann, Markgraf von Baden », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 12, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 120-122
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Portail de l’histoire militaire
- Portail du Saint-Empire romain germanique
- Portail du XVIIe siècle