Henri Rillart de Verneuil

Henri Rillart de Verneuil, né à Faverelles (Loiret) le et mort le à Paris, est un propriétaire agricole et un homme politique français.

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Henri Rillard de Verneuil

Henri Rillard de Verneuil en 1932
Fonctions
Sénateur de l'Aisne

(6 ans, 2 mois et 3 jours)
Élection
Réélection
Gouvernement IIIe République
Groupe politique GR (1934-1936)
ANRS (1936-1940)
Député de l'Aisne

(14 ans, 4 mois et 28 jours)
Élection
Réélection

Législature XIIe, XIIIe, XIVe et XVe (IIIe République)
Groupe politique ERD (1919-1924)
URD (1924-1932)
RS (1932-1934)
Conseiller général de l'Aisne
Élu dans le canton de Craonne

(29 ans, 11 mois et 8 jours)
Prédécesseur M. Gaudron
Successeur Yvonne Curtil
Maire de Bouconville puis
Maire de Bouconville-Vauclerc

(4 ans et 1 jour)
Biographie
Nom de naissance Henri Marie Victor Rillart de Verneuil
Date de naissance
Lieu de naissance Faverelles (Loiret)
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité Français
Parti politique Fédération républicaine
Religion Catholicisme

Biographie

Marie-Victor-Henri Rillart[1] de Verneuil, dit Henri, est né le au château du Puits à Faverelles dans le Loiret, propriété de la famille de sa mère où ses parents, Charles-Louis-Marie Rillart de Verneuil et Marie-Marguerite Boitel de Dienval, avaient trouvé refuge face à l'avancée prussienne.

La famille Rillart de Verneuil est une famille laonnaise, aujourd'hui éteinte, connue depuis l'an 1550, qui accéda à la noblesse par l'acquisition d'une charge de secrétaire du Roi de la Grande Chancellerie de France le [2] en la personne de Jacques II Rillart,(1625-1696), son fils, le chevalier Mathieu-Jacques Rillart, (1655-1732), devint seigneur de Verneuil par acquisitions successives de la succession de la famille Thuret à partir du .

Henri de Verneuil fait ses études avec son frère ainé et son frère cadet au collège Stanislas à Paris de 1880 à 1884. En 1889, il s'engage pour cinq années dans l'armée, d'abord aux chasseurs, puis aux spahis et enfin aux hussards dont il finit lieutenant de réserve au 6e régiment. Le , il épouse civilement et religieusement en la commune de Verneuil-Courtonne, aujourd'hui Moussy-Verneuil, Marie-Louise-Félicie-Gabrielle de Berthoult de Hautecloque (château de Guimerville, à Saint-Just-en-Chaussée, 1868-1850, château de la Bôve, à Bouconville-Vauclair), veuve du comte Lachaud[3], fille de Jean-Louis-Adrien, comte de Berthoult de Hautecloque, ancien officier de la Garde impériale, et de Berthe Le Grand.

Le , il acquiert le château de La Bôve, ancienne résidence de la duchesse de Narbonne-Lara[4], partiellement ruiné, dont il fit modifier et agrandir l'ancien pavillon du régisseur dans un style composite tendant vers l'Art nouveau durant une campagne de construction de 1899 1901 ; il ajouta en 1907 une chapelle dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Hospitalier de Lourdes avec son épouse, il est fait commandeur de l'ordre de Saint Grégoire le Grand par bref pontifical du .

Lors de la mobilisation générale du , il rejoint en tant que lieutenant le 6e chasseur, escadron divisionnaire, 1re division, 1er corps d'armé, dans l'Est de la France. Son épouse s'engage comme infirmière militaire. Blessé au front par un éclat d'obus le , cinq fois cité à l'ordre du jour[5], chevalier de la Légion d'honneur le , il finit la guerre avec le grade de capitaine du 6e chasseur, non sans avoir fourni les informations qui amenèrent à l'anéantissement de son château de La Bôve, où se tenait l'état-major de l'armée allemande sur le Chemin des Dames. Le château fut reconstruit après l'Armistice dans un style inspiré des folies du règne de Louis XV et la nouvelle chapelle dans le style classique XVIIIe siècle fut bénie en 1932.

Carrière politique

De 1901 à 1910, il exerce la fonction de maire de Bouconville, puis celle de conseiller général du canton de Craonne jusqu'en 1940. Il est élu pour la première fois député de l'Aisne sous l'étiquette Entente républicaine démocratique, du à , deux fois sous l'étiquette Union républicaine démocratique, du à , et enfin sous l'étiquette Républicain et social du au , date à laquelle il devient sénateur, durant deux mandats jusqu'au , siégeant au sein du groupe parlementaire de la Fédération républicaine, puis de l'Action nationale républicaine et sociale.

Léon Daudet écrit : « La fougue et la présence d'esprit sont les deux qualités de l'interruption, qui n'est pas une arme négligeable. Parmi les meilleurs interrupteurs on compte MM. Rillart de Verneuil... »[6]

Réélu le , il vote le , en faveur de la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il ne retrouve pas de mandat parlementaire après la Libération.

Il est mort à Paris, en son appartement du 2 avenue Montaigne, le .

Notes et références

  1. Le nom est bien RillarT et non RillarD comme l'écrivent les sites de l'Assemblée Nationale et du Sénat
  2. A. N., V² 35
  3. Charles Ernest Lachaud, comte romain, (1868-1895)
  4. La duchesse y reçut Mesdames de France, filles de Louis XV, pour la venue desquelles elle fit à grands frais établir une route carrossable qui prit le nom de chemin des Dames
  5. 12 juin 1916 ; 10 août 1916 ; 24 avril 1917 ; 21 mai 1917 ; novembre 1917
  6. La chambre nationale, 16 novembre 1919.

Voir aussi

Sources

  • Charles-Henri de Gouzillon de Belizal, Histoire et généalogie de la Maison Rillart (ISBN 2-9516278-0-7)
  • « Henri Rillart de Verneuil », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
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